Wednesday, January 21, 2015

Hana Financial, Inc. v. Hana Bank, Docket 13-1211



Intellectual Property: trademark: tacking doctrine: when Hana Financial sued Hana Bank for trademark infringement, Hana Bank invoked in defense the tacking doctrine, under which lower courts have provided that a trademark user may make certain modi­fications to its mark over time while, in limited circumstances, re­taining its priority position. Petitioner’s claim was tried before a ju­ry, and the District Court adopted in substantial part the jury instruction on tacking proposed by petitioner. The jury returned a verdict in respondent’s favor. Affirming, the Ninth Circuit explained that the tacking inquiry was an exceptionally limited and highly fact-sensitive matter reserved for juries, not judges.
Held: Whether two trademarks may be tacked for purposes of determin­ing priority is a question for the jury.
Lower courts have held that two marks may be tacked when they are considered to be “legal equivalents,” i.e., they “create the same, continuing commercial impression.” Van Dyne-Crotty, Inc. v. Wear-Guard Corp. 926 F. 2d 1156, 1159. And “commercial impres­sion” “must be viewed through the eyes of a consumer.” DuoProSS Meditech Corp. v. Inviro Medical Devices, Ltd., 695 F. 3d 1247, 1253. When the relevant question is how an ordinary person or community would make an assessment, the jury is generally the decisionmaker that ought to provide the fact-intensive answer. See, e.g., United States v. Gaudin, 515 U. S. 506, 512. 
Each of petitioner’s arguments in support of its view that tacking is a question of law to be resolved by a judge is unpersuasive. First, it may be true that the “legal equivalents” test involves a legal standard, but such “ ‘mixed questions of law and fact,’ have typi­cally been resolved by juries.” Gaudin, 515 U. S., at 512. And any concern that a jury may improperly apply the relevant legal standard can be remedied by crafting careful jury instructions.
Petitioner worries that the predictability required for a functioning trademark system will be absent if tacking questions are assigned to juries, but offers no reason why trademark tacking should be treated differently from the tort, contract, and criminal justice systems, where juries answer often-dispositive factu­al questions or make dispositive applications of legal standards to facts.
(U.S.S.Ct., Jan. 21, 2015, Hana Financial, Inc. v. Hana Bank, Docket 13-1211, J. Sotomayor, unanimous).



Propriété intellectuelle, droit des marques : notion de « taking doctrine » en droit des marques : cette doctrine permet au titulaire d’une marque de procéder à certaines modifications de sa marque au fil du temps tout en conservant, dans des circonstances toutefois limitées, sa position prioritaire. Sur recours, le Neuvième Circuit fédéral exposa que la prise en compte de dite doctrine constituait une matière exceptionnellement limitée et hautement sensible s’agissant des faits, de sorte qu’il revenait au jury, et non au Juge, de se prononcer à ce sujet.
Saisie à son tour, la Cour Suprême fédérale juge que la question de savoir si deux marques peuvent être « tacked » dans le but de déterminer l’ordre de priorité est une question destinée au jury.
La Cour Suprême donne raison aux juridictions inférieures qui ont jugé que deux marques peuvent être « tacked » lorsqu’elles sont à considérer comme des équivalents juridiques, créant, dans la continuité, la même impression commerciale. L’impression commerciale doit être vue à travers les yeux du consommateur. Lorsque la question relevante est de savoir comment une personne ou une communauté ordinaire évaluera une situation, il compète généralement au jury d’apporter la réponse qui relève fortement du domaine du fait et non du droit. Même s’il peut être vrai que la question implique aussi une question de droit, de telles questions mixtes impliquant à la fois droit et fait ont typiquement été résolues par le jury. Et quand au souci que le jury puisse appliquer de manière erronée les considérations légales relevantes, ce souci  s’estompe en rédigeant avec attention les instructions pour le jury. Enfin, le souci selon lequel la prévisibilité qu’implique le fonctionnement d’un système de droit des marques est mise à mal si les questions liées au « taking » sont déterminées par le jury est levé lorsque l’on considère que le jury répond aussi à des questions de fait, qui détermineront le résultat du procès, dans les domaines des procès en responsabilité civile, en responsabilité pénale, ou dans le domaine du droit des contrats. Dans ces divers domaines du droit, le jury peut aussi avoir à appliquer des principes légaux à des faits, influençant ainsi l’issue du procès.

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