Monday, December 12, 2011

Hardy v. Cross



Witness: unavailability: the Antiterrorism and Effective Death Penalty Act of 1996 (AEDPA), 28 U. S. C. §2254, “imposes a highly def­erential standard for evaluating state-court rulings and demands that state-court decisions be given the benefit of the doubt.” Felkner  v. Jackson, 562 U. S. ___, ___ (2011) (per curiam); the prosecutor informed the trial judge that A. S. could not be located; (…) introduce her prior testimony at the second trial; in Barber, we held that a witness had not been unavailable for Confrontation Clause pur­poses because the State, which could have brought the witness to court by seeking a writ of habeas corpus ad testificandum, had “made absolutely no effort to obtain his presence . . . at trial” apart from determining that he was serving a sentence in a federal prison. Id., at 723; see also id., at 725.
We again addressed the question of witness unavailabil­ity in Ohio v. Roberts, 448 U. S. 56 (1980). In that case, we held, the State had discharged its “duty of good-faith effort.” Id., at 75. We noted that the prosecutor had spoken to the witness’ mother, who reported that she had no knowledge of her daughter’s whereabouts and “knew of no way to reach her even in an emergency.” Ibid. We also noted that the State had served five subpoenas in the witness’ name to her parents’ residence over a 4-month period prior to the trial. “‘The lengths to which the prose­cution must go to produce a witness,’” the Court made clear, “‘is a question of reasonableness.’” Id., at 74 (quot­ing California v. Green, 399 U. S. 149, 189, n. 22 (1970) (Harlan, J., concurring)). We acknowledged that there were some additional steps that the prosecutor might have taken in an effort to find the witness, but we observed that “one, in hindsight, may always think of other things.”448 U. S., at 75. But “the great improbability that such efforts would have resulted in locating the witness, and would have led to her production at trial, neutralizes any intimation that a concept of reasonableness required their execution.” Id., at 76.
In the present case, the holding of the Illinois Court of Appeals that the State conducted the requisite good-faith search for A. S. did not represent an unreasonable application of our Confrontation Clause precedents. Whether or not the state court went too far in characterizing the prosecution’s efforts as “superhuman,” the state court identified the correct Sixth Amendment standard and applied it in a reasonable manner.
The Seventh Circuit found that the State’s efforts were inadequate for three main reasons. First, the Seventh Circuit faulted the State for failing to contact “A. S.’s current boyfriend—whom she was with just moments before the alleged assault—or any of her other friends in the Chicago area.” 632 F. 3d, at 362. But the record does not show that any of A. S.’s family members or any other persons interviewed by the State provided any reason to believe that any of these individuals had information about A. S.’s whereabouts.
Second, the Seventh Circuit criticized the State because it did not make inquiries at the cosmetology school where A. S. had once been enrolled, ibid., but the court’s own opinion observed that the information about A. S.’s en­rollment at the cosmetology school after the mistrial was not “noteworthy” or “particularly helpful.” Ibid. Since A. S. had not attended the school for some time, there is no reason to believe that anyone at the school had better information about A. S.’s location than did the members of her family.
Finally, the Seventh Circuit found that the State’s efforts were insufficient because it had neglected to serve her with a subpoena after she expressed fear about testify­ing at the retrial. A. S., however, had expressed fear about testifying at the first trial but had nevertheless appeared in court and had taken the stand. The State represented that A. S., although fearful, had agreed to testify at the retrial as well. 632 F. 3d, at 362. We have never held that the prosecution must have issued a sub­poena if it wishes to prove that a witness who goes into hiding is unavailable for Confrontation Clause purposes, and the issuance of a subpoena may do little good if a sexual assault witness is so fearful of an assailant that she is willing to risk his acquittal by failing to testify at trial.
As we observed in Roberts, when a witness disappears before trial, it is always possible to think of additional steps that the prosecution might have taken to secure the witness’ presence, see 448 U. S., at 75, but the Sixth Amendment does not require the prosecution to exhaust every avenue of inquiry, no matter how unpromising. And, more to the point, the deferential standard of review set out in 28 U. S. C. §2254(d) does not permit a federal court to overturn a state court’s decision on the question of unavailability merely because the federal court identifies additional steps that might have been taken. Under AEDPA, if the state-court decision was reasonable, it cannot be disturbed.
The petition for a writ of certiorari and Cross’ motion to proceed in forma pauperis are granted, and the judgment of the Court of Appeals for the Seventh Circuit is reversed (U.S.S.Ct., 12.12.11, Hardy v. Cross, Per Curiam).

Témoins : indisponibilité d’un témoin à l’audience : la loi fédérale de 1996 contre le terrorisme et l’application effective de la peine de mort (AEDPA), 28 U.S.C. §2254, impose un standard de haute déférence dans l’évaluation des décisions  des cours étatiques et impose d’accorder le « bénéfice du doute » auxdites décisions étatiques. Dans un cas d’espèce, le Procureur informa le Juge de siège que le témoin A.S. ne pouvait pas être localisé. Une introduction d’un témoignage antérieur a été tentée dans un second procès. Or dans sa décision Barber, la Cour Suprême fédérale jugea qu’un témoin ne pouvait pas être qualifié d’indisponible au regard de la Clause de Confrontation parce que l’état, qui aurait pu faire amener le témoin en audience en sollicitant un « writ of habeas corpus ad testificandum », n’avait fait absolument aucun effort pour obtenir sa présence à l’audience. Le Procureur avait uniquement déterminé que le témoin servait une peine dans une prison fédérale. La Cour Suprême fédérale adressa à nouveau la question de l’indisponibilité d’un témoin dans sa décision Ohio v. Roberts (1980). Dans cette affaire, la Cour jugea que l’accusation avait accompli son « devoir de procéder à un effort de bonne foi ». La Cour observa que le Procureur avait parlé à la mère du témoin, laquelle exposa qu’elle n’avait aucune idée du lieu où sa fille pouvait bien se trouver, et qu’elle ne savait pas comment la contacter, même en cas d’urgence. La Cour nota aussi que l’accusation avait servi cinq « subpoenas », au nom du témoin, adressés à ses parents, cela pendant une période de quatre mois précédent le procès. Le temps pendant lequel l’accusation doit tenter d’assurer la comparution du témoin doit être raisonnable (cf. California v. Greene (1970)). La Cour reconnu que le Procureur aurait pu procéder à d’autres démarches dans ses efforts pour retrouver le témoin, mais observa qu’il est toujours possible, après coup, d’envisager d’autres manières de procéder qui auraient pu être entreprises. Mais il était hautement improbable que de tels efforts additionnels auraient pu permettre de localiser le témoin, et auraient pu permettre de l’amener à l’audience en vue de recueillir son témoignage. Par conséquent, la notion de « caractère raisonnable » n’imposait pas au Procureur d’assurer ces efforts additionnels. Dans la présente affaire, le considérant de la Cour d’appel de l’Illinois selon lequel l’accusation avait recherché la comparution d’A.S. en menant des efforts de bonne foi ne représentait pas une application déraisonnable de la jurisprudence de la Cour Suprême fédérale relative à la Clause de Confrontation. Il est sans importance de savoir si la cour de l’état a été trop loin en caractérisant de « surhumain » les efforts de l’accusation. Il s’avère que dite cour a identifié le standard correct découlant du Sixième Amendement et l’a appliqué d’une manière raisonnable. Saisi à son tour, le Septième Circuit fédéral jugea que les efforts de l’accusation étaient inadéquats pour trois raisons principales. Tout d’abord, le Septième Circuit reprocha à l’état de n’avoir pas contacté le partenaire actuel d’A.S., avec lequel elle se trouvait juste avant l’infraction en cause, et de n’avoir pas contacté d’autres amis d’A.S. dans la région de Chicago. Mais le dossier ne montre pas que des membres de la famille d’A.S., ou que d’autres personnes interrogées par l’état, ont apporté une quelconque raison de croire que les personnes précitées non sollicitées aurait disposé d’informations relatives au lieu où A.S. aurait pu se trouver. Deuxièmement, le Septième Circuit critiqua l’accusation pour n’avoir procédé à aucune investigation à l’école de cosmétologie à laquelle A.S. avait été inscrite. Mais la cour elle-même a observé que les informations liées à l’inscription de l’intéressée auprès de l’école n’apportaient pas d’aide particulière et n’étaient pas dignes d’être mentionnées. Comme A.S. ne fréquentait plus l’école depuis quelques temps, il n’existait pas de raison de croire que qui que ce soit à l’école aurait pu avoir de meilleures informations que sa famille au sujet du lieu où A.S. se trouvait. En troisième lieu, le Septième Circuit estima que les efforts de l’accusation étaient insuffisants du fait qu’elle avait omis de lui notifier un ordre de comparution après qu’A.S. eût exprimée ses craintes de témoigner en audience dans le cadre du second procès. Cependant, A.S. avait déjà exprimé sa crainte de témoigner dans le cadre du premier procès, mais elle avait néanmoins comparu et avait déposé. Et l’accusation a laissé entendre que nonobstant sa crainte, A.S. avait accepté de témoigner dans le cadre du second procès également. La Cour Suprême fédérale n’a jamais jugé que l’accusation devait avoir notifié un ordre de comparution si elle entendait prouver qu’un témoin qui se dérobait était un témoin non disponible au sens de la Clause de Confrontation. En outre, la notification d’un ordre de comparution ne sera que de peu d’utilité si le témoin d’une agression sexuelle ressent une telle crainte de l’assaillant qu’il préfère risquer l’acquittement de l’assaillant en s’abstenant de témoigner en audience. La Cour Suprême fédérale a déjà eu l’occasion d’observer que lorsqu’un témoin disparaît avant procès, il est toujours possible d’imaginer des démarches additionnelles que l’accusation aurait pu entreprendre pour assurer la présence du témoin, mais le Sixième Amendement de la Constitution fédérale n’impose pas à l’accusation d’épuiser toutes les voies possibles, sans considération de leur utilité. Par ailleurs, plus important encore, le standard de déférence dû aux décisions des cours étatiques par les décisions des cours fédérales (28 U.S.C. §2254(d)) ne permet pas à une cour fédérale de renverser une décision de justice d’un état sur la question de l’indisponibilité d’un témoin simplement parce que la cour fédérale identifie des démarches additionnelles qui auraient pu être entreprises. Sous l’angle de la loi fédérale de 1996 (AEDPA), si la décision de la cour de l’état était raisonnable, elle doit être confirmée par l’autorité supérieure.

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