Monday, June 12, 2017

Microsoft Corp. v. Baker, Docket 15-457


Class action: Class certification: Dismissal: Appeal: Art. III: (this is the concur. opinion).



The plaintiffs in this case, respondents here, sued Mi­crosoft, petitioner here, to recover damages after they purchased allegedly faulty video game consoles that Mi­crosoft manufactured. The plaintiffs brought claims for themselves (individual claims) and on behalf of a putative class of similarly situated consumers (class allegations). Early in the litigation, the District Court granted Mi­crosoft’s motion to strike the class allegations, effectively declining to certify the class. The Court of Appeals denied permission to appeal that decision under Federal Rule of Civil Procedure 23(f), which requires a party to obtain permission from the court of appeals before appealing a decision regarding class certification.

The plaintiffs decided not to pursue their individual claims, instead stipulating to a voluntary dismissal of those claims with prejudice. They then filed a notice of appeal from the voluntary dismissal order. On appeal, they did not ask the Court of Appeals to reverse the Dis­trict Court’s dismissal of their individual claims. They instead asked the Court of Appeals to reverse the order striking their class allegations. The question presented in this case is whether the Court of Appeals had jurisdiction to hear the appeal under both §1291, which grants appel­late jurisdiction to the courts of appeals over “final deci­sions” by district courts, and under Article III of the Con­stitution, which limits the jurisdiction of federal courts to “cases” and “controversies.”

The Court today holds that the Court of Appeals lacked jurisdiction under §1291 because the voluntary dismissal with prejudice did not result in a “final decision.” I disagree with that holding. A decision is “final” for purposes of §1291 if it “ends the litigation on the merits and leaves nothing for the court to do but execute the judgment.” Catlin v. United States, 324 U. S. 229, 233 (1945). The order here dismissed all of the plaintiffs’ claims with prejudice and left nothing for the District Court to do but execute the judgment. See App. to Pet. for Cert. 39a (“directing the Clerk to enter Judgment . . . and close the case”).

I agree that the plaintiffs could not appeal in these circum­stances. In my view, they could not appeal because the Court of Appeals lacked jurisdiction under Article III of the Constitution. The “judicial Power” of the United States extends only to “Cases” and “Controversies.” Art. III, §2. This requirement limits the jurisdiction of the federal courts to issues presented “in an adversary con­text,” Flast v. Cohen, 392 U. S. 83, 95 (1968), in which the parties maintain an “actual” and “concrete” interest, Campbell-Ewald Co. v. Gomez, 577 U. S. ___, ___ (2016) (slip op., at 6). Put another way, “Article III denies federal courts the power to decide questions that cannot affect the rights of litigants in the case before them, and confines them to resolving real and substantial controversies admitting of specific relief through a decree of a conclusive character.” Lewis v. Continental Bank Corp., 494 U. S. 472, 477 (1990).

The plaintiffs’ appeal from their voluntary dismissal did not satisfy this jurisdictional requirement. When the plaintiffs asked the District Court to dismiss their claims, they consented to the judgment against them and disavowed any right to relief from Microsoft. The parties thus were no longer adverse to each other on any claims, and the Court of Appeals could not “affect their rights” in any legally cognizable manner. Indeed, it has long been the rule that a party may not appeal from the voluntary dismissal of a claim, since the party consented to the judgment against it. See, e.g., Evans v. Phillips, 4 Wheat. 73 (1819); Lord v. Veazie, 8 How. 251, 255–256 (1850); United States v. Babbitt, 104 U. S. 767 (1882); Deakins v. Monaghan, 484 U. S. 193, 199–200 (1988).

The plaintiffs contend that their interest in reversing the order striking their class allegations is sufficient to satisfy Article III’s case-or-controversy requirement, but they misunderstand the status of putative class actions. Class allegations, without an underlying individual claim, do not give rise to a “case” or “controversy.” Those allega­tions are simply the means of invoking a procedural mechanism that enables a plaintiff to litigate his individ­ual claims on behalf of a class. See Shady Grove Orthope­dic Associates, P. A. v. Allstate Ins. Co., 559 U. S. 393, 408 (2010) (plurality opinion). Thus, because the Court of Appeals lacked Article III jurisdiction to adjudicate the individual claims, it could not hear the plaintiffs’ appeal of the order striking their class allegations.

Plaintiffs’ representation that they hope to “revive their individual claims should they prevail” on the appeal of the order striking their class allegations does not under­mine this conclusion. This Court has interpreted Article III “to demand that an ac­tual controversy be extant at all stages of review, not merely at the time the complaint is filed.” Campbell Ewald Co., supra, at ___ (slip op., at 6). And in any event, a favorable ruling on class certification would not “revive” their individual claims: A court’s decision about class allegations “in no way touches the merits” of those claims. Gardner v. Westinghouse Broadcasting Co., 437 U. S. 478, 482 (1978).



(U.S.S.C., June 12, 2017, Microsoft Corp. v. Baker, Docket 15-457, J. Thomas, with whom the C.J. and J. Alito join, concurring in the judgment).



L'opinion concurrente rendue par le Juge Thomas est d'intérêt :

Les demandeurs ont agi pour eux-mêmes et pour la classe formée des consommateurs dans la même situation qu'eux. En début de procédure, la cour de district fédérale, saisie d'une motion de la défenderesse, a refusé de certifier la classe. Saisie à son tour, la cour d'appel fédérale n'a pas autorisé le dépôt d'un appel, en application de la Règle 23(f) des Règles fédérales de procédure civile.

Les demandeurs ont alors décidé de ne pas poursuivre la procédure portant sur leurs prétentions individuelles, en notifiant une annulation volontaire de ces prétentions, "avec préjudice". Ils ont ensuite déposé un appel contre l'ordonnance d'annulation de la procédure. Ils n'ont pas demandé à la cour d'appel de renverser dite annulation de la procédure : ils ont demandé à dite cour de renverser l'ordonnance par laquelle la certification de classe était refusée. La question posée en l'espèce est dès lors celle de savoir si la cour d'appel fédérale est compétente pour connaître d'un appel sous l'angle de la Section 1291 (qui lui confère compétence dans les procédures contre les décisions finales rendues par les cours de district fédérales) et sous l'angle de l'Art. III de la Constitution fédérale, qui limite la compétence du système fédéral aux affaires litigieuses, le litige devant être actuel et susceptible d'être réglé par une décision judiciaire.

La Cour Suprême juge en l'espèce que la cour d'appel n'est pas compétente au sens de la Section 1291 parce que l'ordonnance d'annulation "avec préjudice" ne s'analyse pas en une décision finale. Le Juge Thomas conteste ce raisonnement. Selon lui, une décision est finale au sens de la Section 1291 si elle met fin à la procédure au fond, ne laissant à la cour aucune tâche, si ce n'est l'exécution de dite décision de clôture de procédure. Et en l'espèce, c'est justement ce qui est advenu.

Le Juge Thomas convient que les demandeurs ne pouvaient valablement appeler dans les circonstances de l'espèce. Mais, selon lui, ils ne le pouvaient parce que la cour d'appel n'était pas compétente au sens de l'Art. III de la Constitution fédérale. La compétence des cours fédérales ne s'étend qu'aux affaires litigieuses, présentant des intérêts actuels et concrets, susceptibles de résolution judiciaire, affectant les droits des parties.

L'appel des demandeurs contre la décision d'annulation qu'ils ont eux-mêmes sollicitée ne satisfait pas aux conditions posées par l'Art. III de la Constitution fédérale. En demandant à la cour de district fédérale d'annuler leurs prétentions contre M., ils ont de ce fait accepté la décision rendue contre eux et ont ainsi renoncé à l'ensemble de leurs prétentions contre M. Les parties n'étaient ainsi plus parties adverses, et la cour d'appel ne pouvait pas modifier le contenu de leurs droits. La jurisprudence a par ailleurs établi à cet égard qu'une partie ne saurait recourir contre l'annulation judiciaire volontaire d'une prétention.

C'est à tort que les demandeurs soutiennent que leur intérêt à l'annulation de l'ordonnance qui refusait de certifier la classe est un intérêt suffisant au sens de l'Art. III de la Constitution. En effet, les allégués dans la procédure de classe, sans une prétention individuelle sous-jacente, n'entrainent nullement l'existence d'une controverse au sens de l'Art. III. Ces allégués "de classe" ne sont que le moyen de recourir à un mécanisme procédural qui permet à un demandeur de porter en justice sa propre prétention au nom d'une classe. Comme la cour d'appel n'était pas compétente pour se saisir de prétentions individuelles, elle n'était pas compétente non plus pour connaître de l'appel contre l'ordonnance refusant de certifier la classe.

Les demandeurs se trompent en soutenant que leurs prétentions individuelles pourraient renaître en cas de succès de leur appel contre l'ordonnance précitée. L'art. III de la Constitution impose l'existence d'un litige à tous les stades de la procédure, et non seulement au moment du dépôt de la demande. Par surabondance, une décision certifiant la classe ne provoquerait aucune renaissance des prétentions individuelles : une décision judiciaire certifiant une classe est sans effet sur la question du mérite de prétentions individuelles.


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