Monday, June 23, 2014

Halliburton Co. v. Erica P. John Fund, Inc., Docket 13-317



Securities:  investors can recover damages in a private securities fraud action only if they prove that they relied on the defendant’s misrepresentation in deciding to buy or sell a company’s stock. In Basic Inc. v. Levinson, 485 U. S. 224, this Court held that investors could satisfy this reli­ance requirement by invoking a presumption that the price of stock traded in an efficient market reflects all public, material infor­mation—including material misrepresentations. The Court also held, however, that a defendant could rebut this presumption by showing that the alleged misrepresentation did not actually affect the stock price—that is, that it had no “price impact.” For the same reasons the Court declines to overrule Basic’s pre­sumption of reliance, it also declines to modify the prerequisites for invoking the presumption by requiring plaintiffs to prove “price im­pact” directly at the class certification stage. The Basic presumption incorporates two constituent presumptions: first, if a plaintiff shows that the defendant’s misrepresentation was public and material and that the stock traded in a generally efficient market, he is entitled to a presumption that the misrepresentation affected the stock price.
Second, if the plaintiff also shows that he purchased the stock at the market price during the relevant period, he is entitled to a further presumption that he purchased the stock in reliance on the defend­ant’s misrepresentation. Requiring plaintiffs to prove price impact directly would take away the first constituent presumption.
The Court agrees with Halliburton, however, that defendants must be afforded an opportunity to rebut the presumption of reliance before class certification with evidence of a lack of price impact. De­fendants may already introduce such evidence at the merits stage to rebut the Basic presumption, as well as at the class certification stage to counter a plaintiff’s showing of market efficiency. (…) The fact that a misrepresentation has price impact is “Basic’s fundamental premise.” It thus has everything to do with the issue of predominance at the class certification stage. That is why, if reliance is to be shown through the Basic presumption, the publicity and market efficiency prerequi­sites must be proved before class certification. Given that such indi­rect evidence of price impact will be before the court at the class certi­fication stage in any event, there is no reason to artificially limit the inquiry at that stage by excluding direct evidence of price impact (U.S.S.Ct., 23.06.2014, Halliburton Co. v. Erica P. John Fund, Inc., Docket 13-317, C.J. Roberts).


Valeurs boursières : fraude, perte : un investisseur ne peut récupérer son dommage que s’il prouve s’être fié à des indications trompeuses du défendeur pour prendre sa décision de vente ou d’achat. Dans sa jurisprudence Basic, la Cour a jugé que l’investisseur pouvait satisfaire à la condition de « s’être fié à » en invoquant la présomption que le prix des valeurs échangées dans le cadre d’un marché efficient reflète toutes informations matérielles publiques, y compris les informations trompeuses. La Cour a également jugé que le défendeur pouvait renverser cette présomption en démontrant que la tromperie alléguée n’avait pas affecté le prix des valeurs boursières, soit qu’elle n’avait pas eu d’impact sur le prix. L’investisseur n’a dès lors pas à prouver l’impact sur le prix lors de la phase de certification de la procédure de classe (class action). Le mécanisme des présomptions fonctionne ainsi dans ce type d’affaires : si un investisseur, demandeur à l’action, démontre que la tromperie du défendeur était publique et matérielle, et que la valeur boursière en cause s’échangeait sur un marché de manière générale efficient, dit investisseur se trouve au bénéfice d’une présomption que la tromperie a exercé un effet sur le prix de la transaction boursière. Ensuite, si le demandeur démontre qu’il a acheté la valeur boursière au prix du marché à l’époque de l’achat, il est au bénéfice d’une présomption supplémentaire selon laquelle il a acheté en se fiant à la tromperie. La Cour précise cependant que la défenderesse doit avoir l’opportunité de renverser la présomption de « s’être fié à » avant la certification de classe, à l’aide de la preuve de l’absence d’impact sur le prix. Dès lors, si le fait de « s’être fié à » est démontré par le biais de la présomption établie par la jurisprudence Basic, les prérequis de tromperie rendue publique et de marché efficient sont tous deux à prouver avant la certification de classe. Considérant ainsi le fait que la question de l’impact sur le prix sera devant la cour, de manière indirecte, au stade de la certification de classe, il n’existe aucune raison de limiter artificiellement l’administration des preuves, à ce stade de certification de classe, en excluant l’apport de la preuve directe d’un impact sur le prix.

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