Thursday, May 27, 2010

P. v. Jacinto, S164011



Comity: cf. same decision under “Federal authority v. state’s powers” (Cal.S.Ct., 27.05.10, P. v. Jacinto, S164011).

P. v. Jacinto, S164011



Sixth Amendment: compulsory process clause: the right of one accused of a crime to compel the testimony of those who have favorable evidence; applies in both federal and state trials.  (Washington v. Texas (1967) 388 U.S. 14 (6th Amend.’s compulsory process clause is incorporated into the 14th Amend.’s due process clause, making it applicable in state prosecutions); this right is a fundamental element of due process of law.  (Washington v. Texas, supra, 388 U.S. at p. 19.)); a criminal defendant’s rights under the compulsory process clause can be infringed in several ways. They include, for example, statements to defense witnesses to the effect that they would be prosecuted for any crimes they reveal or commit in the course of their testimony; to prevail on a claim of prosecutorial violation of the right to compulsory process, a defendant must establish three elements. “ ‘First, he must demonstrate prosecutorial misconduct, i.e., conduct that was entirely unnecessary to the proper performance of the prosecutor’s duties and was of such a nature as to transform a defense witness willing to testify into one unwilling to testify.” ’ (In re Williams (1994) 7 Cal.4th 572, 603 . . . .)  Second, he must establish the prosecutor’s misconduct was a substantial cause in depriving the defendant of the witness’s testimony.  (Ibid.)  The defendant, however, is not required to prove that the conduct under challenge was the “direct or exclusive” cause.  Rather, he need only show that the conduct was a substantial cause; finally, the defendant must show the testimony he was unable to present was material to his defense.  (People v. Lucas (1995) 12 Cal.4th 415, 457; In re Williams, at p. 603; see United States v. Valenzuela-Bernal (1982) 458 U.S. 858.)
Applying this test to the facts of this case, we conclude defendant did not satisfy the first element, i.e., prosecutorial misconduct; because it was the sheriff, not the prosecutor, who released Esparza to immigration officials, to satisfy this element defendant must show the jail officials were part of the prosecution team (or otherwise acted at the prosecution’s behest).  This he did not do; but this formal identity between sheriff’s deputies operating and providing protective services in the jail and detectives in the law enforcement division investigating crimes does not automatically render the deputies assigned to the jail members of the prosecutorial team; defendant, we observe, was not powerless to ensure that Esparza would appear at his trial.  Indeed, the law requires him to take an active role in ensuring the presence of his witnesses; thus, in addition to serving a subpoena on Esparza, other procedures were potentially available to defendant to ensure Esparza’s testimony at trial.  For example, if a witness is in jail, Code of Civil Procedure section 1995 authorizes a procedure by which the jailer must produce the witness, or allow the witness to be deposed in the jail to preserve his testimony (Cal. S. Ct., 27.05.10, P. v. Jacinto, S164011).

Sixième Amendement : clause de déposition forcée d’un témoin : droit d’un accusé dans le procès pénal de contraindre la déposition de ceux qui disposent de preuves favorables. S’applique dans les procès fédéraux et étatiques. (Dite clause est incorporée dans le 14è Amendement « due process clause », de sorte que dite clause est applicable dans les procédures pénales des états. Ce droit est un élément fondamental de « due process of law »). Les droits de l’accusé au sens de la clause peuvent être lésés de plusieurs manières. Ces lésions comprennent, par exemple, des déclarations faites aux témoins de la défense selon lesquelles ces témoins seront poursuivis pénalement pour tous les crimes qu’ils révèlent ou commettent dans la cadre de leur déposition. Pour l’emporter dans le cadre d’une requête arguant d’une violation par l’accusation du droit d’amener un témoin, le requérant doit établir trois éléments. Premièrement, il doit démontrer une inconduite du Procureur, soit une conduite qui n’était intégralement pas nécessaire à une exécution appropriée des devoirs de l’accusation, et qui était de nature à transformer la volonté de témoigner d’un témoin de la défense en une absence de volonté de témoigner. Deuxièmement, il doit établir que l’inconduite du Procureur constituait une cause substantielle de l’absence de déposition du témoin. L’accusé n’est cependant pas tenu de prouver que la conduite litigieuse constituait la cause directe ou exclusive. Il doit uniquement démontrer que la conduite constituait une cause substantielle. Troisièmement, l’accusé doit démontrer que la déposition qu’il n’a pu apporter était d’une importance matérielle à sa défense. Appliquant ce test aux faits de la présente espèce, la Cour conclut que l’accusé n’a pas démontré la réalisation de la première des trois conditions, soit l’inconduite du Procureur. Comme E. avait été remis aux autorités fédérales d’immigration par le sheriff, et non par le Procureur, l’accusé devait démontrer que les officiers de police de la prison faisaient partie de l’équipe du Procureur (ou qu’ils agissaient sous l’autorité du Procureur). L’accusé n’a pas pu apporter cette démonstration. L’identité formelle entre les officiers du sheriff qui opèrent en prison et qui fournissent des services de protection en prison et les détectives de la division chargée de faire respecter la loi, qui enquêtent sur les infractions, ne confère pas automatiquement aux officiers assignés à la prison le statut de membres de l’équipe du Procureur. La Cour observe que l’accusé n’était pas dépourvu de moyens pour s’assurer que E. se présenterait au procès. En effet, la loi exige de lui un comportement actif pour s’assurer de la présence de ses témoins. Ainsi, en plus de la possibilité de servir une subpoena à E., d’autres procédures étaient potentiellement à disposition de l’accusé pour s’assurer de la déposition de E. au procès. Par exemple, si un témoin est en prison, le code de procédure civile prévoit une procédure par laquelle la direction de la prison doit produire le témoin ou doit permettre la déposition du témoin en prison pour préserver son témoignage.

P. v. Jacinto, S164011



Federal Authority v. state’s powers: the federal government’s power over immigration issues is supreme.  (See generally De Canas v. Bica (1976) 424 U.S. 351, 354 “Power to regulate immigration is unquestionably exclusively a federal power.”; People v. Kim (2009) 45 Cal.4th 1078, 1108 Congress has plenary power over immigration.)  Faced with an immigration detainer from ICE, the sheriff and his employees properly complied, as a matter of comity, by releasing Esparza to ICE’s custody (Cal. S. Ct., 27.05.10, P. v. Jacinto, S164011).

Autorité fédérale / compétence des états : le gouvernement fédéral dispose d’un pouvoir suprême sur les questions d’immigration. Le pouvoir de légiférer en matière d’immigration est sans conteste exclusivement un pouvoir fédéral. Le Congrès dispose d’une pleine compétence en matière d’immigration. Confrontés à une requête de remise de l’autorité fédérale d’immigration, le sheriff et ses employés ont à juste titre donné suite à dite requête, conformément au principe de la comity, en remettant E. à la garde de l’autorité fédérale.

Monday, May 24, 2010

Lewis v. Chicago



Civil Rights Act: a plaintiff who does not file a timely charge challenging the adoption of a practice may assert a disparate-impact claim in a timely charge challenging the employer’s later application of that practice as long as he alleges each of the elements of a disparate-impact claim ; a Title VII plaintiff establishes a prima facie claim by showing that the employer “uses a particular employment practice that causes a disparate impact” on one of the prohibited bases. §2000e–2(k) (U.S.S.Ct., 24.05.10, Lewis v. Chicago, J. Scalia, unanimous).


Loi fédérale sur les droits civils : un demandeur qui ne respecte pas le délai pour déposer une action contestant l’adoption d’une pratique par l’employeur peut néanmoins déposer une action en impact disparate dirigée contre une application subséquente de cette pratique par l’employeur, pour autant que cette action soit déposée dans le délai et pour autant qu’elle allègue tous les éléments constitutifs d’une demande fondée sur un impact disparate. Un demandeur qui agit sur la base du titre VII établit le bien-fondé prima facie d’une demande en démontrant que  l’employeur recourt à une pratique d’engagement particulière qui cause un impact disparate selon l’une des bases prohibées par dite loi.

Hardt v. Reliance Standard Life Ins. Co.



Attorney’s fees: ERISA: motion under 29 U. S. C. §1132(g)(1), a fee shifting statute that applies in most ERISA lawsuits and provides that “the court in its discretion may allow a reasonable attorney’s fee and costs . . . to either party.” A fee claimant need not be a “prevailing party” to be eligible for an attorney’s fees award under §1132(g)(1); a court may award fees and costs under §1132(g)(1), as long as the fee claimant has achieved “some degree of success on the merits.” Ruckelshaus v. Sierra Club, 463 U. S. 680, 694. The bedrock principle known as the American Rule provides the relevant point of reference: each litigant pays his own attorney’s fees, win or lose, unless a statute or contract provides otherwise. E.g., id., at 683–686. This Court’s “prevailing party” precedents do not govern here because that term of art does not appear in §1132(g)(1). Instead, the Court interprets §1132(g)(1) in light of its precedents addressing statutes that deviate from the American Rule by authorizing attorney’s fees based on other criteria. Ruckelshaus, which considered a statute authorizing a fees award if the court “determines that such an award is appropriate,” 42 U. S. C. §7607(f), is the principal case in that category. Applying that decision’s interpretive approach to 29 U. S. C. §1132(g)(1), the Court first looks to “the language of the section,” 463 U. S., at 682, which unambiguously allows a court to award attorney’s fees “in its discretion . . . to either party.” (U.S. S. Ct., 24.05.10, Hardt v. Reliance Standard Life Ins. Co., J. Thomas).

Honoraires d’avocats : ERISA : requête incidente selon 29 U.S.C. §1132(g)(1), qui constitue une disposition légale qui déroge au régime habituel de la rémunération de l’avocat et qui s’applique dans la plupart des actions ERISA, selon laquelle la cour, dans sa discrétion, peut allouer à chaque partie une part raisonnable de ses frais d’avocat et de ses frais de justice ; celui qui se prévaut de cette disposition n’a pas besoin d’avoir gagné le procès, mais doit l’avoir emporté au fond au moins partiellement. Le point de départ de référence pour la réflexion est la règle fondamentale appelée American rule : chaque partie prend en charge ses propres frais d’avocat, qu’elle ait ou non gagné son procès, à moins qu’une loi ou le contrat ne prévoie une autre solution. La jurisprudence appliquant la règle de la « partie qui gagne » ne s’applique pas en l’espèce, du fait que cette solution n’est pas prévue par ERISA. Mais la Cour applique sa jurisprudence qui a interprété d’autres lois qui dévient de l’American rule en autorisant la répartition de la prise en charge des frais d’avocat basée sur d’autres critères (…) Ainsi, la Cour examine d’abord le langage de la loi, qui, sans ambiguïté, attribue au Tribunal la compétence d’accorder à sa discrétion la répartition de la prise en charge des frais d’avocat.