Miranda warnings: this Court’s precedents do not
clearly establish the categorical rule on which the Sixth Circuit relied. The
Court has repeatedly declined to adopt any such rule. See, e.g., Illinois
v. Perkins, 496 U. S. 292. The Sixth Circuit misread Mathis, which
simply held, as relevant here, that a prisoner who otherwise meets the
requirements for Miranda custody is not taken outside the scope of Miranda
because he was incarcerated for an unconnected offense. It did not hold
that imprisonment alone constitutes Miranda custody. Nor does the
statement in Maryland v. Shatzer, 559 U. S. ___, ___, that “no
one questions that inmate Shatzer was in custody for Miranda purposes”
support a per se rule. It means only that the issue of custody was not
contested in that case. Finally, contrary to respondent’s suggestion, Miranda
itself did not hold that the inherently compelling pressures of custodial
interrogation are always present when a prisoner is taken aside and questioned
about events outside the prison walls; the Sixth Circuit’s categorical
rule—that imprisonment, questioning in private, and questioning about events
in the outside world create a custodial situation for Miranda purposes—is
simply wrong; the initial step in determining whether a person is in Miranda
custody is to ascertain, given “all of the circumstances surrounding the
interrogation,” how a suspect would have gauged his freedom of movement. Stansbury
v. California, 511 U. S. 318, 322, 325. However, not all
restraints on freedom of movement amount to Miranda custody. See, e.g.,
Berkemer v. McCarty, 468 U. S. 420, 423. Shatzer, distinguishing
between restraints on freedom of movement and Miranda custody, held
that a break in Miranda custody between a suspect’s invocation of the
right to counsel and the initiation of subsequent questioning may occur while
a suspect is serving an uninterrupted term of imprisonment. If a break in
custody can occur, it must follow that imprisonment alone is not enough to
create a custodial situation within the meaning of Miranda. At least
three strong grounds support this conclusion: questioning a person who is
already in prison does not generally involve the shock that very often accompanies
arrest; a prisoner is unlikely to be lured into speaking by a longing for
prompt release; and a prisoner knows that his questioners probably lack
authority to affect the duration of his sentence. Thus, service of a prison
term, without more, is not enough to constitute Miranda custody; the
other two elements in the Sixth Circuit’s rule are likewise insufficient.
Taking a prisoner aside for questioning may necessitate some additional
limitations on the prisoner’s freedom of movement, but it does not necessarily
convert a noncustodial situation into Miranda custody. Isolation may
contribute to a coercive atmosphere when a nonprisoner is questioned, but
questioning a prisoner in private does not generally remove him from a
supportive atmosphere and may be in his best interest. Neither does questioning
a prisoner about criminal activity outside the prison have a significantly
greater potential for coercion than questioning under otherwise identical circumstances
about criminal activity within the prison walls. The coercive pressure that Miranda
guards against is neither mitigated nor magnified by the location of the
conduct about which questions are asked (U.S.S.Ct., 21.02.12, Howes v. Fields,
J. Alito).
Les
avertissements déduits de la décision Miranda et de la jurisprudence de la Cour
qui précise dite décision : certes, la Cour a jugé, dans sa décision
Mathis, qu’un prisonnier qui remplit les conditions pour recevoir les Miranda
warnings, continue d’avoir droit aux Miranda warnings même s’il est incarcéré
pour une autre infraction. La décision Mathis n’a pas jugé que le seul fait
d’une incarcération implique le droit de recevoir un avertissement Miranda. Par
ailleurs, le considérant dans la décision Maryland v. Shatzer selon lequel
« personne ne conteste que le prisonnier remplit les conditions d’une
incarcération avec l’élément de contrainte suffisante pour impliquer la
reconnaissance de son droit à recevoir les avertissements Miranda »
n’entraîne nullement l’établissement d’une règle « per se ».
Contrairement à ce que suggère le recourant, la décision Miranda n’a pas jugé
que la pression inhérente à un interrogatoire dans le cadre d’une détention est
toujours présente lorsqu’un prisonnier est pris à part et interrogé aux sujets
d’événements hors de la prison. La Cour rejette la règle catégorique que le
Sixième circuit a établie, selon laquelle l’emprisonnement, l’interrogatoire
d’un prisonnier pris à part, et l’interrogatoire au sujets d’événements
externes à la prison créent une situation de contrainte impliquant en elle-même
le droit pour le prisonnier de recevoir les avertissements Miranda. Le premier
pas pour déterminer si une personne se trouve dans une situation de contrainte
impliquant le droit de recevoir les avertissements Miranda consiste à se
demander, après prise en compte de l’ensemble des circonstances entourant
l’interrogatoire, comment un suspect est susceptible d’apprécier sa liberté de
mouvement. Toutes les restrictions à la liberté de mouvement n’impliquent pas
une situation de contrainte donnant droit aux avertissements Miranda. La
décision Shatzer, distinguant entre les restrictions à la liberté de mouvement
et la contrainte nécessaire pour ouvrir les droits Miranda, a jugé qu’une
interruption de la « détention Miranda » peut être retenue dans la
situation suivante : une détention ouvrant les droits Miranda (exercés par
la personne interrogée), une pause, un interrogatoire ultérieur, le tout
pendant que la personne est détenue durant une période ininterrompue. Si une
rupture dans la contrainte nécessaire pour ouvrir les droits Miranda peut se
produire, il en résulte que l’emprisonnement à lui seul ne suffit pas à créer
une situation de contrainte au sens de Miranda. Au moins trois raisons
substantielles supportent cette considération : l’interrogatoire d’une
personne déjà emprisonnée n’implique généralement pas le choc qui accompagne
très souvent une arrestation. Il n’est pas vraisemblable qu’un prisonnier soit
incité à parler par une perspective de prompte libération. En troisième lieu,
un prisonnier sait que ceux qui l’interrogent ne disposent probablement pas de
l’autorité d’affecter la durée de sa peine. La Cour relève en outre que le fait
de mettre un prisonnier à part aux fins de l’interroger peut nécessiter des
limitations additionnelles à sa liberté de mouvement, mais cette situation ne
transforme pas en soi une contrainte n’impliquant pas Miranda en une contrainte
l’impliquant. Isoler à des fins d’interrogatoire une personne qui n’est pas
prisonnière peut contribuer à créer une atmosphère de contrainte, mais
interroger un prisonnier mis à part ne l’écarte généralement pas d’un
environnement qui le soutient, et la mise à part peut d’ailleurs être dans
l’intérêt du prisonnier lui-même. Enfin, questionner un prisonnier au sujet
d’activités criminelles qui auraient eu lieu à l’extérieur de la prison ne présente
pas un potentiel de contrainte plus grand que questionner au sujet
d’infractions qui auraient eu lieu à l’intérieur des murs de la prison.
No comments:
Post a Comment