Bankruptcy:
federal law v. state law: federal courts may apply state law to disallow
state-created exemptions, but federal law itself provides no authority for
bankruptcy courts to deny an exemption on a ground not specified in the Code;
petitioner Law filed for Chapter 7 bankruptcy. He valued his California home
at $363,348, claiming that $75,000 of that value was covered by California’s
homestead exemption and thus was exempt from the bankruptcy estate. See 11 U.
S. C. §522(b)(3)(A)
Held: The Bankruptcy Court exceeded the
limits of its authority when it ordered that the $75,000 protected by Law’s
homestead exemption be made available to pay Siegel’s ( the bankruptcy estate
trustee) attorney’s fees; a bankruptcy court may not exercise its
authority to “carry out” the provisions of the Code, 11 U. S. C. §105(a), or
its “inherent power . . . to sanction ‘abusive litigation practices,’ ” Marrama
v. Citizens Bank of Mass., 549 U. S. 365, 375–376, by taking action
prohibited elsewhere in the Code. Here, the Bankruptcy Court’s “surcharge”
contravened §522, which (by reference to California law) entitled Law to exempt
$75,000 of equity in his home from the bankruptcy estate, §522(b)(3)(A), and
which made that $75,000 “not liable for payment of any administrative expense,”
§522(k), including attorney’s fees, see §503(b)(2). The surcharge thus exceeded
the limits of both the court’s authority under §105(a) and its inherent powers;
because no one timely objected to the homestead exemption, it became final
before the surcharge was imposed. And a trustee who fails to make a timely
objection cannot challenge an exemption. Taylor v. Freeland &
Kronz, 503 U. S. 638, 643–644;
this ruling
forces Siegel to shoulder a heavy financial burden due to Law’s egregious
misconduct and may produce inequitable results for other trustees and
creditors, but it is not for courts to alter the balance that Congress struck
in crafting §522. Cf. Guidry v. Sheet Metal Workers National Pension
Fund, 493 U. S. 365, 376–377; ample authority remains to address debtor
misconduct, including denial of discharge, see §727(a)(2)–(6); sanctions for
bad-faith litigation conduct under the Bankruptcy Rules, §105(a), or a
bankruptcy court’s inherent powers; enforcement of monetary sanctions through
the normal procedures for collecting money judgments, see §727(b); or possible
prosecution under 18 U. S. C. §152 (concealment of assets; false oaths and
claims; bribery. The person can be fined or imprisoned for not more than 5
years, or both) (U.S.S.Ct., 04.03.2014, Law v. Siegel, Docket 12-5196, J.
Scalia, unanimous).
Droit de l’assainissement et des
faillites : un cas d’application des rapports entre le droit fédéral et le
droit des états : les cours fédérales, par exemple la cour des faillites,
peuvent appliquer du droit étatique pour refuser le bénéfice d’exemptions de
prise en compte de dettes, bénéfice prévu par ledit droit étatique. Mais le
droit fédéral lui-même ne confère aucune compétence aux cours des faillites
pour nier le bénéfice d’une exemption sur une base qui ne serait pas spécifiée
par la loi sur les faillites.
En l’espèce, le recourant (M. Law) avait requis
sa faillite sur la base du Chapitre 7. Il a évalué sa maison en Californie à un
certain montant, et a invoqué une exemption de 75'000 dollars, en vue de
soustraire ce montant de la masse en faillite, se fondant sur une exemption
prévue par le droit californien, lequel prévoit d’exempter de la masse un
montant à calculer sur la valeur du domicile.
Dans la présente affaire, la Cour Suprême
fédérale juge que la cour fédérale des faillites a dépassé les limites de son
autorité en attribuant le montant précité de 75'000 dollars au trustee de la
masse en faillite, au titre de frais d’avocats encourus pour le travail de
l’avocat au service de dite masse en faillite. En effet, la somme de 75'000
dollars est protégée par l’exemption prévue par le droit californien et n’est
pas comptée dans la masse en faillite. La loi fédérale sur les faillites
prévoit la légalité de cette exemption. Certes le trustee de la faillite aurait
pu s’opposer à l’exemption devant les autorités de Californie quand le débiteur
l’a invoquée, mais il ne l’a pas fait. Dès lors, le droit à l’exemption est
devenu définitif et exécutoire selon le droit californien. Il est à noter que
dans cette affaire, les frais d’avocats étaient particulièrement élevés en
raison de litiges entre Law et le trustee. De la sorte, la Cour indique être
consciente que le résultat ne satisfait pas à l’équité, mais rappelle que dans
les cas où un débiteur ne se conduit pas correctement, divers moyens de droit
restent à disposition, tels par exemple le refus de la décharge des dettes, les
sanctions pour des procédures menées de mauvaise foi, ou d’éventuelles poursuites
de nature pénale au sens de 18 U.S.C. §152.
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