Search and seizures: Fourth Amendment: cell phones:
the police generally may not, without a warrant, search digital information on
a cell phone seized from an individual who has been arrested; a warrantless
search is reasonable only if it falls within a specific exception to the
Fourth Amendment’s warrant requirement. See Kentucky v. King, 563
U. S. ___, ___. The well-established exception at issue here applies when a
warrantless search is conducted incident to a lawful arrest.
Three related precedents govern the extent to which
officers may search property found on or near an arrestee. Chimel v. California,
395 U. S. 752, requires that a search incident to arrest be limited to the area
within the arrestee’s immediate control, where it is justified by the interests
in officer safety and in preventing evidence destruction. In United States v.
Robinson, 414 U. S. 218, the Court applied the Chimel analysis to
a search of a cigarette pack found on the arrestee’s person. It held that the
risks identified in Chimel are present in all custodial arrests, 414 U.
S., at 235, even when there is no specific concern about the loss of evidence
or the threat to officers in a particular case, id., at 236. The trilogy
concludes with Arizona v. Gant, 556 U. S. 332, which permits
searches of a car where the arrestee is unsecured and within reaching distance
of the passenger compartment, or where it is reasonable to believe that
evidence of the crime of arrest might be found in the vehicle, id., at
343.
The Court declines to extend Robinson’s
categorical rule to searches of data stored on cell phones. Absent more precise
guidance from the founding era, the Court generally determines whether to exempt
a given type of search from the warrant requirement “by assessing, on the one
hand, the degree to which it intrudes upon an individual’s privacy and, on the
other, the degree to which it is needed for the promotion of legitimate
governmental interests.” Wyoming v. Houghton, 526 U. S. 295, 300.
That balance of interests supported the search incident to arrest exception in Robinson.
But a search of digital information on a cell phone does not further the
government interests identified in Chimel, and implicates substantially
greater individual privacy interests than a brief physical search.
The digital data stored on cell phones does not
present either Chimel risk.
Digital data stored on a cell phone cannot itself be
used as a weapon to harm an arresting officer or to effectuate the arrestee’s
escape. Officers may examine the phone’s physical aspects to ensure that it
will not be used as a weapon, but the data on the phone can endanger no one.
To the extent that a search of cell phone data might
warn officers of an impending danger, e.g., that the arrestee’s
confederates are headed to the scene, such a concern is better addressed
through consideration of case-specific exceptions to the warrant requirement,
such as exigent circumstances. See, e.g., Warden, Md. Penitentiary v. Hayden,
387 U. S. 294, 298–299.
A conclusion that inspecting the contents of an
arrestee’s pockets works no substantial additional intrusion on privacy beyond
the arrest itself may make sense as applied to physical items, but more
substantial privacy interests are at stake when digital data is involved.
Cell phones differ in both a quantitative and a
qualitative sense from other objects that might be carried on an arrestee’s person.
Notably, modern cell phones have an immense storage capacity. Before cell
phones, a search of a person was limited by physical realities and generally
constituted only a narrow intrusion on privacy. But cell phones can store
millions of pages of text, thousands of pictures, or hundreds of videos. This
has several interrelated privacy consequences. First, a cell phone collects in
one place many distinct types of information that reveal much more in
combination than any isolated record. Second, the phone’s capacity allows even
just one type of information to convey far more than previously possible.
Third, data on the phone can date back for years.
It is true that this decision will have some impact on
the ability of law enforcement to combat crime. But the Court’s holding is not
that the information on a cell phone is immune from search; it is that a
warrant is generally required before a search. The warrant requirement is an
important component of the Court’s Fourth Amendment jurisprudence, and
warrants may be obtained with increasing efficiency. In addition, although the
search incident to arrest exception does not apply to cell phones, the
continued availability of the exigent circumstances exception may give law
enforcement a justification for a warrantless search in particular cases
(U.S.S.Ct., 25.06.2014, Riley v. California, Docket 13-132, C.J. Roberts).
« Fouille
et saisie » par les forces de police : application du Quatrième
Amendement de la Constitution fédérale et de ses exceptions à la saisie des données contenues dans un
téléphone portable : de manière générale, la police ne peut pas saisir
sans mandat (warrant) des informations digitales contenues dans un téléphone
portable confisqué à une personne en état d’arrestation. Une fouille sans
mandat ne sera qualifiée de raisonnable que si elle trouve sa place parmi l’une
des exceptions spécifiques à l’obligation d’obtenir un mandat autorisant la
fouille ou la saisie, obligation découlant du Quatrième Amendement de la
Constitution fédérale. L’exception bien établie applicable en l’espèce porte
sur la question de la fouille accomplie sans mandat lorsqu’elle est incidente à
une arrestation conforme au droit. Trois décisions précédentes de la Cour
gouvernent l’étendue avec laquelle la police est autorisée à saisir et examiner
des biens trouvés sur la personne arrêtée ou trouvés à proximité de dite
personne. La décision Chimel v. California limite le droit de la police de
procéder à une fouille et à une saisie au périmètre auquel peut accéder la
personne arrêtée, cela pour assurer la sécurité des forces de police et pour
éviter la destruction de moyens de preuve. Dans la décision United States v.
Robinson, la Cour a appliqué l’analyse Chimel s’agissant de la saisie d’un
paquet de cigarettes trouvé sur la personne arrêtée, en précisant que les
risques identifiés dans la jurisprudence Chimel sont présents dans tous les cas
d’arrestation, même sans risque particulier de perte de preuves ou sans menace
particulière contre les forces de police. Dans sa décision Arizona v. Gant, la
Cour a autorisé la fouille d’un véhicule automobile lorsque la personne arrêtée
n’était pas encore neutralisée et qu’elle se trouvait encore à portée du
compartiment passager, ou lorsqu’il était raisonnable de penser que la preuve
du crime objet de l’arrestation pouvait se trouver dans le véhicule.
Dans la
présente affaire, la Cour refuse d’étendre la règle catégorique de la décision
Robinson aux saisies de données stockées dans les téléphones portables. En
interprétant la Constitution fédérale, la Cour se réfère tout d’abord à la
manière avec laquelle son texte était compris à l’époque de sa promulgation.
Cette recherche ne produit pas de résultat dans un cas tel la présente affaire.
La Cour dès lors applique le test suivant : pour déterminer si un type
donné de saisie peut être exempté de l’exigence de l’obtention préalable d’un
warrant, il convient de soupeser, d’une part, le degré d’intrusion de la mesure
dans la sphère privée, et, d’autre part, le degré du besoin de la mesure pour
la promotion d’intérêts gouvernementaux légitimes. Cette balance des intérêts
penchait en faveur de la recherche et de la saisie incidente à une arrestation
dans l’affaire Robinson. Mais une saisie d’informations digitales dans un
téléphone portable ne promeut pas les intérêts gouvernementaux identifiés dans
la décision Chimel, et implique des intérêts relevant de la sphère privée
significativement plus importants qu’une brève fouille corporelle, considérant
la masse possible des données digitales, leur interconnexion, et le fait que
ces données peuvent fournir des renseignements qui datent de plusieurs années
en arrière. En outre, des données digitales stockées dans un téléphone portable
ne peuvent pas être utilisées comme arme pour causer un dommage aux forces de
police procédant à l’arrestation, ni ne peuvent être utilisées par la personne
arrêtée pour fuir. La police peut examiner l’aspect physique du téléphone
portable pour s’assurer qu’il ne sera pas utilisé comme arme, mais les données
du téléphone ne peuvent mettre en danger qui que ce soit. Il est très important
de noter que dans la mesure où la lecture des données que contiennent le
téléphone mobile sont susceptibles d’avertir la police d’un danger imminent,
consistant par exemple dans le fait que les complices de la personne arrêtée se
dirigeraient vers la scène du crime, la saisie des données pourra être justifiée,
au cas par cas, sous l’angle du principe des « circonstances
exigeantes », une des exceptions à l’obligation de l’obtention préalable
d’un warrant. Il est vrai que la présente décision entraînera un impact sur la
capacité des forces de l’ordre de combattre le crime. Mais la présente espèce
ne signifie nullement que les données digitales ne sauraient être saisies. Elle
signifie qu’un warrant sera généralement exigé pour procéder à la perquisition
et à la saisie de données digitales. L’exigence de l’obtention d’un warrant
constitue une part importante de la jurisprudence de la Cour appliquant le
Quatrième Amendement, et un warrant peut être obtenu avec une efficacité chaque
jour croissante.
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