Fourth Amendment: search and seizures: GPS tracking
device: after serving his sentence for the (…) crime, G. was ordered to appear
in New Hanover County Superior Court for a hearing to determine whether he
should be subjected to satellite-based monitoring (SBM) as a recidivist sex
offender. See N. C. Gen. Stat. Ann. §§14–208.40(a)(1), 14–208.40B (2013). G.
argued that the monitoring program—under
which he would be forced to wear tracking devices at all times—would violate
his Fourth Amendment right to be free from unreasonable searches and seizures.
In United States
v. Jones, 565 U. S. ___ (2012)
this Court held that police officers had engaged in a “search” within
the meaning of the Fourth Amendment when they installed and monitored a Global
Positioning System (GPS) tracking device on a suspect’s car. We stressed the
importance of the fact that the Government had “physically occupied private property
for the purpose of obtaining information.” Id., at ___ (slip op., at 4).
Under such circumstances, it was not necessary to inquire about the target’s
expectation of privacy in his vehicle’s movements in order to determine if a
Fourth Amendment search had occurred. “Where, as here, the Government obtains
information by physically intruding on a constitutionally protected area, such
a search has undoubtedly occurred.” Id., at ___, n. 3 (slip op., at 6,
n. 3).
We reaffirmed this principle in Florida v. Jardines,
569 U. S. ___, ___–___ (2013) (slip op., at 3–4), where we held that having a
drug-sniffing dog nose around a suspect’s front porch was a search, because
police had “gathered . . .information by physically entering and occupying the curtilage
of the house to engage in conduct not explicitly or implicitly permitted by the
homeowner.” See also id., at ___ (slip op., at 9) (a search occurs “when
the government gains evidence by physically intruding on constitutionally
protected areas”). In light of these decisions, it follows that a State also
conducts a search when it attaches a device to a person’s body, without
consent, for the purpose of tracking that individual’s movements.
In concluding otherwise, the North Carolina Court of
Appeals apparently placed decisive weight on the fact that the State’s
monitoring program is civil in nature. See Jones, ___ N. C. App., at
___, 750 S. E. 2d, at 886 (“the instant case . . . involves a civil SBM
proceeding”). “It is well settled,” however, “that the Fourth Amendment’s
protection extends beyond the sphere of criminal investigations,” Ontario v.
Quon, 560 U. S. 746, 755 (2010), and the government’s purpose in
collecting information does not control whether the method of collection
constitutes a search. A building inspector who enters a home simply to ensure
compliance with civil safety regulations has undoubtedly conducted a search
under the Fourth Amendment. See Camara v. Municipal Court of City
and County of San Francisco, 387 U. S. 523, 534 (1967) (housing inspections
are “administrative searches” that must comply with the Fourth Amendment).
That (…), however, does not decide the ultimate
question of the program’s constitutionality. The Fourth Amendment prohibits
only unreasonable searches. The reasonableness of a search depends on
the totality of the circumstances, including the nature and purpose of the search
and the extent to which the search intrudes upon reasonable privacy
expectations. See, e.g., Samson v. California, 547 U. S. 843
(2006) (suspicionless search of parolee was reasonable); Vernonia School
Dist. 47J v. Acton, 515 U. S. 646 (1995) (random drug testing of student
athletes was reasonable). The North Carolina courts did not examine whether the
State’s monitoring program is reasonable—when properly viewed as a search—and
we will not do so in the first instance.
The petition for certiorari is granted, the judgment
of the Supreme Court of North Carolina is vacated, and the case is remanded for
further proceedings not inconsistent with this opinion.
(U.S.S.Ct., March 30, 2015, Grady v. North Carolina,
Docket 14-593, Per Curiam).
La
question à résoudre en l’espèce est celle de savoir si après libération, le
port permanent et à vie par un récidiviste pénal d’un bracelet lié au système
GPS porte ou non atteinte à son droit, déduit du Quatrième Amendement de la
Constitution fédérale, de ne pas être exposé à une saisie et à une fouille
« déraisonnables » de sa personne.
Dans
sa décision United States v. Jones (2012), la présente Cour a jugé que les
forces de police avaient pratiqué une « fouille » au sens du
Quatrième Amendement lorsqu’elles avaient installé et utilisé un système GPS
sur le véhicule d’un suspect. La Cour a mis en évidence l’importance du fait
que le Gouvernement avait occupé physiquement une propriété privée dans le but
d’obtenir des informations. En de telles circonstances, il n’était nullement
nécessaire de déterminer le degré d’intimité attendu par la personne visée dans
son véhicule en mouvement pour juger si une « fouille » selon le
Quatrième Amendement s’était produite. En effet, quand le Gouvernement obtient
des informations en empiétant physiquement sur un domaine constitutionnellement
protégé, une telle « fouille » s’est produite, sans aucun doute.
La
Cour a confirmé ce principe dans sa décision Florida v. Jardines (2013) :
elle jugea qu’un chien policier, entraîné à la détection de narcotique, en
activité autour du porche d’entrée de la demeure du suspect constituait une
« fouille », parce que la police avait ainsi collecté des
informations en entrant dans la cour de la maison et en l’occupant
physiquement, s’engageant ainsi dans une conduite qui n’était ni explicitement
ni implicitement permise par le propriétaire.
A
la lumière de ces décisions, il découle qu’une autorité étatique conduit également
une « fouille » lorsqu’elle attache un appareil sur le corps d’une
personne, sans son consentement, dans le but de suivre les mouvements de cette
personne.
En
jugeant différemment, la Cour d’Appel de Caroline du Nord a apparemment placé
une importance déterminante sur le fait que le programme de surveillance de
type GPS était de nature civile. Il est cependant bien établi que la protection
du Quatrième Amendement s’étend au-delà de la sphère des investigations
pénales. Le but du Gouvernement qui sous-tend la récolte d’informations est
irrelevant s’agissant de déterminer si la méthode de collecte d’informations
constitue ou non une « fouille ». Ainsi, un inspecteur des bâtiments
qui entre dans une habitation simplement pour s’assurer du respect des normes
de sécurité civiles a sans aucun doute conduit une « fouille » au
sens du Quatrième Amendement. Les inspections de bâtiments sont des
« fouilles » administratives qui doivent respecter les exigences du
Quatrième Amendement.
Les
considérations qui précèdent ne suffisent pas encore à déterminer si le
programme de surveillance GPS de la présente affaire est conforme on non à la
Constitution fédérale. Le Quatrième Amendement n’interdit que les fouilles
« déraisonnables ». La nature raisonnable ou non d’une
« fouille » dépend de la totalité des circonstances, comprenant la
nature et le but de la fouille, ainsi que l’importance avec laquelle la
« fouille » empiète sur les attentes raisonnable d’une personne quant
au respect de sa sphère privée. Par exemple, une fouille sans soupçon préalable
d’une personne en probation a été jugée raisonnable. De même, un test effectué
au hasard et visant à déterminer si un athlète, étudiant, avait ingéré un produit interdit a été jugé
raisonnable. Le Tribunal de Caroline du Nord n’a pas examiné si le programme de
surveillance GPS de l’état était raisonnable, et la présente Cour n’entend pas
effectuer cette tâche en première instance. Le jugement de la Cour Suprême de Caroline
du Nord (dans cette affaire, le recourant avait déposé son mémoire aussi bien
contre le jugement de la Cour d’appel de Caroline du Nord que contre celui de
la Cour Suprême de Caroline du Nord, la Cour Suprême fédérale jugeant in casu
que le recours avait été valablement interjeté contre ce dernier Tribunal) est
annulé et la cause est renvoyée pour instruction complémentaire et nouveau
jugement, conforme à la présente décision.
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