Tuesday, May 26, 2009

Abuelhawa v. U.S.



Controlled Substances Act: a wiretap of Mohammed Said’s telephone recorded six calls in which petitioner Abuelhawa arranged to buy cocaine from Said in two separate 1-gram transactions. Those two purchases were misdemeanors under the Controlled Substances Act (CSA), 21 U. S. C. §844, while Said’s two sales were felonies, §841(a)(1) and (b); the CSA downgraded simple possession from a felony to a misdemeanor, §844(a), and simultaneously limited the communications provision’s prohibition of facilitating a drug “offense” to facilitating a “felony,” §843(b)—drives home what is clear from the statutory text: Congress meant to treat purchasing drugs for personal use more leniently than felony distribution, and to narrow the scope of the communications provision to cover only those who facilitate a felony (U.S.S.Ct., 26.05.09, Abuelhawa v. U.S., J. Souter, unanimous).

Loi fédérale sur les substances contrôlées : la mise sur écoute du téléphone de M.S. a permis l’enregistrement de 6 appels au cours desquels le requérant A. a convenu d’acheter à M.S. de la cocaïne dans le cadre de deux transactions séparées de 1 gramme chacune. Ces deux achats sont à considérer comme des misdemeanors selon la loi fédérale précitée, tandis que les deux ventes sont des felonies. Considérée antérieurement comme felony, la loi a relégué la simple possession au statut de misdemeanor. Simultanément, la loi a limité l’interdiction des communications visant à faciliter une infraction en matière de stupéfiants, cette interdiction ne s’appliquant désormais qu’aux communications visant à faciliter un felony. Il ressort ainsi clairement du texte statutaire que l’intention du Congrès est de traiter moins sévèrement l’achat de drogue pour un usage personnel que la distribution (qui, elle, constitue un felony). En outre, l’intention du Congrès est de limiter l’étendue de la disposition sur les communications pour ne couvrir que celles qui facilitent la commission d’un felony.

Montejo v. Louisiana



Miranda rights: under Miranda, any suspect subject to custodial interrogation must be advised of his right to have a lawyer present. 384 U. S., at 474. Under Edwards, once such a defendant “has invoked his Miranda right,” interrogation must stop. 451 U. S., at 484. And under Minnick v. Mississippi, 498 U. S. 146, no subsequent interrogation may take place until counsel is present. Id., at 153. These three layers of prophylaxis are sufficient; (…) Michigan v. Jackson, 475 U. S. 625 (1986), forbidding police to initiate interrogation of a criminal defendant once he has requested counsel at an arraignment or similar proceeding. Michigan v. Jackson should be and now is overruled (U.S.S.Ct., 26.05.09, Montejo v. Louisiana, J. Scalia).

Avertissements Miranda : selon la décision Miranda, tous les suspects sujets à un interrogatoire dans des conditions où leur liberté de mouvement est contrainte doivent être informés de leurs droits à obtenir la présence de leur avocat. Dès que le suspect a invoqué son droit Miranda, l’interrogatoire doit s’arrêter. Et aucun interrogatoire subséquent ne peut avoir lieu avant que l’avocat ne soit présent. Ces trois niveaux prophylactiques sont suffisants.

Haywood v. Drown



Supremacy clause: believing that damages suits filed by prisoners against state correction officers were largely frivolous and vexatious, New York passed Correction Law §24, which divested state courts of general jurisdiction of their jurisdiction over such suits, including those filed under 42 U. S. C. §1983, and replaced those claims with the State’s preferred alternative; Correction Law §24, as applied to §1983 claims, violates the Supremacy Clause; whatever its merits, New York’s policy of shielding correction officers from liability when sued for damages arising out of conduct performed in the scope of their employment is contrary to Congress’ judgment that all persons who violate federal rights while acting under color of state law shall be held liable for damages (U.S.S.Ct., 26.05.09, Haywood v. Drown, J. Stevens).

Primauté du droit fédéral : estimant que les actions en dommages-intérêts déposées par des prisonniers contre les forces de l’ordre en milieu pénitentiaire étaient largement frivoles et vexatoires, l’état de New York promulgua Correction Law §24, qui retirait aux cours de juridiction générale de l’état leur compétence relativement à ces actions contre les forces de l’ordre, comprenant les actions déposées sous l’angle de 42 U.S.C. §1983, et remplaça ces actions par une solution alternative préférée. La Cour Suprême fédérale juge en l’espèce que ladite §24, en tant qu’elle s’applique aux actions fondées sur la §1983, viole la clause de primauté du droit fédéral. Quel qu’en soit ses mérites, la politique de l’état de New York visant à protéger ses forces de l’ordre contre une responsabilité en cas d’action fondée sur la conduite desdites forces de l’ordre dans le cadre de leurs activités professionnelles est contraire à la décision du Congrès fédéral, selon laquelle toutes les personnes qui portent atteinte à des droits découlant du droit fédéral en agissant dans le cadre du droit étatique sont susceptibles d’être condamnées à des dommages-intérêts.

Montejo v. Louisiana



Stare decisis: Stare decisis does not require the Court to expand significantly the holding of a prior decision in order to cure its practical deficiencies. To the contrary, the fact that a decision has proved “unworkable” is a traditional ground for overruling it. Payne v. Tennessee, 501 U. S. 808, 827. Beyond workability, the relevant factors include the precedent’s antiquity, the reliance interests at stake, and whether the decision was well reasoned (U.S.S.Ct., 26.05.09, Montejo v. Louisiana, J. Scalia).

La notion de stare decisis n’impose pas à la Cour d’étendre les considérants d’une décision affectée de déficiences pratiques. En effet, lorsque les considérants d’une décision sont devenus dénués d’utilité, la solution retenue par la Cour est l’annulation. Les autres facteurs relevants pour évaluer si une décision doit être maintenue au nom du principe stare decisis : l’ancienneté de la décision, la mesure avec laquelle les intéressés se fient à ses considérants, et la qualité de ceux-ci.

Monday, May 18, 2009

AT&T v. Hulteen



Discrimination: pregnancy: Congress added the Pregnancy Discrimination Act (PDA) to Title VII in 1978 to make it “clear that it is discriminatory to treat pregnancy-related conditions less favorably than other medical conditions,”(…) The EEOC issued each respondent (collectively, Hulteen) a determination letter finding reasonable cause to believe AT&T had discriminated and a right-to-sue letter; an employer does not necessarily violate the PDA when it pays pension benefits calculated in part under an accrual rule, applied only pre-PDA, that gave less retirement credit for pregnancy than for medical leave generally. Because AT&T’s pension payments accord with a bona fide seniority system’s terms, they are insulated from challenge under Title VII §703(h). AT&T’s benefit calculation rule is protected by §703(h), which provides: “It shall not be an unlawful employment practice for an employer to apply different standards of compensation . . . pursuant to a bona fide seniority . . . system . . . provided that such differences are not the result of an intention to discriminate because of . . . sex.”; the only way to conclude that §703(h) does not protect AT&T’s system would be to read the PDA as applying retroactively to recharacterize AT&T’s acts as having been illegal when done. This is not a serious possibility. Generally, there is “a presumption against retroactivity unless Congress itself has affirmatively considered the potential unfairness of retroactive application and determined that it is an acceptable price to pay for the countervailing benefits.” (U.S.S.Ct., 18.05.09, AT&T v. Hulteen, J. Souter).

Discrimination : maternité : en 1978, le Congrès a ajouté, au Titre VII, l’Acte relatif à la discrimination fondée sur la maternité, pour indiquer clairement qu’il est discriminatoire de traiter des condition liées à la maternité moins favorablement que d’autres conditions médicales (…) EEOC a délivré à chaque défendeur une lettre de détermination trouvant un motif raisonnable de croire que AT&T avait discriminé et valant droit d’agir en justice ; un employeur ne porte pas nécessairement atteinte à l’Acte lorsqu’il verse des prestations pour cause de maladie, pour une part, selon les coûts effectifs (méthode appliquée uniquement pour la période antérieure à l’Acte), et méthode qui procure un avoir de retraite pour cause de maternité moindre que l’avoir de retraite résultant des prestations maladie en général. Du fait que les prestations sociales d’AT&T sont en accord avec les termes d’un système de séniorité basé sur la bonne foi, elles sont à l’abri d’une remise en cause fondée sur le Titre VII. Le principe général est celui de la non-rétroactivité des lois, sauf si le Congrès en décide autrement après avoir pesé les effets positifs de l’application rétroactive. Pas d’application rétroactive du droit fédéral dans cette affaire.