Monday, January 25, 2010

Hemi Group v. City



RICO: causation requirement: to establish that an injury came about “by reason of” a RICO violation, a plaintiff must show that a predicate offense “not only was a ‘but for’ cause of his injury, but was the proximate cause as well.” Holmes v. Securities Investor Protection Corporation, 503 U. S. 258, 268. Proximate cause for RICO purposes should be evaluated in light of its common-law foundations; it thus requires “some direct relation between the injury asserted and the injurious conduct alleged.” Ibid. A link that is “too remote,” “purely contingent,” or “indirect” is insufficient. Id., at 271, 274; as the Court reiterated in Holmes, “the general tendency of the law, in regard to damages at least, is not to go beyond the first step,” id., at 271–272 (U.S.S.Ct., 25.01.10, Hemi Group v. City, C.J. Roberts).

RICO : lien de causalité : pour établir qu’un dommage provient “en raison” d’une violation RICO, le demandeur doit démontrer que l’offense à la base de sa prétention lui a causé un dommage qui ne se serait pas produit sans dite offense. En outre, il doit démontrer qu’elle est la cause la plus proche de son dommage. La cause la plus proche, appliquée à une violation RICO, doit être évaluée à la lumière de ses fondements dans la Common law. Est ainsi requise l’existence d’une relation directe entre le dommage allégué et le comportement dommageable allégué. Un lien trop éloigné, purement accessoire, ou indirect est insuffisant. La tendance générale de la loi, à tout le moins dans le contexte des dommages-intérêts, est de ne pas aller au-delà du premier pas.

Thursday, January 21, 2010

Citizens United v. Federal Election Com.



First Amendment: freedom of speech, elections, corporations: corporations and unions may establish a political action committee (PAC) for express advocacy or electioneering communications purposes. 2 U. S. C. §441b(b)(2); Austin is overruled, and thus provides no basis for allowing the Government to limit corporate independent expenditures; although the First Amendment provides that “Congress shall make no law . . . abridging the freedom of speech,” §441b’s prohibition on corporate independent expenditures is an outright ban on speech, backed by criminal sanctions. It is a ban notwithstanding the fact that a PAC created by a corporation can still speak, for a PAC is a separate association from the corporation; laws burdening such speech are subject to strict scrutiny, which requires the Government to prove that the restriction “furthers a compelling interest and is narrowly tailored to achieve that interest.” WRTL, 551 U. S., at 464; the Court has recognized that the First Amendment applies to corporations, e.g., First Nat. Bank of Boston v. Bellotti, 435 U. S. 765, 778, n. 14, and extended this protection to the context of political speech, see, e.g., NAACP v. Button, 371 U. S. 415, 428–429. Addressing challenges to the Federal Election Campaign Act of 1971, the Buckley Court upheld limits on direct contributions to candidates, 18 U. S. C. §608(b), recognizing a governmental interest in preventing quid pro quo corruption. 424 U. S., at 25–26; First Amendment protections do not depend on the speaker’s “financial ability to engage in public discussion.” Buckley, supra, at 49; differential treatment of media corporations and other corporations cannot be squared with the First Amendment, and there is no support for the view that the Amendment’s original meaning would permit suppressing media corporations’ political speech; corporate political speech can be banned to prevent corruption or its appearance. The Buckley Court found this rationale “sufficiently important” to allow contribution limits but refused to extend that reasoning to expenditure limits, 424 U.S., at 25; because §441b is not limited to corporations or associations created in foreign countries or funded predominately by foreign shareholders, it would be overbroad even if the Court were to recognize a compelling governmental interest in limiting foreign influence over the Nation’s political process; relevant factors in deciding whether to adhere to stare decisis, beyond workability—the precedent’s antiquity, the reliance interests at stake, and whether the decision was well reasoned; the Court returns to the principle established in Buckley and Bellotti that the Government may not suppress political speech based on the speaker’s corporate identity; the Buckley Court explained that disclosure can be justified by a governmental interest in providing “the electorate with information” about election-related spending sources; the disclaimer and disclosure requirements are valid as applied to Citizens United’s ads; “insure that the voters are fully informed” about who is speaking, Buckley, supra, at 76; disclosure is the less-restrictive alternative to more comprehensive speech regulations; for these same reasons, this Court affirms the application of the §§201 and 311 disclaimer and disclosure requirements to Hillary (U.S.S.Ct., 21.01.10, Citizens United v. Federal Election Com., J. Kennedy).

Premier Amendement : liberté d’expression, élections, personnes morales : les personnes morales et les syndicats peuvent établir un « Political Action Commiteee (PAC) » aux fins d’exprimer des opinions ou aux fins de participer au débat d’idées dans le contexte électoral. Les principes énoncés en l’espèce par la jurisprudence Austin sont ici déclarés caducs. Cette décision ne saurait dès lors constituer une base permettant au gouvernement de limiter les dépenses indépendantes des personnes morales. Bien que le Premier Amendement dispose que le Congrès ne saurait promulguer de loi restreignant la liberté d’expression, la disposition légale litigieuse, qui prohibe les dépenses indépendantes des personnes morales, constitue une interdiction d’expression, soutenue par des dispositions pénales.  Il s’agit d’une interdiction malgré que des PAC pourvus de la liberté d’expression puissent être constitués par des personnes morales, dans la mesure où le PAC est une association séparée de la personne morale. Les lois qui portent ainsi atteinte à la liberté d’expression sont soumises au « strict scrutiny standard », qui impose au gouvernement de prouver que la restriction est fondée sur un intérêt prépondérant et qu’elle est restrictivement façonnée pour promouvoir cet intérêt. La Cour a jugé que le Premier Amendement s’appliquait aux personnes morales, y compris dans le cadre de l’expression politique. Se prononçant sur une contestation dirigée contre le Federal Election Campaign Act of 1971, la décision Buckley a reconnu la validité des limites fixées aux contributions directes versées aux candidats, reconnaissant un intérêt gouvernemental à prévenir l’apparence d’une corruption. La protection conférée par le Premier Amendement ne dépend pas de la capacité de l’orateur, au plan financier, de s’engager dans un débat public. Traiter les médias différemment des autres personnes morales n’est pas compatible avec le Premier Amendement. En outre, il n’est pas soutenable de prétendre que la signification originale de cet Amendement pourrait permettre la suppression de la liberté d’expression politique des médias. La liberté d’expression des personnes morales peut être proscrite pour prévenir la corruption ou l’apparence de corruption. La décision Buckley jugea ce fondement suffisamment important pour fixer des limites aux contributions mais refusa d’étendre ce raisonnement aux limites de dépenses. L’application de la loi ici en question n’est pas limitée aux personnes morales ou aux associations créées à l’étranger ou financées de manière prépondérante par des actionnaires étrangers. Dès lors, cette loi déploierait des effets trop étendus même si la Cour reconnaissait un intérêt gouvernemental prépondérant à la limitation de l’influence étrangère sur le processus politique des Etats-Unis. En se prononçant sur l’application ou non du principe du précédent (Stare decisis), les facteurs à considérer sont la praticabilité de la décision antérieure, son ancienneté, la nature de la confiance qu’elle suscite, et la qualité de ses considérants.  La Cour revient au principe établit par Buckley et Bellotti, selon lequel le gouvernement ne peut pas supprimer la liberté d’expression politique des personnes morales. Le précédent Buckley explique que la publication peut être justifiée par un intérêt gouvernemental en apportant à l’électorat des informations au sujet des sources de financement liées à une élection. Les exigences de disclaimer et de publication sont valablement appliquées aux publicités en question dans la présente espèce. Assurer que les votants sont complètement informés au sujet de l’identité de l’orateur (Buckley). La publication est l’alternative la moins restrictive et permet d’éviter que l’expression ne soit davantage régulée. La Cour affirme l’application à la présente espèce des exigences de disclaimer et de publication.

Citizens United v. Federal Election Com.



Stare decisis: relevant factors in deciding whether to adhere to stare decisis, beyond workability—the precedent’s antiquity, the reliance interests at stake, and whether the decision was well reasoned (U.S.S.Ct., 21.01.10, Citizens United v. Federal Election Com., J. Kennedy).

Stare decisis : les facteurs relevants pour décider de l’application ou non de la théorie du précédent : praticabilité de la décision antérieure, ancienneté de dite décision, intérêts en jeu fondés sur la confiance, décision antérieure bien motivée ou non.

Wednesday, January 20, 2010

South Carolina v. North Carolina



Intervention: under New Jersey v. New York, “an intervenor whose state is already a party should have the burden of showing some compelling interest in his own right, apart from his interest in a class with all other citizens and creatures of the state, which interest is not properly represented by the state.” 345 U. S., at 373 (U.S.S.Ct., 20.01.10, South Carolina v. North Carolina, J. Alito).

Intervention dans la procédure : il incombe à un intervenant dont l’état est déjà partie à la procédure  de démontrer l’existence d’un intérêt particulièrement important, intérêt lui appartenant à lui seul, distinct de son intérêt en tant que membre de la classe qu’il forme avec les autres citoyens et entités de l’état. Il lui incombe également de démontrer que cet intérêt ne serait pas adéquatement représenté par l’état.

Kucana v. Holder



Judicial review: proscription of judicial review: 8 U.S.C. section 1252(a)(2)(B)’s proscription of judicial review applies only to Attorney General determinations made discretionary by statute, not to determinations declared discretionary by the Attorney General himself through regulation (here administrative decisions denying motions to reopen removal proceedings); examining the provision at issue in statutory context, the parties’ position stands on firmer ground. Section 1252(a)(2)(B)(ii) is far from IIRIRA’s only jurisdictional limitation. It is sandwiched between two subsections, §1252(a)(2)(A) and §1252(a)(2)(C), both dependent on statutory provisions, not on any regulation, to define their scope. Given §1252(a)(2)(B)’s statutory placement, one would expect that it, too, would cover statutory provisions alone; Section 1252(a)(2)(B)(i) places within the no-judicial-review category “any judgment regarding the granting of relief under section 1182(h), 1182(i), 1229b, 1229c, or 1255.” Each of the referenced statutory provisions addresses a different form of discretionary relief from removal and contains language indicating that the decision is entrusted to the Attorney General’s discretion. Clause (i) does not refer to any regulatory provision. The proximity of clause (i) and the clause (ii) catchall, and the words linking them—“any other decision”—suggests that Congress had in mind decisions of the same genre, i.e., those made discretionary by legislation. Read harmoniously, both clauses convey that Congress barred court review of discretionary decisions only when Congress itself set out the Attorney General’s discretionary authority in the statute; had Congress wanted the jurisdictional bar to encompass decisions specified as discretionary by regulation as well as by statute, moreover, Congress could easily have said so, as it did in provisions enacted simultaneously with §1252(a)(2)(B)(ii); the history of the relevant statutory provisions corroborates this determination: Congress did not codify the regulation delegating to the BIA discretion to grant or deny reopening motions. This legislative silence indicates that Congress left the matter where it was pre-IIRIRA (U.S.S.Ct., 20.01.10, Kucana v. Holder, J. Ginsburg).

Compétence de la cour : pas de recours judiciaire : la loi ici en question, votée par le Congrès (« Statute »), qui proscrit le recours judiciaire, ne s’applique qu’aux décisions de l’Attorney General rendues discrétionnaires par le texte d’une loi votée par le Congrès, mais ne s’applique pas aux décisions rendues discrétionnaires par l’Attorney General lui-même par le biais d’une « Regulation » (en l’espèce : décision administrative rejetant une requête en réouverture de la procédure d’expulsion dans le domaine de l’asile) ; examen de dite loi ici en question dans son contexte statutaire : dite loi n’est pas la seule à limiter l’accès à la juridiction : elle est en effet positionnée entre deux autres dispositions d’effet semblable. Toutes deux ne s’appliquent que si une loi votée par le Congrès le prévoit, et non si seule une « Regulation » le prévoit. Considérant la position systématique de la loi ici discutée, on peut s’attendre à ce qu’elle ne couvre que des situations prévues par un « Statute » (…). La clause (i) ne se réfère à aucune « Regulation ». La proximité de la clause (i) et de la clause subsidiaire (ii), ainsi que les mots qui les lient (« toute autre décision ») suggèrent que le Congrès avait à l’esprit des décisions du même genre, à savoir celles rendues discrétionnaires par le Congrès, et non celles rendues discrétionnaires par l’Attorney General. Si le Congrès avait souhaité adopter une autre solution, il aurait facilement pu le dire, comme il l’a d’ailleurs fait dans d’autres dispositions adoptées à la même époque. L’interprétation historique confirme ce qui précède. Le Congrès n’a pas codifié les « Regulations » qui délèguent à l’Attorney General et aux autorités administratives de recours la discrétion d’accorder ou de refuser des requêtes en réouverture de procédures. Ce silence législatif indique que le Congrès a laissé la matière dans son état avant l’adoption des dernières dispositions légales.