Thursday, August 30, 2012

In re Reno, S124660



Habeas corpus: in California: new rules: this “exhaustion petition” (as such petitions are known because they purport to seek to exhaust state claims in order to raise them in federal court) is well over 500 pages long and by its own count raises 143 separate claims.  Nearly all of these claims raise legal issues that are, for a variety of reasons, not cognizable or are procedurally barred in this renewed collateral attack.  As we explain, in raising claims already adjudicated by this court, and in raising new claims with no serious attempt to justify why such claims were not raised on appeal or in Reno’s first habeas corpus petition, this petition exemplifies abusive writ practices that have become all too common in successive habeas corpus petitions filed in this court.  Such practices justify denial of the petition without this court’s passing on the substantive merits of the abusive claims.  Imposing financial sanctions on counsel, although a permissible consequence for abusive writ practices, will not be imposed in this case but remains an option in future cases. 
We take this opportunity to establish some new ground rules for exhaustion petitions in capital cases that will speed this court’s consideration of them without unfairly limiting petitioners from raising (and exhausting) justifiably new claims.  Therefore, we direct that, in future cases, although a petitioner sentenced to death will still be able to file his or her initial habeas corpus petition with no limit as to length, second and subsequent petitions will be limited to 50 pages (or 14,000 words if produced on a computer), subject to a good cause exception; partly in reliance on suggestions made by the parties and amici curiae, we adopt measures by which petitions may be streamlined, making preparation and review of the petition simpler and more efficient.  As explained in more detail below, such petitions must clearly and frankly disclose:  (a) what claims have been raised and rejected before, and where (either on appeal or on habeas corpus, with appropriate record and opinion citations); (b) what claims could have been raised before (e.g., because they are based on facts in the appellate record or were known at the time the first habeas corpus petition was filed), and why they were not raised at an earlier time; (c) what claims are truly new (that is, they have not previously been presented to this court); and (d) which claims were deemed unexhausted by the federal court and are raised for the purpose of exhaustion.  This last disclosure must be supported by a copy of the federal court’s order.  This background information need not be realleged or described in detail, but can and should be placed in a table or chart not to exceed 10 pages (which will not count against the 50-page limit) accompanying the petition.  This chart will permit the court to determine at a glance which claims are repetitive and which are newly alleged, and will allow us to more expeditiously evaluate the claims in the petition.  It is, moreover, improper to state new claims or theories for the first time in the informal reply or traverse.  The same is true for allegations explaining why a procedural bar is inapplicable; such allegations must appear in the petition proper.  In addition, the lack of investigative funds will no longer be routinely accepted as an excuse to justify a delayed presentation of a claim.  We add that petitioners may cite and incorporate by reference prior briefing, petitions, appellate transcripts, and opinions in the same case but no longer need to separately request judicial notice of such matters, as this court routinely consults these documents when evaluating exhaustion petitions.  Thus, an argument raised in a prior appeal or habeas corpus petition and reraised in a subsequent petition may be incorporated by reference and need not be reargued (subject to the discussion, post); finally, in recognition of circumstances in which counsel wish to present issues purely to exhaust remedies in compliance with a federal exhaustion order, a petitioner may elect to submit for our consideration, in a table or chart and in a very summary way, some or all of the claims deemed unexhausted by the federal court.  This summary presentation may take the form of a brief statement of the issue and reasons procedural bars may not apply, and no presentation of this nature will be considered to be an abuse of the writ (Cal. S. Ct., S124660, 30.08.12, In re Reno).

Procédure de l’habeas corpus : décision de la Cour Suprême de Californie : procédés abusifs de l’avocat, possibilité de sanction financière à son encontre : la requête déposée par l’avocat est qualifiée de requête d’épuisement, en ce qu’elle vise à épuiser les moyens judiciaires étatiques pour permettre la saisine des cours fédérales. En l’espèce, la requête (en procédure collatérale) compte plus de 500 pages et liste 143 prétentions séparées. Presque toutes ces prétentions soulèvent des questions de droit qui sont irrecevables au plan matériel ou procédural. En soulevant des prétentions déjà jugées par la présente Cour, et en soulevant de nouvelles prétentions sans tenter de justifier sérieusement pourquoi ces prétentions n’avaient pas été alléguées en procédure d’appel ou dans la première procédure d’habeas, la présente requête constitue l’exemple même de la pratique abusive en matière de writ. Ces pratiques abusives sont devenues bien trop habituelles dans les requêtes d’habeas corpus déposées devant la Cour Suprême de Californie. De telles pratiques justifient le rejet de la requête sans que la Cour ne se prononce sur le fond des prétentions abusives. L’imposition de sanctions financières à l’encontre de l’avocat, bien que constituant une conséquence permise pour des pratiques abusives en matière de writ, ne seront pas appliquées en l’espèce mais demeurent une option dans des cas futurs.
La Cour saisit l’opportunité de la présente affaire pour établir, dans les cas où la peine de mort a été prononcée, de nouvelles règles judiciaires s’agissant des requêtes visant à épuiser les voies de recours de l’état avant saisine du système judiciaire fédéral. Le but est d’accélérer la procédure étatique sans limiter de manière inéquitable le droit du requérant de se prévaloir de nouvelles prétentions justifiées. Dès lors, dans les cas futurs, un condamné à la peine de mort sera admis à déposer sa première requête d’habeas corpus sans limite de longueur. D’éventuelles requêtes ultérieures d’habeas seront limitées à 50 pages (ou 14'000 mots si elles sont dactylographiées par ordinateur). Des exceptions justifiées pourront être admises. Les requêtes d’habeas devront déclarer clairement et franchement : (a) quelles prétentions ont déjà été émises et rejetées dans des procédures précédentes, et devant quelles juridictions (soit dans le cadre d’un appel ou d’une requête d’habeas, avec citations des pièces du dossier et de la décision antérieure) ; (b) quelles prétentions auraient pu être soulevées antérieurement et pourquoi elles ne l’ont pas été ; (c) quelles prétentions sont véritablement nouvelles (soit celles qui n’ont pas été présentées devant la Cour Suprême de l’état dans le cadre d’une procédure précédente) ; (d) quelles prétentions ont été rejetées par une cour fédérale au motif qu’elles auraient dû être présentées préalablement devant une cour de l’état. Une copie de la décision fédérale doit être jointe. Ces informations (de (a) à (d)) ne doivent pas être présentées en détail mais doivent être présentées dans un tableau n’excédant pas 10 pages. Ces 10 pages ne sont pas comptées dans la limite de 50 pages précitée. Par ailleurs, il n’est pas adéquat de présenter de nouvelles prétentions ou de nouvelles théories juridiques pour la première fois dans le cadre de la réponse informelle. En outre, le manque de moyens d’investigation ne sera plus systématiquement accepté comme excuse pour justifier la présentation tardive d’une prétention. De plus, un argument allégué dans une précédente procédure d’appel ou dans une précédente procédure d’habeas et soulevé à nouveau dans une requête ultérieure peut être incorporé par référence dans la requête ultérieure et ne doit pas être à nouveau discuté.

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