Wednesday, June 25, 2014

Riley v. California, Docket 13-132



Search and seizures: Fourth Amendment: cell phones: the police generally may not, without a warrant, search digital information on a cell phone seized from an individual who has been arrested; a warrantless search is reasonable only if it falls within a spe­cific exception to the Fourth Amendment’s warrant requirement. See Kentucky v. King, 563 U. S. ___, ___. The well-established exception at issue here applies when a warrantless search is conducted incident to a lawful arrest.
Three related precedents govern the extent to which officers may search property found on or near an arrestee. Chimel v. California, 395 U. S. 752, requires that a search incident to arrest be limited to the area within the arrestee’s immediate control, where it is justified by the interests in officer safety and in preventing evidence destruc­tion. In United States v. Robinson, 414 U. S. 218, the Court applied the Chimel analysis to a search of a cigarette pack found on the ar­restee’s person. It held that the risks identified in Chimel are pre­sent in all custodial arrests, 414 U. S., at 235, even when there is no specific concern about the loss of evidence or the threat to officers in a particular case, id., at 236. The trilogy concludes with Arizona v. Gant, 556 U. S. 332, which permits searches of a car where the ar­restee is unsecured and within reaching distance of the passenger compartment, or where it is reasonable to believe that evidence of the crime of arrest might be found in the vehicle, id., at 343.
The Court declines to extend Robinson’s categorical rule to searches of data stored on cell phones. Absent more precise guidance from the founding era, the Court generally determines whether to ex­empt a given type of search from the warrant requirement “by as­sessing, on the one hand, the degree to which it intrudes upon an in­dividual’s privacy and, on the other, the degree to which it is needed for the promotion of legitimate governmental interests.” Wyoming v. Houghton, 526 U. S. 295, 300. That balance of interests supported the search incident to arrest exception in Robinson. But a search of digital information on a cell phone does not further the government interests identified in Chimel, and implicates substantially greater individual privacy interests than a brief physical search.
The digital data stored on cell phones does not present either Chimel risk.
Digital data stored on a cell phone cannot itself be used as a weapon to harm an arresting officer or to effectuate the arrestee’s es­cape. Officers may examine the phone’s physical aspects to ensure that it will not be used as a weapon, but the data on the phone can endanger no one.
To the extent that a search of cell phone data might warn officers of an impending danger, e.g., that the arrestee’s confederates are headed to the scene, such a concern is better ad­dressed through consideration of case-specific exceptions to the war­rant requirement, such as exigent circumstances. See, e.g., Warden, Md. Penitentiary v. Hayden, 387 U. S. 294, 298–299.
A conclusion that inspecting the contents of an arrestee’s pockets works no substantial additional intrusion on privacy beyond the arrest itself may make sense as applied to physical items, but more substantial privacy interests are at stake when digital data is involved.
Cell phones differ in both a quantitative and a qualitative sense from other objects that might be carried on an arrestee’s per­son. Notably, modern cell phones have an immense storage capacity. Before cell phones, a search of a person was limited by physical reali­ties and generally constituted only a narrow intrusion on privacy. But cell phones can store millions of pages of text, thousands of pic­tures, or hundreds of videos. This has several interrelated privacy consequences. First, a cell phone collects in one place many distinct types of information that reveal much more in combination than any isolated record. Second, the phone’s capacity allows even just one type of information to convey far more than previously possible. Third, data on the phone can date back for years.
It is true that this decision will have some impact on the ability of law enforcement to combat crime. But the Court’s holding is not that the information on a cell phone is immune from search; it is that a warrant is generally required before a search. The warrant re­quirement is an important component of the Court’s Fourth Amend­ment jurisprudence, and warrants may be obtained with increasing efficiency. In addition, although the search incident to arrest excep­tion does not apply to cell phones, the continued availability of the ex­igent circumstances exception may give law enforcement a justifica­tion for a warrantless search in particular cases (U.S.S.Ct., 25.06.2014, Riley v. California, Docket 13-132, C.J. Roberts).

« Fouille et saisie » par les forces de police : application du Quatrième Amendement de la Constitution fédérale et de ses exceptions  à la saisie des données contenues dans un téléphone portable : de manière générale, la police ne peut pas saisir sans mandat (warrant) des informations digitales contenues dans un téléphone portable confisqué à une personne en état d’arrestation. Une fouille sans mandat ne sera qualifiée de raisonnable que si elle trouve sa place parmi l’une des exceptions spécifiques à l’obligation d’obtenir un mandat autorisant la fouille ou la saisie, obligation découlant du Quatrième Amendement de la Constitution fédérale. L’exception bien établie applicable en l’espèce porte sur la question de la fouille accomplie sans mandat lorsqu’elle est incidente à une arrestation conforme au droit. Trois décisions précédentes de la Cour gouvernent l’étendue avec laquelle la police est autorisée à saisir et examiner des biens trouvés sur la personne arrêtée ou trouvés à proximité de dite personne. La décision Chimel v. California limite le droit de la police de procéder à une fouille et à une saisie au périmètre auquel peut accéder la personne arrêtée, cela pour assurer la sécurité des forces de police et pour éviter la destruction de moyens de preuve. Dans la décision United States v. Robinson, la Cour a appliqué l’analyse Chimel s’agissant de la saisie d’un paquet de cigarettes trouvé sur la personne arrêtée, en précisant que les risques identifiés dans la jurisprudence Chimel sont présents dans tous les cas d’arrestation, même sans risque particulier de perte de preuves ou sans menace particulière contre les forces de police. Dans sa décision Arizona v. Gant, la Cour a autorisé la fouille d’un véhicule automobile lorsque la personne arrêtée n’était pas encore neutralisée et qu’elle se trouvait encore à portée du compartiment passager, ou lorsqu’il était raisonnable de penser que la preuve du crime objet de l’arrestation pouvait se trouver dans le véhicule.
Dans la présente affaire, la Cour refuse d’étendre la règle catégorique de la décision Robinson aux saisies de données stockées dans les téléphones portables. En interprétant la Constitution fédérale, la Cour se réfère tout d’abord à la manière avec laquelle son texte était compris à l’époque de sa promulgation. Cette recherche ne produit pas de résultat dans un cas tel la présente affaire. La Cour dès lors applique le test suivant : pour déterminer si un type donné de saisie peut être exempté de l’exigence de l’obtention préalable d’un warrant, il convient de soupeser, d’une part, le degré d’intrusion de la mesure dans la sphère privée, et, d’autre part, le degré du besoin de la mesure pour la promotion d’intérêts gouvernementaux légitimes. Cette balance des intérêts penchait en faveur de la recherche et de la saisie incidente à une arrestation dans l’affaire Robinson. Mais une saisie d’informations digitales dans un téléphone portable ne promeut pas les intérêts gouvernementaux identifiés dans la décision Chimel, et implique des intérêts relevant de la sphère privée significativement plus importants qu’une brève fouille corporelle, considérant la masse possible des données digitales, leur interconnexion, et le fait que ces données peuvent fournir des renseignements qui datent de plusieurs années en arrière. En outre, des données digitales stockées dans un téléphone portable ne peuvent pas être utilisées comme arme pour causer un dommage aux forces de police procédant à l’arrestation, ni ne peuvent être utilisées par la personne arrêtée pour fuir. La police peut examiner l’aspect physique du téléphone portable pour s’assurer qu’il ne sera pas utilisé comme arme, mais les données du téléphone ne peuvent mettre en danger qui que ce soit. Il est très important de noter que dans la mesure où la lecture des données que contiennent le téléphone mobile sont susceptibles d’avertir la police d’un danger imminent, consistant par exemple dans le fait que les complices de la personne arrêtée se dirigeraient vers la scène du crime, la saisie des données pourra être justifiée, au cas par cas, sous l’angle du principe des « circonstances exigeantes », une des exceptions à l’obligation de l’obtention préalable d’un warrant. Il est vrai que la présente décision entraînera un impact sur la capacité des forces de l’ordre de combattre le crime. Mais la présente espèce ne signifie nullement que les données digitales ne sauraient être saisies. Elle signifie qu’un warrant sera généralement exigé pour procéder à la perquisition et à la saisie de données digitales. L’exigence de l’obtention d’un warrant constitue une part importante de la jurisprudence de la Cour appliquant le Quatrième Amendement, et un warrant peut être obtenu avec une efficacité chaque jour croissante.

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