Witness: unavailability: the Antiterrorism and
Effective Death Penalty Act of 1996 (AEDPA), 28 U. S. C. §2254, “imposes a
highly deferential standard for evaluating state-court rulings and demands
that state-court decisions be given the benefit of the doubt.” Felkner
v. Jackson, 562
U. S. ___, ___ (2011) (per curiam); the
prosecutor informed the trial judge that A. S. could not be located; (…)
introduce her prior testimony at the second trial; in Barber, we held that a witness had not been unavailable for
Confrontation Clause purposes because the State, which could have brought the
witness to court by seeking a writ of habeas corpus ad testificandum, had “made
absolutely no effort to obtain his presence . . . at trial” apart from
determining that he was serving a sentence in a federal prison. Id., at 723; see also id., at 725.
We again addressed the question of witness unavailability
in Ohio v. Roberts, 448 U. S. 56 (1980). In
that case, we held, the State had discharged its “duty of good-faith effort.” Id., at 75. We noted that the
prosecutor had spoken to the witness’ mother, who reported that she had no
knowledge of her daughter’s whereabouts and “knew of no way to reach her even
in an emergency.” Ibid. We also
noted that the State had served five subpoenas in the witness’ name to her
parents’ residence over a 4-month period prior to the trial. “‘The lengths to
which the prosecution must go to produce a witness,’” the Court made clear,
“‘is a question of reasonableness.’” Id.,
at 74 (quoting California v. Green, 399 U. S. 149, 189, n. 22
(1970) (Harlan, J., concurring)). We acknowledged that there were some
additional steps that the prosecutor might have taken in an effort to find the witness,
but we observed that “one, in hindsight, may always think of other things.”448
U. S., at 75. But “the great improbability that such efforts would have
resulted in locating the witness, and would have led to her production at
trial, neutralizes any intimation that a concept of reasonableness required
their execution.” Id., at 76.
In the present case, the holding of the Illinois Court
of Appeals that the State conducted the requisite good-faith search for A. S.
did not represent an unreasonable application of our Confrontation Clause
precedents. Whether or not the state court went too far in characterizing the
prosecution’s efforts as “superhuman,” the state court identified the correct
Sixth Amendment standard and applied it in a reasonable manner.
The Seventh Circuit found that the State’s efforts
were inadequate for three main reasons. First, the Seventh Circuit faulted the
State for failing to contact “A. S.’s current boyfriend—whom she was with just
moments before the alleged assault—or any of her other friends in the Chicago
area.” 632 F. 3d, at 362. But the record does not show that any of A. S.’s
family members or any other persons interviewed by the State provided any
reason to believe that any of these individuals had information about A. S.’s
whereabouts.
Second, the Seventh Circuit criticized the State
because it did not make inquiries at the cosmetology school where A. S. had once been enrolled, ibid., but the court’s own opinion observed that the information
about A. S.’s enrollment at the cosmetology school after the mistrial was not
“noteworthy” or “particularly helpful.” Ibid.
Since A. S. had not attended the school for some time, there is no reason to
believe that anyone at the school had better information about A. S.’s location
than did the members of her family.
Finally, the Seventh Circuit found that the State’s
efforts were insufficient because it had neglected to serve her with a subpoena
after she expressed fear about testifying at the retrial. A. S., however, had
expressed fear about testifying at the first trial but had nevertheless
appeared in court and had taken the stand. The State represented that A. S.,
although fearful, had agreed to testify at the retrial as well. 632 F. 3d, at
362. We have never held that the prosecution must have issued a subpoena if it
wishes to prove that a witness who goes into hiding is unavailable for
Confrontation Clause purposes, and the issuance of a subpoena may do little
good if a sexual assault witness is so fearful of an assailant that she is
willing to risk his acquittal by failing to testify at trial.
As we observed in Roberts, when a witness disappears before trial, it is always
possible to think of additional steps that the prosecution might have taken to
secure the witness’ presence, see 448 U. S., at 75, but the Sixth Amendment
does not require the prosecution to exhaust every avenue of inquiry, no matter
how unpromising. And, more to the point, the deferential standard of review set
out in 28 U. S. C. §2254(d) does not permit a federal court to overturn a state
court’s decision on the question of unavailability merely because the federal
court identifies additional steps that might have been taken. Under AEDPA, if
the state-court decision was reasonable, it cannot be disturbed.
The petition for a writ of certiorari and Cross’
motion to proceed in forma pauperis are
granted, and the judgment of the Court of Appeals for the Seventh Circuit is reversed
(U.S.S.Ct., 12.12.11, Hardy v. Cross, Per Curiam).
Témoins :
indisponibilité d’un témoin à l’audience : la loi fédérale de 1996 contre le
terrorisme et l’application effective de la peine de mort (AEDPA), 28 U.S.C.
§2254, impose un standard de haute déférence dans l’évaluation des décisions des cours étatiques et impose d’accorder le « bénéfice
du doute » auxdites décisions étatiques. Dans un cas d’espèce, le Procureur
informa le Juge de siège que le témoin A.S. ne pouvait pas être localisé. Une
introduction d’un témoignage antérieur a été tentée dans un second procès. Or
dans sa décision Barber, la Cour Suprême fédérale jugea qu’un témoin ne pouvait
pas être qualifié d’indisponible au regard de la Clause de Confrontation parce
que l’état, qui aurait pu faire amener le témoin en audience en sollicitant un
« writ of habeas corpus ad testificandum », n’avait fait absolument
aucun effort pour obtenir sa présence à l’audience. Le Procureur avait
uniquement déterminé que le témoin servait une peine dans une prison fédérale. La
Cour Suprême fédérale adressa à nouveau la question de l’indisponibilité d’un
témoin dans sa décision Ohio v. Roberts (1980). Dans cette affaire, la Cour
jugea que l’accusation avait accompli son « devoir de procéder à un effort
de bonne foi ». La Cour observa que le Procureur avait parlé à la mère du
témoin, laquelle exposa qu’elle n’avait aucune idée du lieu où sa fille pouvait
bien se trouver, et qu’elle ne savait pas comment la contacter, même en cas
d’urgence. La Cour nota aussi que l’accusation avait servi cinq
« subpoenas », au nom du témoin, adressés à ses parents, cela pendant
une période de quatre mois précédent le procès. Le temps pendant lequel
l’accusation doit tenter d’assurer la comparution du témoin doit être
raisonnable (cf. California v. Greene (1970)). La Cour reconnu que le Procureur
aurait pu procéder à d’autres démarches dans ses efforts pour retrouver le
témoin, mais observa qu’il est toujours possible, après coup, d’envisager
d’autres manières de procéder qui auraient pu être entreprises. Mais il était
hautement improbable que de tels efforts additionnels auraient pu permettre de
localiser le témoin, et auraient pu permettre de l’amener à l’audience en vue
de recueillir son témoignage. Par conséquent, la notion de « caractère
raisonnable » n’imposait pas au Procureur d’assurer ces efforts
additionnels. Dans la présente affaire, le considérant de la Cour d’appel de
l’Illinois selon lequel l’accusation avait recherché la comparution d’A.S. en
menant des efforts de bonne foi ne représentait pas une application
déraisonnable de la jurisprudence de la Cour Suprême fédérale relative à la
Clause de Confrontation. Il est sans importance de savoir si la cour de l’état
a été trop loin en caractérisant de « surhumain » les efforts de
l’accusation. Il s’avère que dite cour a identifié le standard correct
découlant du Sixième Amendement et l’a appliqué d’une manière raisonnable.
Saisi à son tour, le Septième Circuit fédéral jugea que les efforts de
l’accusation étaient inadéquats pour trois raisons principales. Tout d’abord,
le Septième Circuit reprocha à l’état de n’avoir pas contacté le partenaire
actuel d’A.S., avec lequel elle se trouvait juste avant l’infraction en cause,
et de n’avoir pas contacté d’autres amis d’A.S. dans la région de Chicago. Mais
le dossier ne montre pas que des membres de la famille d’A.S., ou que d’autres
personnes interrogées par l’état, ont apporté une quelconque raison de croire
que les personnes précitées non sollicitées aurait disposé d’informations
relatives au lieu où A.S. aurait pu se trouver. Deuxièmement, le Septième
Circuit critiqua l’accusation pour n’avoir procédé à aucune investigation à
l’école de cosmétologie à laquelle A.S. avait été inscrite. Mais la cour
elle-même a observé que les informations liées à l’inscription de l’intéressée
auprès de l’école n’apportaient pas d’aide particulière et n’étaient pas dignes
d’être mentionnées. Comme A.S. ne fréquentait plus l’école depuis quelques
temps, il n’existait pas de raison de croire que qui que ce soit à l’école
aurait pu avoir de meilleures informations que sa famille au sujet du lieu où
A.S. se trouvait. En troisième lieu, le Septième Circuit estima que les efforts
de l’accusation étaient insuffisants du fait qu’elle avait omis de lui notifier
un ordre de comparution après qu’A.S. eût exprimée ses craintes de témoigner en
audience dans le cadre du second procès. Cependant, A.S. avait déjà exprimé sa
crainte de témoigner dans le cadre du premier procès, mais elle avait néanmoins
comparu et avait déposé. Et l’accusation a laissé entendre que nonobstant sa
crainte, A.S. avait accepté de témoigner dans le cadre du second procès
également. La Cour Suprême fédérale n’a jamais jugé que l’accusation devait
avoir notifié un ordre de comparution si elle entendait prouver qu’un témoin
qui se dérobait était un témoin non disponible au sens de la Clause de
Confrontation. En outre, la notification d’un ordre de comparution ne sera que
de peu d’utilité si le témoin d’une agression sexuelle ressent une telle
crainte de l’assaillant qu’il préfère risquer l’acquittement de l’assaillant en
s’abstenant de témoigner en audience. La Cour Suprême fédérale a déjà eu
l’occasion d’observer que lorsqu’un témoin disparaît avant procès, il est toujours
possible d’imaginer des démarches additionnelles que l’accusation aurait pu
entreprendre pour assurer la présence du témoin, mais le Sixième Amendement de
la Constitution fédérale n’impose pas à l’accusation d’épuiser toutes les voies
possibles, sans considération de leur utilité. Par ailleurs, plus important
encore, le standard de déférence dû aux décisions des cours étatiques par les
décisions des cours fédérales (28 U.S.C. §2254(d)) ne permet pas à une cour
fédérale de renverser une décision de justice d’un état sur la question de
l’indisponibilité d’un témoin simplement parce que la cour fédérale identifie
des démarches additionnelles qui auraient pu être entreprises. Sous l’angle de
la loi fédérale de 1996 (AEDPA), si la décision de la cour de l’état était
raisonnable, elle doit être confirmée par l’autorité supérieure.