Tuesday, November 30, 2010

Los Angeles County v. Humphries



Civil rights: 42 U. S. C. §1983: Monell v. New York City Dept. of Social Servs., 436 U. S. 658, 694; Monell’s “policy or custom” requirement applies in §1983 cases irrespective of whether the relief sought is monetary or prospective; to explain what acts are the municipality’s own for purposes of liability. The Court held that “a municipality cannot be held liable” solely for the acts of others, e.g., “solely because it employs a tortfeasor,” 436 U. S., at 691, but it may be held liable “when execution of a government’s policy or custom . . . inflicts the injury,” id., at 694. Section 1983, read in light of Monell’s understanding of the legislative history, explains why claims for prospective relief, like claims for money damages, fall within the scope of the “policy or custom” requirement. Nothing in §1983 suggests that the causation requirement should change with the form of relief sought. In fact, the text suggests the opposite when it provides that a person who meets §1983’s elements “shall be liable . . . in an action at law, suit in equity, or other proper proceeding for redress.” Thus, as Monell explicitly stated, “local governing bodies . . . can be sued directly under §1983 for monetary, declaratory, or injunctive relief where, as here, the action that is alleged to be unconstitutional implements or executes” a policy or custom. 436 U. S., at 690. To find the “policy or custom” requirement inapplicable in prospective relief cases would also undermine Monell’s logic. For whether an action or omission is a municipality’s “own” has to do with the nature of the action or omission, not with the nature of the relief that is later sought in court (U.S.S.Ct., 30.11.10, Los Angeles County v. Humphries, J. Breyer).

Droits civils : actions directes contre des collectivités publiques locales du fait d’un acte d’un employé de dite collectivité : en matière de procès basés sur une violation de la législation sur les droits civils, les municipalités et autres entités publiques locales peuvent être actionnées directement, et toute la gamme des remèdes peut être demandée (dommages-intérêts, constatation, injonction), cela lorsque l’acte de l’autorité, dont le caractère contraire à la Constitution fédérale est invoqué, exécute une politique ou une coutume publique. La collectivité publique ne peut être actionnée directement sur la base de la législation précitée si l’acte reproché est le fait d’un employé qui a agi hors du cadre de la politique ou des coutumes de l’entité publique qui l’emploie.

Monday, November 15, 2010

Abbott v. U.S.



Sentences: criminal sentences: 18 U. S. C. §924(c): petitioners Abbott and Gould, defendants in unrelated prosecutions, were charged with drug and firearm offenses, including violation of 18 U. S. C. §924(c), which prohibits using, carrying, or possessing a deadly weapon in connection with “any crime of violence or drug trafficking crime,” §924(c)(1). The minimum prison term for a §924(c) offense is five years, §924(c)(1)(A)(i), in addition to “any other term of imprisonment imposed on the offender,” §924(c)(1)(D)(ii); on appeal, Abbott and Gould challenged their §924(c) sentences, resting their objections on the “except” clause prefacing §924(c)(1)(A). That clause provides for imposition of a minimum five year term as a consecutive sentence “except to the extent that a greater minimum sentence is otherwise provided by §924(c) itself or by any other provision of law.”; a defendant is subject to the highest mandatory minimum specified for his conduct in §924(c), unless another provision of law directed to conduct proscribed by §924(c) imposes an even greater mandatory minimum; to determine whether a greater minimum sentence is “otherwise provided . . . by any other provision of law,” the key question is: otherwise provided for what? Most courts have answered: for the conduct §924(c) proscribes, i.e., possessing a firearm in connection with a predicate crime; the Government’s reading—that the “except” clause is triggered only when another provision commands a longer term for conduct violating §924(c)—makes far more sense; (…) to instruct judges not to stack ten years for discharging a gun on top of seven for brandishing the same weapon. In referencing greater minimums provided by “any other provision of law,” the second portion of the clause simply furnishes the same no-stacking instruction for cases in which §924(c) and a different statute both punish conduct offending §924(c) (U.S.S.Ct., 15.11.10, Abbott v. U.S., J. Ginsburg).

Système des peines maximales dans le procès pénal fédéral portant sur des infractions impliquant des actes de violence ou des actes liés au trafic de stupéfiants : application de 18 U.S.C. §924(c) : cette disposition prohibe l’usage, le port, ou la possession d’une arme létale en relation avec un crime violent ou en relation avec un crime comportant trafic de drogue (cf. §924(c)(1)). La durée minimum d’emprisonnement pour une infraction à §924(c) est de 5 ans (cf. §924(c)(1)(A)(i)), cette durée s’ajoutant à une autre durée d’emprisonnement qui aurait par ailleurs été imposée au condamné (cf. §924 (c)(1)(D)(ii)). Dans la présente affaire, appelant de leur condamnation, A. et G. invoquent une application erronée de §924(c) en se basant sur une clause d’exception initiant  §924 (c)(1)(A). Cette clause prévoit l’imposition d’une peine d’emprisonnement de 5 ans au minimum en tant que peine consécutive à une peine de base, sauf si une peine minimum plus longue est prévue soit par la §924 elle-même ou par toute autre disposition légale. Dans une première analyse, on peut déjà poser qu’un prévenu est sujet à la plus haute peine minimum obligatoire prévue pour sa conduite par §924(c), à moins qu’une autre disposition légale régissant une conduite prohibée par §924(c) n’impose une peine minimum plus longue. Ensuite, et là se trouve l’enseignement de cette affaire, pour déterminer si une peine d’emprisonnement plus longue est prévue par une autre disposition légale, la question clé est la suivante : est prévue pour quoi ? La plupart des Tribunaux ont répondu : pour la conduite que §924(c) prohibe, soit la possession d’une arme à feu en relation avec un crime de base. La lecture de cette disposition faite par le Gouvernement a davantage de sens : la clause d’exception ne s’applique que lorsqu’une autre disposition légale prévoit une peine d’emprisonnement plus longue pour une conduite prohibée par §924(c). En se référant à une peine d’emprisonnement minimum plus longue stipulée par une autre disposition légale, la clause instruit simplement de ne pas cumuler les peines s’agissant des affaires dans lesquelles à la fois §924(c) et une autre disposition légale punissent une conduite prohibée par §924(c).

Monday, November 8, 2010

Wilson v. Corcoran



Habeas corpus: federal courts may not issue writs of habeas corpus to state prisoners whose confinement does not violate federal law. Because the Court of Appeals granted the writ to respondent without finding such a violation, we vacate its judgment and remand; it is only noncompliance with federal law that renders a State’s criminal judgment susceptible to collateral attack in the federal courts. The habeas statute unambiguously provides that a federal court may issue the writ to a state prisoner “only on the ground that he is in custody in violation of the Constitution or laws or treaties of the United States.” 28 U. S. C. §2254(a). And we have repeatedly held that “‘federal habeas corpus relief does not lie for errors of state law.’” Estelle v. McGuire, 502 U. S. 62, 67 (1991) (quoting Lewis v. Jeffers, 497 U. S. 764, 780 (1990)). “It is not the province of a federal habeas court to reexamine state-court determinations on state-law questions.” 502 U. S., at 67–68 (U.S.S.Ct., 08.11.10, Wilson v. Corcoran, Per Curiam).

Procédure d’habeas corpus fédéral : les cours fédérales ne peuvent délivrer le writ of habeas corpus à un prisonnier d’un état dont l’incarcération ne porte pas atteinte au droit fédéral. Ce n’est que l’inobservation du droit fédéral qui rend le jugement pénal d’un état susceptible d’une attaque collatérale devant le système des cours fédérales. La loi qui régit la procédure fédérale de l’habeas prévoit sans ambiguïté qu’une cour fédérale ne peut octroyer le writ à un prisonnier d’un état seulement s’il est emprisonné en violation de la Constitution fédérale, en violation du droit fédéral, ou en violation des traités signés par les Etats-Unis. Et la jurisprudence de la Cour Suprême fédérale a répété que le remède fédéral de l’habeas corpus n’était pas à disposition s’agissant d’erreurs relevant du droit d’un état. Il ne compète pas aux cours fédérales de l’habeas de procéder à un examen des déterminations des Tribunaux des états portant sur des questions de droit étatique.