Monday, June 27, 2011

Arizona Free Enterprise Club’s Freedom Club PAC v. Bennett



First Amendment: political speech: Arizona: Arizona’s matching funds scheme substantially burdens political speech and is not sufficiently justified by a compelling interest to survive First Amendment scrutiny; petitioners contend that their political speech is substantially burdened in the same way that speech was burdened by the so-called “Millionaire’s Amendment” of the Bipartisan Campaign Reform Act of 2002, which was invalidated in Davis v. Federal Election Comm’n, 554 U. S. 724. That law—which permitted the opponent of a candidate who spent over $350,000 of his personal funds to collect triple the normal contribution amount, while the candidate who spent the personal funds remained subject to the original contribution cap—unconstitutionally forced a candidate “to choose between the First Amendment right to engage in unfettered political speech and subjection to discriminatory fundraising limitations.” Id., at 739. This “unprecedented penalty” “imposed a substantial burden on the exercise of the First Amendment right to use personal funds for campaign speech” that was not justified by a compelling government interest. Id., at 739–740.
(2) The logic of Davis largely controls here. Once a privately financed candidate has raised or spent more than the State’s initial grant to a publicly financed candidate, each personal dollar the privately financed candidate spends results in an award of almost one additional dollar to his opponent. The privately financed candidate must “shoulder a special and potentially significant burden” when choosing to exercise his First Amendment right to spend funds on his own candidacy. 554 U. S., at 739. If the law at issue in Davis imposed a burden on candidate speech, the Arizona law unquestionably does so as well; Arizona’s matching funds provision is not “ ‘justified by a compelling state interest,’ ” Davis, supra, at 740; this Court has repeatedly rejected the argument that the government has a compelling state interest in “leveling the playing field” that can justify undue burdens on political speech, see, e.g., Citizens United, supra, at ___, and the burdens imposed by matching funds cannot be justified by the pursuit of such an interest; burdening a candidate’s expenditure of his own funds on his own campaign does not further the State’s anticorruption interest; moreover, “the interest in alleviating the corrupting influence of large contributions is served by . . . contribution limitations.” Buckley, supra, at 55. Given Arizona’s contribution limits, some of the most austere in the Nation, its strict disclosure requirements, and the general availability of public funding, it is hard to imagine what marginal corruption deterrence could be generated by the matching funds provision; evaluating the wisdom of public financing as a means of funding political candidacy is not the Court’s business. But determining whether laws governing campaign finance violate the First Amendment is. The government “may engage in public financing of election campaigns,” and doing so can further “significant governmental interests.” Buckley, 424 U. S., at 57, n. 65, 92–93, 96. But the goal of creating a viable public financing scheme can only be pursued in a manner consistent with the First Amendment. Arizona’s program gives money to a candidate in direct response to the campaign speech of an opposing candidate or an independent group. It does this when the opposing candidate has chosen not to accept public financing, and has engaged in political speech above a level set by the State. This goes too far (U.S.S.Ct., 27.06.11, Arizona Free Enterprise Club’s Freedom Club PAC v. Bennett, C.J. Roberts).

Premier Amendement : discours politique : état de l’Arizona : financement par l’état des campagnes électorales. Le droit de l’Arizona qui prévoit un système de mise à disposition de fonds équivalents pour les divers candidats est contraire au Premier Amendement. Il interfère substantiellement avec la notion d’expression politique sans être suffisamment justifié par un intérêt prépondérant de l’état. Dans une autre affaire, la Cour avait également annulé comme contraire au Premier Amendement une loi fédérale qui permettait par exemple à l’adversaire d’un candidat à une élection candidat qui avait dépensé 350'000 dollars de sa fortune personnelle, de recevoir de l’état un financement équivalent au triple de la contribution normale, tandis que le candidat qui avait dépensé sa propre fortune ne recevait de l’état que le montant de base fixé par dite loi. De la sorte, le candidat ayant engagé ses propres deniers était obligé de choisir entre (1) son droit déduit du Premier Amendement de s’engager pleinement dans le débat politique et (2) l’assujettissement à des limitations discriminatoires de levées de fonds. Cette pénalité sans précédent imposait un fardeau substantiel sur l’exercice du droit déduit du Premier Amendement d’utiliser ses fonds personnels pour financer sa campagne électorale, un fardeau qui n’était pas justifié par un intérêt prépondérant du gouvernement. La logique de cette précédente affaire s’impose dans la présente espèce. In casu, selon la loi en question de l’Arizona, dès qu’un candidat qui finance lui-même sa campagne électorale a levé des fonds ou a utilisé de sa fortune pour un montant plus grand que le montant attribué par l’état à son adversaire, chaque dollar additionnel qu’il utilisera (de sa propre fortune ou de ses efforts pour lever des fonds privés) sera compensé par une attribution équivalente à son adversaire. Cette loi de l’Arizona n’est pas justifiée par un intérêt public prépondérant. Notamment, l’intérêt public de prévenir l’influence corruptrice d’importantes contributions données à un candidat peut être atteint par des limitations des contributions au sens de la jurisprudence Buckley. Par ailleurs, il est difficile d’imaginer comment la loi ici annulée de l’état de l’Arizona pourrait décourager une corruption marginale, considérant que l’Arizona a fixé des limites de contributions parmi les plus sévères du pays, a fixé de strictes exigences de divulgation, et a prévu un système de disponibilité générale de financement public. La Cour n’est certes pas compétente pour évaluer la sagesse du principe de financement public comme moyen de financement des campagnes électorales. Mais la Cour est compétente pour déterminer si une loi qui régit le financement des campagnes électorales porte ou non atteinte au Premier Amendement. Le gouvernement peut contribuer financièrement aux campagnes électorales, et ce faisant, poursuivre un intérêt public significatif (jurisprudence Buckley). Mais le but de mettre en place un système de financement public viable ne peut être atteint que d’une manière conforme au Premier Amendement. Le programme de l’état de l’Arizona procure des fonds à un candidat en réponse directe à la liberté d’expression de l’adversaire ou de son comité indépendant. Cette attribution de fonds est faite alors que l’adversaire a choisi de renoncer à un financement public et a financé sa liberté d’expression au-delà d’un niveau fixé par l’état. Cette législation va trop loin, elle est contraire au Premier Amendement. 

Brown v. Entertainment Merchants Assn.



First Amendment: freedom of speech: video games: video games qualify for First Amendment protection. Like protected books, plays, and movies, they communicate ideas through familiar literary devices and features distinctive to the medium; the most basic principle—that government lacks the power to restrict expression because of its message, ideas, subject matter, or content, Ashcroft v. American Civil Liberties Union, 535 U. S. 564, 573—is subject to a few limited exceptions for historically unprotected speech, such as obscenity, incitement, and fighting words. But a legislature cannot create new categories of unprotected speech simply by weighing the value of a particular category against its social costs and then punishing it if it fails the test. See United States v. Stevens, 559 U. S. ___, ___.; this country has no tradition of specially restricting children’s access to depictions of violence. And California’s claim that “interactive” video games present special problems, in that the player participates in the violent action on screen and determines its outcome, is unpersuasive; because the Act imposes a restriction on the content of protected speech, it is invalid unless California can demonstrate that it passes strict scrutiny, i.e., it is justified by a compelling government interest and is narrowly drawn to serve that interest. R. A. V. v. St. Paul, 505 U. S. 377, 395. California cannot meet that standard (U.S.S.Ct., 27.06.11, Brown v. Entertainment Merchants Assn., J. Scalia).

Premier Amendement : liberté d’expression : jeux vidéos : les jeux vidéos bénéficient de la protection conférée par le Premier Amendement. Tout comme dans le cadre de la protection accordée aux livres, aux productions théâtrales, et aux productions cinématographiques, ils communiquent des idées au travers de moyens familiers distincts du moyen de communication. Le principe de base, selon lequel le gouvernement ne dispose pas du pouvoir de restreindre l’expression quand la restriction est motivée par le message ou les idées convoyées, est l’objet de quelques exceptions historiques (par exemple obscénité, incitation à l’illicéité, fighting words). Mais le législateur d’un état n’est pas compétent pour créer de nouvelles catégories d’expressions non protégées par le Premier Amendement simplement en comparant la valeur d’une catégorie particulière avec ses coûts sociaux pour ensuite punir ladite catégorie si elle ne satisfait pas au test. Les Etats-Unis ne connaissent pas la tradition de spécialement restreindre l’accès des enfants aux représentations de caractère violent. N’est pas considéré comme pertinent l’argument de la Californie selon lequel les jeux vidéos interactifs présentent des problèmes spéciaux en ce que les joueurs participent à la violence de l’action à l’écran et déterminent le résultat de cette violence. Du fait que la loi discutée dans la présente affaire impose une restriction au contenu d’une expression protégée, dite loi est invalide, à moins que l’état de Californie ne puisse démontrer que la loi passe le test de « strict scrutiny », soit qu’elle est justifiée par un intérêt gouvernemental prépondérant et qu’elle est étroitement limitée pour servir cet intérêt. La Californie ne peut ici satisfaire ce standard.

United States v. Juvenile Male



Standing in Art. 3: in criminal cases: it is a basic principle of Article III that a justiciable case or controversy must remain “extant at all stages of review, not merely at the time the complaint is filed.” Arizonans for Official English v. Arizona, 520 U. S. 43, 67 (1997). “Throughout the litigation,” the party seeking relief “‘must have suffered, or be threatened with, an actual injury traceable to the defendant and likely to be redressed by a favorable judicial decision.’” Spencer, supra, at 7 (quoting Lewis v. Continental Bank Corp., 494 U. S. 472, 477 (1990)).
In criminal cases, this requirement means that a defendant wishing to continue his appeals after the expiration of his sentence must suffer some “continuing injury” or “collateral consequence” sufficient to satisfy Article III. See Spencer, 523 U. S., at 7–8. When the defendant challenges his underlying conviction, this Court’s cases have long presumed the existence of collateral consequences. Id., at 8; see Sibron v. New York, 392 U. S. 40, 55–56 (1968). But when a defendant challenges only an expired sentence, no such presumption applies, and the defendant must bear the burden of identifying some ongoing “collateral consequence” that is “traceable” to the challenged portion of the sentence and “likely to be redressed by a favorable judicial decision.” See Spencer, supra, at 7, 14; as we noted in our prior opinion, one “potential collateral consequence that might be remedied” by an order invalidating the registration conditions “is the requirement that respondent remain registered” under Montana law. 560 U. S., at ___ (slip op., at 3). But as the Montana Supreme Court has now clarified, respondent’s “state law duty to remain registered as a sex offender is not contingent upon the validity of the conditions of his federal supervision order,” 2011 WL 2162807, *1, and continues to apply regardless of the outcome in this case. True, a favorable decision in this case might serve as a useful precedent for respondent in a hypothetical lawsuit challenging Montana’s registration requirement on ex post facto grounds. But this possible, indirect benefit in a future lawsuit cannot save this case from mootness. See Camreta v. Greene, 563 U. S. ___, ___ (2011) (slip op., at 16); Commodity Futures Trading Comm’n v. Board of Trade of Chicago, 701 F. 2d 653, 656 (CA7 1989) (Posner, J.) (“One can never be certain that findings made in a decision concluding one lawsuit will not some day . . . control the outcome of another suit. But if that were enough to avoid mootness, no case would ever be moot”); the established exception to mootness for disputes that are “‘capable of repetition, yet evading review.’” Id., at 8 (quoting Weinstein v. Bradford, 423 U. S. 147, 148–149 (1975) (per curiam)). This exception, however, applies only where “(1) the challenged action is in its duration too short to be fully litigated prior to cessation or expiration, and (2) there is a reasonable expectation that the same complaining party will be subject to the same action again.” Spencer, supra, at 17 (U.S.S.Ct., 27.06.11, United States v. Juvenile Male, Per Curiam).

Standing (Art. III de la Constitution fédérale) : application dans les affaires pénales : pour permettre à la Cour d’accepter un cas, il faut que la question litigieuse soit encore d’actualité. Et pour lui permettre de juger l’affaire, la question litigieuse doit le rester durant toute la durée de la procédure. A défaut, le cas se périme et la Cour s’en dessaisit (mootness). Tout au long de la procédure, la partie requérante doit souffrir ou être menacée d’un dommage attribuable au défendeur et susceptible d’être réparé par une décision judiciaire favorable. Dans les affaires pénales, ces exigences signifient que le condamné qui entend poursuivre son appel après l’expiration de sa peine doit souffrir d’un préjudice qui se poursuit « dans la durée » ou doit souffrir d’une conséquence collatérale suffisante au sens de l’Art. III. Lorsque le condamné appelle du principe même de sa condamnation, la Cour, de jurisprudence constante, a présumé de l’existence de conséquences collatérales. Mais si le condamné n’appelle que de sa peine déjà purgée, une telle présomption ne s’applique pas, et le condamné doit apporter la preuve de l’existence d’une conséquence collatérale pouvant être attribuée à la partie de la peine qu’il conteste. Le condamné doit aussi démontrer que la conséquence collatérale est susceptible d’être supprimée par une décision judiciaire favorable. Une conséquence collatérale potentielle susceptible d’être corrigée par une décision judiciaire favorable : le droit de l’état du Montana prévoit l’enregistrement des condamnés pour une infraction à caractère sexuel. Ainsi, après une peine exécutée, et exécutée à tort, le maintien de l’enregistrement constitue la conséquence collatérale qui peut être corrigée. Toutefois était en jeu dans la présente affaire la validité d’une ordonnance fédérale de supervision d’un délinquant condamné pour une infraction d’ordre sexuel, et la Cour Suprême du Montana a précisé dans une de ses décisions que l’obligation en l’espèce pour le condamné de rester enregistré comme délinquant sexuel ne dépendait pas de la validité des conditions de l’ordonnance fédérale de supervision qui le concernait. De la sorte, l’obligation de rester enregistré ne dépend pas de l’issue de la présente affaire devant la Cour Suprême fédérale. Il est vrai cependant qu’une décision favorable dans cette affaire pourrait servir au condamné comme précédent utile dans le cadre d’une action en justice hypothétique visant à remettre en cause l’exigence d’enregistrement prévue par le droit de l’état du Montana, en se basant sur le fait que la promulgation de l’obligation d’un enregistrement serait postérieure à la commission de l’infraction. Mais ce bénéfice indirect possible, obtenu dans le cadre d’une hypothétique action en justice future, ne permet pas au condamné d’échapper à la péremption d’instance (mootness). Selon les termes du Juge Posner dans une affaire rendue en 1989 par le Septième Circuit fédéral, nul ne peut être certain que des considérants rendus dans une décision terminant un procès ne seront pas un jour décisifs dans une autre procédure. Mais si cette constatation était suffisante pour échapper à la déchéance de l’action (mootness), aucune affaire ne se périmerait de cette manière. La Cour rappelle encore l’exception permettant d’échapper à un cas de « mootness » : à savoir si le problème disputé est susceptible de se répéter, évitant ainsi tout contrôle judiciaire. Cependant cette exception ne s’applique que si l’action litigieuse, dans sa durée, est trop brève pour être judiciairement réglée avant qu’elle ne se termine, et que si l’on peut raisonnablement s’attendre que le même requérant sera dans le futur l’objet de la même action dont il se plaint.

P. v. Skiles, S180567



Fax: are faxed copies of certified court records admissible to establish that a prior conviction qualifies as a serious or violent felony under the “Three Strikes” law? 
In this case, the prosecutor presented certified copies of court records from the Circuit Court of Lauderdale County, Alabama to prove that defendant had suffered an out-of-state prior serious felony conviction.  During the court trial on the prior conviction, it was determined that the proffered certified copies were incomplete and provided insufficient proof. The prosecutor sought to obtain more evidence over the lunch recess. After the recess, the prosecutor offered a single page of an indictment that she had obtained from the Alabama clerk’s office by fax. Over defendant’s objection on foundational grounds, the trial court admitted the faxed copy of the original certified document.   
In upholding the trial court’s ruling, the Court of Appeal determined that the faxed copy had been authenticated by its content and circumstantial evidence. The court compared the content of the faxed document with the other undisputed original certified copies of court records in the Alabama case and concluded that the faxed indictment page was an authentic representation of the actual charges in the Alabama case. 
Because there was sufficient evidence to sustain a finding that the faxed document was an accurate copy of an authentic court record from the Circuit Court of Lauderdale County, Alabama, we affirm the Court of Appeal judgment upholding the trial court’s admission of the faxed copy of the certified court record (Cal. S.Ct., S180567, 27.06.11, P. v. Skiles).

Fax (télécopies) : la question posée ici est celle de savoir si des copies faxées (à un Tribunal pénal de première instance, copies faxées en cours de procès) de pièces
provenant d’un autre Tribunal situé dans un autre état et attestant une condamnation antérieure sont admissibles ou non dans le procès en cours.
En l’espèce, c’est le jour de l’audience, pendant la pause de midi, que l’accusation a obtenu du Tribunal de l’autre état une copie faxée d’un document original certifié, relatif à une procédure antérieure devant le Tribunal de cet autre état. Des pièces provenant de cet autre Tribunal avaient déjà été déposées dans la procédure, mais elles étaient insuffisantes, de sorte que l’accusation s’était adressée au premier Tribunal pendant la pause de midi pour obtenir un document additionnel. La cour pénale de première instance admet ce document additionnel, et la cour d’appel aussi. La Cour Suprême de Californie est du même avis. La copie faxée est jugée comme authentifiée par son contenu et par des preuves circonstancielles. La cour de première instance a comparé le contenu du document faxé avec les autres documents attestés comme originaux provenant du Tribunal antérieur et en a conclu que le document faxé constituait une représentation authentique de ce qui était advenu dans le procès devant le premier Tribunal. De la sorte, les moyens de preuve étaient suffisants pour déterminer que la copie faxée constituait une copie conforme d’une pièce authentique provenant d’un autre Tribunal. Le document faxé est ainsi admis au procès.

J. McIntyre Machinery, Ltd. v. Nicastro



Jurisdiction: personal jurisdiction: JUSTICE KENNEDY, joined by THE CHIEF JUSTICE, JUSTICE SCALIA, and JUSTICE THOMAS, concluded that because J. McIntyre never engaged in any activities in New Jersey that revealed an intent to invoke or benefit from the protection of the State’s laws, New Jersey is without power to adjudge the company’s rights and liabilities, and its exercise of jurisdiction would violate due process.
Due process protects the defendant’s right not to be coerced except by lawful judicial power. A court may subject a defendant to judgment only when the defendant has sufficient contacts with the sovereign “such that the maintenance of the suit does not offend ‘traditional notions of fair play and substantial justice.’ ” International Shoe Co. v. Washington, 326 U. S. 310, 316. Freeform fundamental fairness notions divorced from traditional practice cannot transform a judgment rendered without authority into law. As a general rule, the sovereign’s exercise of power requires some act by which the defendant “purposefully avails itself of the privilege of conducting activities within the forum State, thus invoking the benefits and protections of its laws.” Hanson v. Denckla, 357 U. S. 235, 253. In cases like this one, it is the defendant’s purposeful availment that makes jurisdiction consistent with “fair play and substantial justice” notions. No “stream-of-commerce” doctrine can displace that general rule for products-liability cases; a defendant’s placement of goods into commerce “with the expectation that they will be purchased by consumers within the forum State” may indicate purposeful availment. World-Wide Volkswagen Corp. v. Woodson, 444 U. S. 286, 298. But that does not amend the general rule of personal jurisdiction. The principal inquiry in cases of this sort is whether the defendant’s activities manifest an intention to submit to the power of a sovereign. See, e.g., Hanson, supra, at 253; Justice O’Connor’s lead opinion (also for four Justices) stated that “the ‘substantial connection’ between the defendant and the forum State necessary for a finding of minimum contacts must come about by an action of the defendant purposefully directed toward the forum State.” Id., at 112; today’s conclusion that the authority to subject a defendant to judgment depends on purposeful availment is consistent with Justice O’Connor’s Asahi opinion; Nicastro has not established that J. McIntyre engaged in conduct purposefully directed at New Jersey. The company had no office in New Jersey; it neither paid taxes nor owned property there; and it neither advertised in, nor sent any employees to, the State. Indeed, the trial court found that petitioner did not have a single contact with the State apart from the fact that the machine in question ended up there. Neither these facts, nor the three on which Nicastro centered his jurisdictional claim, show that J. McIntyre purposefully availed itself of the New Jersey market; none of the Court’s precedents finds that a single isolated sale, even if accompanied by the kind of sales effort indicated here, is sufficient. See World-Wide Volkswagen Corp. Woodson, 444 U. S. 286; Asahi Metal Industry Co. v. Superior Court of Cal., Solano City., 480 U. S. 102. Here, the relevant facts show no “regular . . . flow” or “regular course” of sales in New Jersey, id., at 117; and there is no “something more,” such as special state related design, advertising, advice, or marketing, id., at 111, 112 (opinion of O’Connor, J.), that would warrant the assertion of jurisdiction (U.S.S.Ct., 27.06.11, J. McIntyre Machinery, Ltd. v. Nicastro, J. Kennedy).

Juridiction personnelle : la Cour juge que le défendeur, un entrepreneur, n’a jamais engagé d’activités dans l’état du New Jersey qui révèleraient une intention d’invoquer ou de bénéficier de la protection de ses lois. De la sorte, les cours de l’état du New Jersey ne sauraient être compétentes pour décider des droits et obligations du défendeur. L’admission de leurs compétences porte atteinte à la Clause du procès équitable déduit de la Constitution fédérale. Un Tribunal ne peut admettre sa compétence que si le défendeur a des contacts suffisants avec l’état du for. Comme règle générale, une cour d’un état ne peut admettre sa compétence que si par certains actes le défendeur s’est mis à dessein dans la situation de pouvoir mener des activités dans l’état du for, invoquant de la sorte le bénéfice et la protection de ses lois. Même dans le domaine de la responsabilité du fait des produits, aucune doctrine de « courant commercial » ne peut déplacer la règle générale précitée. Un défendeur qui place ses marchandises dans le commerce avec l’expectative qu’ils seront achetés par des clients de l’état du for peut indiquer une mise à disposition des autorités du for. Dans la présente affaire, le demandeur n’a pas établi que le défendeur s’est engagé dans une conduite intentionnellement dirigée vers l’état du New Jersey. Et en fait, l’entreprise défenderesse ne dispose pas de bureau dans l’état du New Jersey, où elle ne paie pas d’impôts et ne détient pas de propriété. Elle n’y a jamais fait de publicité, et n’y a pas envoyé d’employés. Le seul contact du défendeur avec l’état du New Jersey est le fait que la machine litigieuse s’y est finalement retrouvée située. Les faits de la présente cause ne démontrent nullement l’existence d’un flux régulier de ventes dans l’état du New Jersey ; et il n’existe pas le « quelque chose de plus » qui pourrait conférer juridiction, tel qu’un design spécial lié à l’état, une publicité, des conseils ou du marketing dirigés vers cet état.