Monday, April 30, 2012

Kirby v. Imoos Fire etc.



Attorney’s fees in California: in general, a prevailing party may recover attorney’s fees only when a statute or an agreement of the parties provides for fee shifting.  (Santisas v. Goodin (1998) 17 Cal.4th 599, 606.)  (Cal. S. Ct., 30.04.12, Kirby v. Imoos Fire etc., S185827).

Honoraires d'avocats en Californie : en général, la partie victorieuse peut récupérer ses frais d'avocat seulement quand une loi ou un accord entre parties le prévoit.

Wednesday, April 25, 2012

United States v. Home Concrete & Supply, LLC




Tax: statute of limitation: ordinarily, the Government must assess a deficiency against a tax­payer within “3 years after the return was filed,” 26 U. S. C. §6501(a), but that period is extended to 6 years when a taxpayer “omits from gross income an amount properly includible therein which is in ex­cess of 25 percent of the amount of gross income stated in the return,”§6501(e)(1)(A). Respondent taxpayers overstated the basis of certain property that they had sold. As a result, their returns understated the gross income they received from the sale by an amount in excess of 25%. The Commissioner asserted the deficiency outside the 3-year limitations period but within the 6-year period. The Fourth Circuit concluded that the taxpayers’ overstatements of basis, and resulting understatements of gross income, did not trigger the extended limita­tions period.
Held: The judgment is affirmed; JUSTICE BREYER delivered the opinion of the Court, except as to Part IV–C, concluding that §6501(e)(1)(A) does not apply to an over­statement of basis; the phrase “omits . . . an amount” limited the statute’s scope to situations in which specific receipts are left out of the computation of gross income. The Court also noted that while the statute’s language was not “unambiguous,” id., at 33, the statutory history showed that Congress intended to restrict the extended limi­tations period to situations that did not include overstatements of ba­sis. Finally, the Court found its conclusion “in harmony with the unambiguous language of §6501(e)(1)(A),” id., at 37, the provision enacted as part of the Internal Revenue Code of 1954 and applicable here (U.S.S.Ct., 25.04.12, United States v. Home Concrete & Supply, LLC, J. Breyer).

Impôts fédéraux, délais : ordinairement, le Gouvernement doit faire valoir, contre un contribuable, une déclaration fiscale  insuffisante dans les 3 ans suivant le dépôt de dite déclaration d’impôt (26 U.S.C. §6501(a)), mais ce délai est prolongeable jusqu’à 6 ans lorsque le contribuable omet de son revenu brut une somme qui aurait dû être déclarée et qui excède de 25% le montant du revenu brut indiqué dans la déclaration fiscale (§6501(e)(1)(A)). En l’espèce, les contribuables avait surévalué les valeurs de base de certaines propriétés qu’ils avaient vendues. Il en résulta que leurs déclarations fiscales sous-estimèrent le revenu brut perçu de la vente d’un montant en excès de 25%. L’administration fiscale se prévalut de l’erreur à une date hors du délai de 3 ans mais encore à l’intérieur du délai de 6 ans. La Cour Suprême fédérale juge qu’à juste titre le Quatrième Circuit a conclu que la surestimation de la base, entraînant la sous-estimation du revenu brut, ne permettait pas d’appliquer la prolongation du délai à 6 ans. En effet, la §6501(e)(1)(A) ne s’applique pas à une surestimation de base. La phrase « omet…un montant » limite le cadre de cette disposition à des situations dans lesquelles des revenus spécifiques ne sont pas déclarés en tant que revenus bruts. La Cour note également que même si le texte légal n’est pas dépourvu d’ambigüité, l’histoire législative démontre que l’intention du Congrès était de restreindre les prolongations de délai à des situations n’incluant pas les surestimations de base. Finalement, la Cour estime son jugement en harmonie avec le langage dépourvu d’ambigüité de la §6501(e)(1)(A), une disposition promulguée dans l’Internal Revenue Code de 1954 et qui trouve application ici.

Tuesday, April 24, 2012

Wood v. Milyard



Statute of limitations: federal habeas petition: Wood filed a federal habeas petition in 2008; Courts of appeals, like district courts, have the authority—though not the obligation—to raise a forfeited timeliness defense on their own initiative in exceptional cases; “ordinarily in civil litigation, a statutory time limitation is forfeited if not raised in a defendant’s answer or in an amendment thereto.” Day v. McDonough, 547 U. S. 198, 202. An affirmative de­fense, once forfeited, is excluded from the case and, as a rule, cannot be asserted on appeal.
In Granberry v. Greer, 481 U. S. 129, 133, this Court recognized a modest exception to the rule that a federal court will not consider a forfeited defense. There, the Seventh Circuit addressed a nonexhaus­tion defense the State raised for the first time on appeal. The ex­haustion doctrine, this Court noted, is founded on concerns broader than those of the parties; in particular, the doctrine fosters respect­ful, harmonious relations between the state and federal judiciaries. Id., at 133–135. With that comity interest in mind, the Court held that federal appellate courts have discretion to consider a nonexhaus­tion argument inadvertently overlooked by the State in the district court. Id. at 132, 134.
In Day, the Court affirmed a federal district court’s authority to consider a forfeited habeas defense when extraordinary circumstances so warrant. 547 U. S., at 201. The State in Day, having miscalcu­lated a time span, erroneously informed the District Court that Day’s habeas petition was timely. Apprised of the error by a Magistrate Judge, the District Court, sua sponte, dismissed the petition as un­timely. This Court affirmed, holding that “district courts are permit­ted, but not obliged, to consider, sua sponte, the timeliness of a state prisoner’s habeas petition.” Id., at 209. Such leeway was appropri­ate, the Court again reasoned, because AEDPA’s statute of limita­tions, like the exhaustion doctrine, “implicates values beyond the concerns of the parties.” Id., at 205.
The Court clarified, however, that a federal court does not have carte blanche to depart from the principle of party presentation. See Greenlaw v. United States, 554 U. S. 237, 243–244. It would be “an abuse of discretion” for a court “to override a State’s deliberate waiv­er of a limitations defense.” Day, 547 U. S., at 202. In Day itself, the State’s timeliness concession resulted from “inadvertent error,” id., at 211, not a deliberate decision to proceed to the merits.
Consistent with Granberry and Day, the Court declines to adopt an absolute rule barring a court of appeals from raising, on its own motion, a forfeited timeliness defense. The institutional inter­ests served by AEDPA’s statute of limitations are also present when a habeas case moves to the court of appeals, a point Granberry recog­nized with respect to a nonexhaustion defense; the Tenth Circuit abused its discretion when it dismissed Wood’s petition as untimely. In the District Court, the State was well aware of the statute of limitations defense available to it, and of the arguments that could be made in support of that defense. Yet, the State twice informed the District Court that it would not “chal­lenge” the timeliness of Wood’s petition. In so doing, the State delib­erately waived the statute of limitations defense. In light of that waiver, the Tenth Circuit should have followed the District Court’s lead and decided the merits of Wood’s petition (U.S.S.Ct., 24.04.12, Wood v. Milyard, J. Ginsburg).

Délais dans le cadre des requêtes d’habeas fédérales : les cours d’appel fédérales, comme les cours de district fédérales, disposent de la compétence (qu’elles n’ont pas l’obligation d’exercer) d’appliquer la péremption, même si le défendeur a renoncé à s’en prévaloir. Ces cas sont toutefois exceptionnels. Ordinairement, en procédure civile, un délai résultant de la loi ne peut plus être invoqué s’il ne l’a pas été dans la réponse à l’action ou dans un amendement à la réponse. Un moyen de défense, une fois prescrit, est exclu de la cause et en règle générale ne peut plus être invoqué en procédure d’appel fédéral. Dans sa jurisprudence Granberry, la Cour a reconnu une modeste exception à la règle selon laquelle une cour fédérale ne considère pas un moyen de défense prescrit : le Septième Circuit fédéral avait à se prononcer sur un moyen de défense que l’état soulevait pour la première fois dans la procédure d’appel, à savoir que le défendeur n’avait pas utilisé toutes les voies de recours étatiques avant de recourir devant le système fédéral. A ce sujet, la Cour Suprême fédérale jugea que la doctrine de l’usage exhaustif des voies de recours étatiques avant saisine des cours fédérales constituait un principe plus large que l’intérêt des parties. Dite doctrine vise à renforcer des relations respectueuses et harmonieuses entre  l’ordre judiciaire étatique et l’ordre judiciaire fédéral. Avec cet intérêt de « comity » à l’esprit, la Cour jugea que les cours d’appel fédérales pouvaient considérer de manière discrétionnaire le moyen de défense de l’état basé sur l’absence d’usage exhaustif des voies de recours étatiques, même si l’état avait par inadvertance omis d’invoquer ce moyen de défense dans la procédure devant la cour de district fédérale. Dans la décision Day, la Cour déclara bien fondée la compétence d’une cour de district fédérale de considérer la validité d’une renonciation par l’état à se prévaloir d’un moyen de défense dans une procédure d’habeas, lorsque méritée par des circonstances extraordinaires. Dans la décision Day, l’état avait mal calculé une question d’écoulement du temps et avait, de manière erronée, informé la Cour de district que Day avait déposé sa requête d’habeas dans les délais. Rendue consciente de l’erreur par un « Magistrate Judge », la cour de district fédérale, de sa propre initiative, déclara la requête irrecevable parce que tardive. La Cour Suprême fédérale confirma ce jugement d’irrecevabilité, exposant que les cours de district sont autorisées, mais ne sont pas obligées, de considérer de leur propre chef, sous l’angle du délai de dépôt, la recevabilité d’une requête d’habeas d’un prisonnier relevant du système étatique. Une telle marge de manœuvre laissée aux cours de districts est appropriée, continue la Cour, parce que les délais fixés par la loi fédérale contre le terrorisme et pour une application effective de la peine capitale, tout comme la doctrine de l’épuisement des voies de droit étatiques avant saisine du système fédéral, impliquent des valeurs qui dépassent les préoccupations des parties. La Cour précisa cependant qu’une cour fédérale n’avait pas carte blanche pour se distancer du principe d’allégation. Une cour commettrait un abus de discrétion en ne tenant pas compte d’une renonciation délibérée, par l’état, du moyen de défense que constitue le non-respect d’un délai par l’adverse partie. Dans la décision Day elle-même, l’état a commis une erreur par inadvertance, et n’a nullement pris une décision délibérée de poursuivre la procédure au fond.

Wednesday, April 18, 2012

Kappos v. Hyatt



Patent: proceeding: new evidence: under the Patent Act of 1952, if a Patent and Trade Office (PTO) exam­iner denies a patent application, 35 U. S. C. §131, the applicant may file an administrative appeal with the PTO’s Board of Patent Appeals and Interferences, §134. If the Board also denies the application, the applicant may appeal directly to the Court of Appeals for the Federal Circuit under §141. Alternatively, the applicant may file a civil ac­tion against the PTO Director under §145, which permits the appli­cant to present evidence that was not presented to the PTO; there are no limitations on a patent applicant’s ability to intro­duce new evidence in a §145 proceeding beyond those already present in the Federal Rules of Evidence and the Federal Rules of Civil Pro­cedure. If new evidence is presented on a disputed question of fact, the district court must make de novo factual findings that take ac­count of both the new evidence and the administrative record before the PTO; Section 145, by its express terms, neither imposes unique evi­dentiary limits in district court proceedings nor establishes a height­ened standard of review for PTO factual findings. Nonetheless, the Director contends that background principles of administrative law govern the admissibility of new evidence and impose a deferential standard of review in §145 proceedings. As the Director concedes, however, judicial review in §145 proceedings is not limited to the ad­ministrative record because the district court may consider new evi­dence. If it does so, the district court must act as a factfinder and cannot apply the APA’s deferential standard to PTO factual findings when those findings are contradicted by new evidence. Moreover, the doctrine of administrative exhaustion―the primary purpose of which is “the avoidance of premature interruption of the administrative process,” McKart v. United States, 395 U. S. 185, 193―does not apply because the PTO process is complete by the time a §145 proceeding occurs (U.S.S.Ct., 18.04.12, Kappos v. Hyatt, J. Thomas, unanimous).

Procédure en matière de brevets : recevabilité de nouveaux moyens de preuve : selon la loi fédérale de 1952 sur les brevets d’invention, si l’autorité d’instruction du Patent and Trade Office (PTO) rejette une requête en délivrance de brevet, le requérant peut déposer un appel administratif devant le Board of Patent Appeals and Interferences. Si le Board rejette également la requête, le requérant peut recourir directement devant la Cour d’appel pour le Circuit fédéral. Alternativement, le requérant peut déposer une action civile contre le Directeur du PTO au sens de la Section 145 de la loi. Dans le cadre de cette procédure, le requérant peut déposer de nouveaux moyens de preuves, qui n’avaient pas été déposés dans la procédure devant le PTO. Le requérant n’est pas limité dans sa liberté de déposer de nouveaux moyens de preuves dans le cadre de la procédure selon la Section 145. Il n’est pas limité par les moyens déjà autorisés dans les Règles fédérales en matière de preuves ou dans les Règles fédérales de procédure civile. Si de nouvelles preuves sont déposées relativement à une question de fait disputée, la cour de district doit examiner à nouveau les faits de la cause en tenant compte à la fois des nouveaux moyens de preuves et à la fois du dossier administratif constitué par le PTO. De par sa formulation, la Section 145 n’impose pas de limites en matière de preuves à la cour de district fédérale ni n’établit un pouvoir d’examen réduit s’agissant de l’appréciation des faits retenus par le PTO. Nonobstant ces considérations, le Directeur soutient que les principes de fond du droit administratif régissent l’admissibilité de preuves nouvelles et imposent à la cour de district fédérale d’accorder déférence aux constatations de fait retenues dans le dossier du PTO. A tort. La cour de district fédérale, saisie de nouveaux moyens de preuves, doit instruire les faits et ne peut pas se contenter d’appliquer le standard de déférence prévu par la loi fédérale de procédure administrative, laquelle permettrait de ne considérer que les faits du dossier constitué par le PTO. Par ailleurs, la doctrine d’épuisement des voies de droit en matière de procédures administratives ne s’applique pas ici. Le but premier de dite doctrine est d’éviter une interruption prématurée de la procédure administrative. Ainsi, cette doctrine ne s’applique pas considérant que la procédure PTO est achevée quand commence la procédure basée sur la section 145.