Intellectual property and unfair competition:
concurrent application of the Lanham Act and another federal statute: labeling: food and drug: neither the Lanham
Act (15 U. S. C.
§1125) nor the FDCA (the Federal Food, Drug, and Cosmetic Act (FDCA) prohibits
the misbranding of food and drink, 21 U. S. C. §§321(f), 331), in express
terms, forbids or limits Lanham Act claims challenging labels that are regulated
by the FDCA. The absence of such a textual provision when the Lanham Act and
the FDCA have coexisted for over 70 years is “powerful evidence that Congress
did not intend FDA oversight to be the exclusive means” of ensuring proper food
and beverage labeling. See Wyeth, supra, at 575 .
In addition, and contrary to Coca-Cola’s argument,
Congress, by taking care to pre-empt only some state laws, if anything
indicated it did not intend the FDCA to preclude requirements arising from
other sources. See Setser v. United States, 566 U. S. ___, ___.
The structures of the FDCA and the Lanham Act reinforce this conclusion. Where
two statutes are complementary, it would show disregard for the congressional
design to hold that Congress intended one federal statute nonetheless to
preclude the operation of the other. See J. E. M. Ag Supply, Inc. v. Pioneer
Hi-Bred Int’l, Inc., 534 U. S. 124, 144. The Lanham Act and the FDCA complement
each other in major respects, for each has its own scope and purpose. Both
touch on food and beverage labeling, but the Lanham Act protects commercial
interests against unfair competition, while the FDCA protects public health and
safety. They also complement each other with respect to remedies. The FDCA’s
enforcement is largely committed to the FDA, while the Lanham Act empowers private
parties to sue competitors to protect their interests on a case-by-case basis.
Allowing Lanham Act suits takes advantage of synergies among multiple methods
of regulation. A holding that the FDCA precludes Lanham Act claims challenging
food and beverage labels also could lead to a result that Congress likely did
not intend. Because the FDA does not necessarily pursue enforcement measures regarding
all objectionable labels, preclusion of Lanham Act claims could leave
commercial interests—and indirectly the public at large—with less effective
protection in the food and beverage labeling realm than in other less regulated
industries.
The FDCA’s express pre-emption provision applies by
its terms to state, not federal, law (U.S.S.Ct., 12.06.2014, POM Wonderful LLC
v. Coca Cola Co., Docket 12-761, J. Kennedy).
Propriété
intellectuelle : n’est pas dans tous les cas prohibée l’application
concurrente du Lanham Act avec une autre loi fédérale. En l’espèce,
l’application concurrente du Lanham Act avec une disposition de droit public
fédéral régulant les étiquettes commerciales dans l’industrie alimentaire est
admise. En effet, aucune de ces deux lois n’interdit ou ne limite expressément
un droit d’action basé sur le Lanham Act, droit d’action contestant
l’étiquetage d’un produit alimentaire, étiquetage en outre réglementé par la
loi fédérale sur les produits alimentaires, les médicaments et les produits
cosmétiques (FDCA). L’absence d’une telle interdiction ou limitation expresse
alors que les deux lois fédérales coexistent depuis plus de 70 ans constitue
une preuve de poids que le Congrès n’envisageait nullement que la supervision
de la Food and Drug Administration devait constituer le moyen exclusif
d’assurer un étiquetage approprié des denrées alimentaires.
Par ailleurs,
en prenant soin de ne prévoir la primauté du droit fédéral que sur certaines
lois des états, le Congrès a indiqué qu’il n’entendait pas porter atteinte aux
exigences résultant d’autres sources.
En outre, la
structure des deux lois renforce l’analyse qui précède. Lorsque deux lois sont
complémentaires, soutenir que le Congrès prévoyait que l’une d’elle
l’emporterait sur l’autre reviendrait à ignorer l’intention du Congrès, ce qui
n’est pas admissible. Le Lanham Act et le FDCA se complètent l’un l’autre sur
des points importants. Chacun d’eux a sa propre portée et son propre but. Les
deux lois réglementent l’étiquetage des denrées alimentaires, mais le Lanham
Act protège des intérêts commerciaux contre des actes de concurrence déloyale,
tandis que le FDCA protège la santé et la sécurité publiques. Les deux lois
sont également complémentaires s’agissant des moyens d’action qu’elles mettent
à disposition : la mise en application des exigences du FDCA est largement
de la compétence de la Food and Drug Administration, tandis que le Lanham Act
confère aux parties privées le droit d’actionner leurs concurrents pour
protéger leurs intérêts, au cas par cas. Il est ainsi erroné de prétendre que
le FDCA empêche une partie privée d’agir sur la base du Lanham Act contre un
étiquetage erroné de denrées alimentaires. Du fait que la Food and Drug
Administration n’agit pas nécessairement dans toutes les affaires d’étiquetages
contestables, interdire à une partie privée d’agir sur la base du Lanham Act
reviendrait à laisser les intérêts commerciaux, et indirectement l’intérêt du
public en général, avec une protection moindre dans les cas d’étiquetage de
produits alimentaires que dans des cas d’activités moins réglementées.
Enfin, le FDCA
prévoit expressément qu’il prime sur le droit des états, et non sur d’autres
règles fédérales.
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