Habeas corpus: in California: new rules: this
“exhaustion petition” (as such petitions are known because they purport to seek
to exhaust state claims in order to raise them in federal court) is well over
500 pages long and by its own count raises 143 separate claims. Nearly all of these claims raise legal issues
that are, for a variety of reasons, not cognizable or are procedurally barred
in this renewed collateral attack. As we
explain, in raising claims already adjudicated by this court, and in raising
new claims with no serious attempt to justify why such claims were not raised
on appeal or in Reno’s first habeas corpus petition, this petition exemplifies
abusive writ practices that have become all too common in successive habeas
corpus petitions filed in this court.
Such practices justify denial of the petition without this court’s
passing on the substantive merits of the abusive claims. Imposing financial sanctions on counsel,
although a permissible consequence for abusive writ practices, will not be
imposed in this case but remains an option in future cases.
We take this opportunity to establish some new ground
rules for exhaustion petitions in capital cases that will speed this court’s
consideration of them without unfairly limiting petitioners from raising (and
exhausting) justifiably new claims.
Therefore, we direct that, in future cases, although a petitioner
sentenced to death will still be able to file his or her initial habeas corpus
petition with no limit as to length, second and subsequent petitions will be
limited to 50 pages (or 14,000 words if produced on a computer), subject to a
good cause exception; partly in reliance on suggestions made by the parties and
amici curiae, we adopt measures by which petitions may be streamlined, making
preparation and review of the petition simpler and more efficient. As explained in more detail below, such
petitions must clearly and frankly disclose:
(a) what claims have been raised and rejected before, and where
(either on appeal or on habeas corpus, with appropriate record and opinion
citations); (b) what claims could have been raised before (e.g., because
they are based on facts in the appellate record or were known at the time the
first habeas corpus petition was filed), and why they were not raised at an
earlier time; (c) what claims are truly new (that is, they have not
previously been presented to this court); and (d) which claims were deemed
unexhausted by the federal court and are raised for the purpose of exhaustion. This last disclosure must be supported by a
copy of the federal court’s order. This
background information need not be realleged or described in detail, but can
and should be placed in a table or chart not to exceed 10 pages (which will not
count against the 50-page limit) accompanying the petition. This chart will permit the court to determine
at a glance which claims are repetitive and which are newly alleged, and will
allow us to more expeditiously evaluate the claims in the petition. It is, moreover, improper to state new claims
or theories for the first time in the informal reply or traverse. The same is true for allegations explaining
why a procedural bar is inapplicable; such allegations must appear in the
petition proper. In addition, the lack
of investigative funds will no longer be routinely accepted as an excuse to
justify a delayed presentation of a claim.
We add that petitioners may cite and incorporate by reference prior
briefing, petitions, appellate transcripts, and opinions in the same case but
no longer need to separately request judicial notice of such matters, as this
court routinely consults these documents when evaluating exhaustion
petitions. Thus, an argument raised in a
prior appeal or habeas corpus petition and reraised in a subsequent petition
may be incorporated by reference and need not be reargued (subject to the
discussion, post); finally, in
recognition of circumstances in which counsel wish to present issues purely to
exhaust remedies in compliance with a federal exhaustion order, a petitioner
may elect to submit for our consideration, in a table or chart and in a very
summary way, some or all of the claims deemed unexhausted by the federal
court. This summary presentation may
take the form of a brief statement of the issue and reasons procedural bars may
not apply, and no presentation of this nature will be considered to be an abuse
of the writ (Cal. S. Ct., S124660, 30.08.12, In re Reno).
Procédure de l’habeas corpus :
décision de la Cour Suprême de Californie : procédés abusifs de l’avocat,
possibilité de sanction financière à son encontre : la requête déposée par
l’avocat est qualifiée de requête d’épuisement, en ce qu’elle vise à épuiser
les moyens judiciaires étatiques pour permettre la saisine des cours fédérales.
En l’espèce, la requête (en procédure collatérale) compte plus de 500 pages et
liste 143 prétentions séparées. Presque toutes ces prétentions soulèvent des
questions de droit qui sont irrecevables au plan matériel ou procédural. En
soulevant des prétentions déjà jugées par la présente Cour, et en soulevant de
nouvelles prétentions sans tenter de justifier sérieusement pourquoi ces
prétentions n’avaient pas été alléguées en procédure d’appel ou dans la
première procédure d’habeas, la présente requête constitue l’exemple même de la
pratique abusive en matière de writ. Ces pratiques abusives sont devenues bien
trop habituelles dans les requêtes d’habeas corpus déposées devant la Cour
Suprême de Californie. De telles pratiques justifient le rejet de la requête
sans que la Cour ne se prononce sur le fond des prétentions abusives.
L’imposition de sanctions financières à l’encontre de l’avocat, bien que
constituant une conséquence permise pour des pratiques abusives en matière de
writ, ne seront pas appliquées en l’espèce mais demeurent une option dans des
cas futurs.
La Cour saisit l’opportunité de la
présente affaire pour établir, dans les cas où la peine de mort a été
prononcée, de nouvelles règles judiciaires s’agissant des requêtes visant à
épuiser les voies de recours de l’état avant saisine du système judiciaire
fédéral. Le but est d’accélérer la procédure étatique sans limiter de manière
inéquitable le droit du requérant de se prévaloir de nouvelles prétentions
justifiées. Dès lors, dans les cas futurs, un condamné à la peine de mort sera
admis à déposer sa première requête d’habeas corpus sans limite de longueur.
D’éventuelles requêtes ultérieures d’habeas seront limitées à 50 pages (ou
14'000 mots si elles sont dactylographiées par ordinateur). Des exceptions
justifiées pourront être admises. Les requêtes d’habeas devront déclarer
clairement et franchement : (a) quelles prétentions ont déjà été émises et
rejetées dans des procédures précédentes, et devant quelles juridictions (soit
dans le cadre d’un appel ou d’une requête d’habeas, avec citations des pièces
du dossier et de la décision antérieure) ; (b) quelles prétentions
auraient pu être soulevées antérieurement et pourquoi elles ne l’ont pas
été ; (c) quelles prétentions sont véritablement nouvelles (soit celles
qui n’ont pas été présentées devant la Cour Suprême de l’état dans le cadre
d’une procédure précédente) ; (d) quelles prétentions ont été rejetées par
une cour fédérale au motif qu’elles auraient dû être présentées préalablement
devant une cour de l’état. Une copie de la décision fédérale doit être jointe.
Ces informations (de (a) à (d)) ne doivent pas être présentées en détail mais
doivent être présentées dans un tableau n’excédant pas 10 pages. Ces 10 pages
ne sont pas comptées dans la limite de 50 pages précitée. Par ailleurs, il n’est
pas adéquat de présenter de nouvelles prétentions ou de nouvelles théories
juridiques pour la première fois dans le cadre de la réponse informelle. En
outre, le manque de moyens d’investigation ne sera plus systématiquement
accepté comme excuse pour justifier la présentation tardive d’une prétention.
De plus, un argument allégué dans une précédente procédure d’appel ou dans une
précédente procédure d’habeas et soulevé à nouveau dans une requête ultérieure
peut être incorporé par référence dans la requête ultérieure et ne doit pas
être à nouveau discuté.
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