Wednesday, February 24, 2010

Maryland v. Shatzer



Miranda rights: because Shatzer experienced a break in Miranda custody lasting more than two weeks between the first and second attempts at interrogation, Edwards does not mandate suppression of his 2006 statements; Edwards created a presumption that once a suspect invokes the Miranda right to the presence of counsel, any waiver of that right in response to a subsequent police attempt at custodial interrogation is involuntary; but where a suspect has been released from custody and returned to his normal life for some time before the later attempted interrogation, there is little reason to think that his change of heart has been coerced. Because the Edwards presumption has been established by opinion of this Court, it is appropriate for this Court to specify the period of release from custody that will terminate its application. See County of Riverside v. McLaughlin, 500 U. S. 44. The Court concludes that the appropriate period is 14 days, which provides ample time for the suspect to get reacclimated to his normal life, consult with friends and counsel, and shake off any residual coercive effects of prior custody.
(b) Shatzer’s release back into the general prison population constitutes a break in Miranda custody. Lawful imprisonment imposed upon conviction does not create the coercive pressures produced by investigative custody that justify Edwards (U.S.S.Ct., 24.02.10, Maryland v. Shatzer, J. Scalia).

Droits conférés par la décision Miranda : parce que la détention aux fins d’interrogatoire du prévenu a été interrompue pendant plus de deux semaines entre la première et la seconde phase de l’interrogatoire, la jurisprudence Edwards n’impose pas la suppression de la seconde déposition (la première ayant été donnée en violation de Miranda). La jurisprudence Edwards établit la présomption qu’une fois que le suspect invoque son droit, déduit de Miranda, à la présence d’un avocat, est considérée comme contrainte toute renonciation ultérieure à ce droit en réponse à un nouvel interrogatoire policier pendant le cours de la détention. Mais quand un suspect a été libéré de sa détention puis est retourné à sa vie normale pendant un certain temps avant la tenue du nouvel interrogatoire, il n’est guère concevable que sa renonciation audit droit à l’occasion du second interrogatoire ait été forcée. Comme la présomption Edwards a été établie par la présente Cour, il appartient à dite Cour de spécifier la durée de libération de détention qui permet de ne plus appliquer la présomption de contrainte permanente ne supprimant pas Miranda. La Cour décide que la durée appropriée est de 14 jours, qui donne suffisamment de temps au suspect pour se réaclimater à sa vie normale, consulter ses amis et son avocat, et se débarrasser de tout effet résiduel de contrainte provenant de la détention. (b) En l’espèce, le défendeur est retourné à sa vie de détenu après l’interrogatoire, ce qui constitue une rupture de sa détention au sens de Miranda. Un emprisonnement conforme au droit imposé après un jugement condamnatoire ne créé pas la contrainte produite par une détention aux fins d’interrogatoire, laquelle seule justifie Edwards.

Tuesday, February 23, 2010

Hertz v. Friend



Corporation: principal place of business: the phrase “principal place of business” in §1332(c)(1) refers to the place where a corporation’s high level officers direct, control, and coordinate the corporation’s activities, i.e., its “nerve center,” which will typically be found at its corporate headquarters; In an effort to find a single, more uniform interpretation of the statutory phrase, this Court returns to the “nerve center” approach: “Principal place of business” is best read as referring to the place where a corporation’s officers direct, control, and coordinate the corporation’s activities. In practice it should normally be the place where the corporation maintains its headquarters—provided that the headquarters is the actual center of direction, control, and coordination, i.e., the “nerve center,” and not simply an office where the corporation holds its board meetings; by contrast, a corporation’s general business activities more often lack a single principal place where they take place (23.02.10, Hertz v. Friend, J. Breyer, unanimous).

Corporation : place principale de l’activité : telle qu’utilisée dans la loi ici examinée, cette notion se réfère au lieu où la direction générale dirige, contrôle, et coordonne les activités sociales, soit le centre nerveux de la société, qui se trouve usuellement au lieu de son quartier général. Dans un effort de trouver une interprétation unique et plus uniforme de cette notion, la Cour en revient à l’approche du centre nerveux.  La place principale de l’activité est mieux définie par la référence au lieu où les responsables de la personne morale dirigent, contrôlent et coordonnent les activités sociales. En pratique il s’agira usuellement du lieu où la société maintient son quartier général, pour autant que le quartier général constitue le centre effectif de direction, de contrôle, et de coordination, soit le centre nerveux, et non simplement un bureau où la société tient ses séances de direction. Par contraste, le lieu des affaires courantes de la société n’est souvent pas localisable en un seul endroit.

Florida v. Powell



Miranda warning: in a pathmarking decision, Miranda v. Arizona, 384 U. S. 436, 471, this Court held that an individual must be “clearly informed,” prior to custodial questioning, that he has, among other rights, “the right to consult with a lawyer and to have the lawyer with him during interrogation.” ; advice that a suspect has “the right to talk to a lawyer before answering any of the law enforcement officers’ questions,” and that he can invoke this right “at any time . . . during the interview,” satisfies Miranda ; while the warnings prescribed by Miranda are invariable, this Court has not dictated the words in which the essential information must be conveyed. See, e.g., California v. Prysock, 453 U. S. 355, 359; the inquiry is simply whether the warnings reasonably ‘convey to a suspect his rights as required by Miranda.’ ” Duckworth v. Eagan, 492 U. S. 195, 203 (U.S.S.Ct., 23.02.10, Florida v. Powell, J. Ginsburg).

Droits conférés par la décision Miranda : dans cette décision de substantielle importance, la Cour a disposé qu’une personne devait être clairement informée, avant tout interrogatoire en garde à vue ou en détention, qu’elle disposait, parmi d’autres droits, du droit de consulter un avocat et du droit d’être assistée d’un avocat pendant l’interrogatoire. Satisfait aux exigences de Miranda l’information donnée au suspect selon laquelle il bénéficie du droit de parler à un avocat avant de répondre aux questions des forces de l’ordre, ce droit pouvant être invoqué à tous moments durant l’interrogatoire. Ces avertissements prescrits par Miranda sont certes intangibles. Mais la Cour n’a pas dicté les mots qui doivent être utilisés pour convoyer l’information essentielle. La question est uniquement de savoir si l’information donnée au suspect lui fait part raisonnablement de ses droits conférés par Miranda.

Hertz v. Friend



Jurisdiction: subject-matter jurisdiction: §1254 specifically gives the Court jurisdiction to “review . . . by writ of certiorari” cases that are “in the courts of appeals” when it grants the writ. The Court thus interprets §1453(c)’s “60-day” requirement as simply requiring a court of appeals to reach a decision within a specified time—not to deprive this Court of subsequent jurisdiction to review the case. See, e.g., Aetna Casualty & Surety Co. v. Flowers, 330 U. S. 464, 466–467 (U.S.S.Ct., 23.02.10, Hertz v. Friend, J. Breyer, unanimous).

Juridiction : juridiction quand au fond : la loi confère explicitement à la Cour la compétence matérielle de connaître, par le biais du « writ of certiorari », les cas pendant devant les cours d’appel fédérales au moment où le writ est accordé. La Cour interprète ainsi l’exigence légale du délai de 60 jours comme imposant simplement aux cours d’appel fédérales qu’un jugement soit rendu dans un temps donné, et non pas comme privant la Cour du droit de revoir le dossier au fond.

Monday, February 22, 2010

Wilkins v. Gaddy



Eighth Amendment’s prohibition of ‘cruel and unusual’ punishments: In Hudson v. McMillian, 503 U. S. 1, 4 (1992), this Court held that “the use of excessive physical force against a prisoner may constitute cruel and unusual punishment even when the inmate does not suffer serious injury.” In this case, the District Court dismissed a prisoner’s excessive force claim based entirely on its determination that his injuries were “de minimis.” Because the District Court’s approach, affirmed on appeal, is at odds with Hudson’s direction to decide excessive force claims based on the nature of the force rather than the extent of the injury, the petition for certiorari is granted, and the judgment is reversed; this is not to say that the “absence of serious injury” is irrelevant to the Eighth Amendment inquiry. Id., at 7. “The extent of injury suffered by an inmate is one factor that may suggest ‘whether the use of force could plausibly have been thought necessary’ in a particular situation.” Ibid. (quoting Whitley, 475 U. S., at 321) (U.S.S.Ct., 22.02.10, Wilkins v. Gaddy, Per Curiam).


Huitième Amendement : prohibition des peines cruelles et inusuelles : la Cour a jugé que l’usage d’une force physique excessive contre un prisonnier peut constituer une punition cruelle et inusuelle même lorsque le prisonnier ne souffre pas de blessures sérieuses. En l’espèce, la cour de district fédérale a rejeté la plainte d’un prisonnier fondée sur un usage excessif de la force, au seul motif que les blessures n’auraient pas dépassé le seuil intitulé « de minimis ». L’approche de la cour de district, confirmée en appel, se trouve en contradiction avec la jurisprudence de la Cour. En effet, c’est la nature de la force utilisée, et non l’étendue des blessures, qui est déterminante. Mais ce raisonnement n’implique pas que l’absence de blessures graves soit irrelevante. L’ampleur des blessures constitue un des facteurs qui peut permettre de déterminer si l’usage de la force pouvait vraisemblablement avoir été considéré comme nécessaire dans une situation particulière.