Tuesday, December 2, 2014

Northwest, Inc. v. Ginsberg



Common law: pre-emption: in American Airlines, Inc. v. Wolens, 513 U. S. 219, the Court found that the ADA ( Airline Deregulation  Act of 1978)  pre-empted the use of an Illinois consumer law to challenge an airline’s devaluation of frequent flyer earned miles. But it did not pre-empt breach of contract claims because “terms and conditions air­lines offer and passengers accept are privately ordered obligations” not “ ‘a State’s “enactment or enforcement of any law, rule, regu­lation, standard, or other provision having the force and effect of law” within the pre-emption provision’s meaning.’ ” Id., at 228–229; the phrase “other provision having the force and effect of law” includes state common-law rules like the implied covenant at is­sue. Common-law rules are routinely called “provisions,” see, e.g., Madsen v. Women’s Health Center, Inc., 512 U. S. 753, 765, n. 3, and they clearly have “the force and effect of law.” The pre-emption pro­vision’s original language confirms this understanding. As first en­acted, the provision also applied to “rules” and “standards,” a for­mulation encompassing common-law rules. See CSX Transp., Inc. v. Easterwood, 507 U. S. 658, 664; exempting common-law claims would also disserve the ADA’s cen­tral purpose, which was to eliminate federal regulation of rates, routes, and services so they could be set by market forces; because respondent’s implied covenant claim seeks to enlarge his contractual agreement with petitioners, it is pre-empted by §41713(b)(1); under Minnesota law, which controls here, the implied covenant must be regarded as a state-imposed obligation. Minnesota law does not permit parties to contract out of the covenant. And when a State’s law does not authorize parties to free themselves from the covenant, a breach of covenant claim is pre-empted under Wolens; petitioners claim that the refusal to pre-empt all implied covenant claims, regardless of state law, will lead to a patchwork of rules that will frustrate the ADA’s deregulatory aim. But airlines can avoid such a result if they contract out of covenants where permitted by state law; nor are participants in frequent flyer programs left with­out protection. They can avoid an airline with a poor reputation and possibly enroll in a more favorable rival program. Moreover, the De­partment of Transportation has the authority to investigate com­plaints about frequent flyer programs (U.S.S.Ct., 02.04.2014, Northwest, Inc. v. Ginsberg, Docket 12-462, J. Alito, unanimous).

Common law : préemption du droit fédéral : un cas d’espèce en rapport avec la réglementation du trafic aérien : la loi fédérale de 1978 sur la dérégulation dans le secteur du transport aérien l’emporte de manière générale sur des dispositions contraires du droit des états, notamment sur des dispositions étatiques comportant comme conséquence d’élargir les droits des passagers. Le principe et la portée de la préemption résultent de la loi. Elle précise que ses dispositions  l’emportent sur toutes lois, règles, règlementation, standards, ou autres dispositions bénéficiant de la force et des effets d’une loi. Les droits déduits de la Common law (étatique) peuvent être assimilés par les états en question aux droits déduits des lois au sens formel. Les règles de la Common law sont communément désignées par le terme anglais « provisions ». Si dans un cas le principe de la préemption s’applique, le voyageur et la compagnie aérienne restent libres de convenir par contrat d’étendre les droits du voyageur. Dans ce dernier cas, l’extension des droits provient de la libre décision des parties, et non pas d’une loi étatique, ni d’une disposition obligatoire de la Common law étatique, de sorte qu’aucun problème de préemption ne se pose. Dans la présente affaire, le recourant, voyageur, fonde ses prétentions sur une disposition de la Common law de l’état dont la loi s’applique (l’état du Minnesota), à savoir le principe contractuel de bonne foi et d’équité. L’état du Minnesota accorde valeur légale à ce principe contractuel déduit de sa Common law. Cette disposition de la Common law élargit les droits du passager, de sorte qu’elle subit la préemption de la loi fédérale. La théorie juridique soutenue par le voyageur est ainsi rejetée, mais il n’est pas laissé sans moyen : le Département fédéral des Transports est compétent pour recevoir des plaintes des usagers des transports aériens, plaintes portant comme ici sur un litige relatif aux programmes avantageux en faveur des usagers fréquents (frequent flyer programs).

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