Whistleblowing:
in 2002, Congress enacted the Homeland Security Act, 116 Stat. 2135. That
Act provides that the Transportation Security Administration (TSA) “shall
prescribe regulations prohibiting the disclosure of information . . . if the
Under Secretary decides that disclosure would . . . be detrimental to the
security of transportation.” 49 U. S. C. §114(r)(1)(C). Around the same time,
the TSA promulgated regulations prohibiting the unauthorized disclosure of
“sensitive security information,” 67 Fed. Reg. 8351, which included “specific
details of aviation security measures . . . such as information concerning specific
numbers of Federal Air Marshals, deployments or missions, and the methods
involved in such operations,” 49 CFR §1520.7(j). In July 2003, the TSA briefed
all federal air marshals—including Robert J. MacLean—about a potential plot to
hijack passenger flights. A few days after the briefing, MacLean received from
the TSA a text message cancelling all overnight missions from Las Vegas until
early August. MacLean, who was stationed in Las Vegas, believed that
cancelling those missions during a hijacking alert was dangerous and illegal.
He therefore contacted a reporter and told him about the TSA’s decision to
cancel the missions. After discovering that MacLean was the source of the
disclosure, the TSA fired him for disclosing sensitive security information
without authorization. MacLean challenged his firing before the Merit Systems
Protection Board. He argued that his disclosure was whistleblowing activity under
5 U. S. C. §2302(b)(8)(A), which protects employees who disclose information
that reveals “any violation of any law, rule, or regulation,” or “a
substantial and specific danger to public health or safety.” The Board held
that MacLean did not qualify for protection under
that statute because his disclosure was “specifically prohibited by law,”
§2302(b)(8)(A)—namely, by 49 U. S. C. §114(r)(1). The Court of Appeals for the
Federal Circuit vacated the Board’s decision, holding that Section 114(r)(1)
was not a prohibition.
Held:
MacLean’s disclosure was not “specifically prohibited by law.”
The Government argues that MacLean’s disclosure
was “specifically prohibited by law” in two ways: first, by the TSA’s
regulations on sensitive security information, and second, by Section 114(r)(1)
itself, which authorized the TSA to promulgate those regulations.
MacLean’s disclosure was not prohibited by the
TSA’s regulations for purposes of Section 2302(b)(8)(A) because regulations do
not qualify as “law” under that statute. Throughout Section 2302, Congress
repeatedly used the phrase “law, rule, or regulation.” But Congress did not
use that phrase in the statutory language at issue here; it used the word “law”
standing alone. Congress’s choice to say “specifically prohibited by law,”
instead of “specifically prohibited by law, rule, or regulation” suggests that
Congress meant to exclude rules and regulations. In addition, Section
2302(b)(8)(A) creates a second exception for disclosures “required by Executive
order to be kept secret in the interest of national defense or the conduct of
foreign affairs.” That the second exception is limited to actions by the President
himself suggests that the first exception does not include action taken by
executive agencies. Finally, interpreting the word “law” to include
rules and regulations could defeat the purpose of the whistle-blower statute.
That interpretation would allow an agency to insulate itself from Section
2302(b)(8)(A) simply by promulgating a regulation that “specifically
prohibited” all whistleblowing.
Likewise, MacLean’s disclosure was not
prohibited by Section 114(r)(1). That statute does
not prohibit anything; instead, it authorizes the TSA to “prescribe
regulations.” Thus, by its terms, Section114(r)(1) did not prohibit the
disclosure here. The Government responds that
Section 114(r)(1) did prohibit MacLean’s disclosure by imposing a “legislative
mandate” on the TSA to promulgate regulations to that effect. But the statute
affords substantial discretion to the TSA in deciding whether to prohibit any
particular disclosure. Thus, it is the TSA’s regulations—not the statute—that
prohibited MacLean’s disclosure, and those regulations do not qualify as “law”
under Section 2302(b)(8)(A). The Government
argues that providing whistleblower protection to individuals like MacLean
would “gravely endanger public safety” by making the confidentiality of
sensitive security information depend on the idiosyncratic judgment of each of
the TSA’s 60,000 employees. Those concerns are legitimate, but they must be addressed
by Congress or the President, rather than by this Court (U.S.S.Ct., Jan.
21, 2015, Department of Homeland Security v. MacLean, Docket 13-894, C.J.
Roberts).
Lanceurs
d’alertes : en 2002, le Congrès fédéral promulgue le Homeland Security
Act, qui prévoit notamment que l’administration chargée des transports (TSA)
est compétente pour prescrire des directives interdisant la divulgation
d’informations si le Sous-Secrétaire décide qu’une telle divulgation est
susceptible de porter préjudice à la sécurité des transports. L’administration
chargée de la sécurité des transports a
ensuite édicté une réglementation interdisant la divulgation non autorisée
d’informations sensibles au niveau de la sécurité, incluant les points
spécifiques portant sur les mesures de sécurité dans le domaine de l’aviation,
telles que les informations concernant le nombre d’Air Marshals, les
déploiements ou les missions, et les méthodes impliquées dans de telles
opérations. En juillet 2003, la TSA informa tous les Air Marshals, y compris
R.M., de l’existence d’un complot potentiel visant à détourner des avions de
transports de passagers. Quelques jours après avoir reçu cette information,
R.M. reçut de la TSA un message supprimant de suite toutes les missions depuis
Las Vegas jusqu’en début août. R.M., qui était stationné à Las Vegas, estima
que la suppression de ces missions pendant une alerte de détournement était
dangereuse et illégale. C’est pourquoi il contacta un journaliste et lui
rapporta la décision de la TSA de supprimer lesdites missions. Après avoir
découvert que R.M. était à la source de l’information aux médias, la TSA le
licencia pour avoir divulgué sans autorisation des informations sensibles portant
sur la sécurité. R.M. contesta son licenciement devant le Merit Systems
Protection Board. Il plaida que son acte de divulgation devait être qualifié
d’acte de lanceur d’alertes au sens du droit fédéral (5 U. S. C.
§2302(b)(8)(A)), disposition qui protège les employés divulguant des
informations qui révèlent une violation de la loi, d’une règle ou d’une
disposition administrative d’application, ou qui révèlent l’existence d’un
danger substantiel et spécifique pour la santé ou la sécurité publique. Le
Board décida que R.M. ne pouvait pas bénéficier de la protection conférée à un
lanceur d’alerte parce que sa divulgation était spécifiquement interdite par
une loi fédérale. Saisi d’un recours, la Cour d’Appel pour le Circuit fédéral
renversa la décision du Board, jugeant qu’aucune prohibition de divulgation ne
s’appliquait en l’espèce. Saisie à son tour, la Cour Suprême fédérale confirme
que la divulgation de R.M. n’était pas spécifiquement interdite par la loi.
Dans ses considérants, la Cour Suprême expose que le gouvernement se trompe en
soutenant que la divulgation par R.M. serait prohibée par la réglementation
administrative mise en place par la TSA, car une réglementation ne saurait être
assimilée à une loi au sens formel. Or la divulgation ne serait prohibée, selon
le droit fédéral, qu’en cas de violation d’une loi au sens formel. Preuve en
est que dans les différentes lois fédérales qui entourent cette affaire, le
Congrès parle de manière répétée de « loi, règle ou réglementation
administrative », alors que s’agissant de la question de la prohibition
d’une divulgation, il ne parle que de « loi », suggérant ainsi que
les « règles et réglementation administratives » ne sont pas
concernées. Par ailleurs, la section concernée de la loi fédérale qui prohibe
la divulgation crée un autre type d’exception interdisant divulgation : la
divulgation est interdite si elle porte sur un ordre issu par le Président des
Etats Unis, ordre précisant ce qui doit rester secret, dans l’intérêt de la
défense nationale ou de la conduite des affaires étrangères. Cette exception
est limitée aux actions prises par le Président lui-même, suggérant ainsi que
la première exception (interdisant la divulgation) ne s’applique pas aux
actions prises par les agences de l’administration. Enfin, interpréter le mot
« loi » comme incluant les « règles et la réglementation
administrative » est de nature à porter atteinte au but de la loi
régissant les lanceurs d’alertes. En effet, une telle interprétation
permettrait à une administration de se protéger contre les lanceurs d’alertes
simplement en promulguant une réglementation administrative qui interdirait
spécifiquement toutes actions de lancement d’alerte. Le gouvernement soutient
finalement que faire bénéficier de la protection accordée aux lanceurs
d’alertes des personnes telles que R.M. peut gravement mettre en danger la
sécurité publique, par le fait que chacun des 60'000 employés de la TSA serait
ainsi seul juge du caractère confidentiel d’informations sensibles portant sur
la sécurité. Ce souci est légitime, mais doit être pris en compte par le
Congrès ou par le Président, plutôt que par la Cour Suprême.
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