Class action: Class certification: Dismissal: Appeal: Art. III: (this is
the concur. opinion).
The plaintiffs in this case, respondents here, sued Microsoft,
petitioner here, to recover damages after they purchased allegedly faulty video
game consoles that Microsoft manufactured. The plaintiffs brought claims for themselves
(individual claims) and on behalf of a putative class of similarly situated
consumers (class allegations). Early in the litigation, the District Court
granted Microsoft’s motion to strike the class allegations, effectively
declining to certify the class. The Court of Appeals denied permission to
appeal that decision under Federal Rule of Civil Procedure 23(f), which
requires a party to obtain permission from the court of appeals before
appealing a decision regarding class certification.
The plaintiffs decided not to pursue their individual claims, instead
stipulating to a voluntary dismissal of those claims with prejudice. They then
filed a notice of appeal from the voluntary dismissal order. On appeal, they
did not ask the Court of Appeals to reverse the District Court’s dismissal of
their individual claims. They instead asked the Court of Appeals to reverse the
order striking their class allegations. The question presented in this case is
whether the Court of Appeals had jurisdiction to hear the appeal under both
§1291, which grants appellate jurisdiction to the courts of appeals over
“final decisions” by district courts, and under Article III of the Constitution,
which limits the jurisdiction of federal courts to “cases” and “controversies.”
The Court today holds that the Court of Appeals lacked jurisdiction
under §1291 because the voluntary dismissal with prejudice did not result in a
“final decision.” I disagree with that holding. A decision is “final” for
purposes of §1291 if it “ends the litigation on the merits and leaves nothing
for the court to do but execute the judgment.” Catlin v. United
States, 324 U. S. 229, 233 (1945). The order here dismissed all of the
plaintiffs’ claims with prejudice and left nothing for the District Court to do
but execute the judgment. See App. to Pet. for Cert. 39a (“directing the Clerk
to enter Judgment . . . and close the case”).
I agree that the plaintiffs could not appeal in these circumstances. In
my view, they could not appeal because the Court of Appeals lacked jurisdiction
under Article III of the Constitution. The “judicial Power” of the United States
extends only to “Cases” and “Controversies.” Art. III, §2. This requirement
limits the jurisdiction of the federal courts to issues presented “in an
adversary context,” Flast v. Cohen, 392 U. S. 83, 95 (1968), in
which the parties maintain an “actual” and “concrete” interest, Campbell-Ewald
Co. v. Gomez, 577 U. S. ___, ___ (2016) (slip op., at 6). Put
another way, “Article III denies federal courts the power to decide questions
that cannot affect the rights of litigants in the case before them, and
confines them to resolving real and substantial controversies admitting of
specific relief through a decree of a conclusive character.” Lewis v. Continental
Bank Corp., 494 U. S. 472, 477 (1990).
The plaintiffs’ appeal from their voluntary dismissal did not satisfy
this jurisdictional requirement. When the plaintiffs asked the District Court to
dismiss their claims, they consented to the judgment against them and disavowed
any right to relief from Microsoft. The parties thus were no longer adverse to
each other on any claims, and the Court of Appeals could not “affect their
rights” in any legally cognizable manner. Indeed, it has long been the rule
that a party may not appeal from the voluntary dismissal of a claim, since the
party consented to the judgment against it. See, e.g., Evans v. Phillips,
4 Wheat. 73 (1819); Lord v. Veazie, 8 How. 251, 255–256 (1850); United
States v. Babbitt, 104 U. S. 767 (1882); Deakins v. Monaghan,
484 U. S. 193, 199–200 (1988).
The plaintiffs contend that their interest in reversing the order
striking their class allegations is sufficient to satisfy Article III’s
case-or-controversy requirement, but they misunderstand the status of putative
class actions. Class allegations, without an underlying individual claim, do
not give rise to a “case” or “controversy.” Those allegations are simply the
means of invoking a procedural mechanism that enables a plaintiff to litigate
his individual claims on behalf of a class. See Shady Grove Orthopedic
Associates, P. A. v. Allstate Ins. Co., 559 U. S. 393, 408 (2010)
(plurality opinion). Thus, because the Court of Appeals lacked Article III
jurisdiction to adjudicate the individual claims, it could not hear the
plaintiffs’ appeal of the order striking their class allegations.
Plaintiffs’ representation that they hope to “revive their individual
claims should they prevail” on the appeal of the order striking their class
allegations does not undermine this conclusion. This Court has interpreted
Article III “to demand that an actual controversy be extant at all stages of
review, not merely at the time the complaint is filed.” Campbell Ewald Co.,
supra, at ___ (slip op., at 6). And in any event, a favorable ruling on
class certification would not “revive” their individual claims: A court’s
decision about class allegations “in no way touches the merits” of those
claims. Gardner v. Westinghouse Broadcasting Co., 437 U. S. 478,
482 (1978).
(U.S.S.C., June 12, 2017, Microsoft Corp. v. Baker, Docket 15-457, J.
Thomas, with whom the C.J. and J. Alito join, concurring in the judgment).
L'opinion
concurrente rendue par le Juge Thomas est d'intérêt :
Les
demandeurs ont agi pour eux-mêmes et pour la classe formée des consommateurs
dans la même situation qu'eux. En début de procédure, la cour de district
fédérale, saisie d'une motion de la défenderesse, a refusé de certifier la
classe. Saisie à son tour, la cour d'appel fédérale n'a pas autorisé le dépôt
d'un appel, en application de la Règle 23(f) des Règles fédérales de procédure
civile.
Les
demandeurs ont alors décidé de ne pas poursuivre la procédure portant sur leurs
prétentions individuelles, en notifiant une annulation volontaire de ces
prétentions, "avec préjudice". Ils ont ensuite déposé un appel contre
l'ordonnance d'annulation de la procédure. Ils n'ont pas demandé à la cour
d'appel de renverser dite annulation de la procédure : ils ont demandé à dite
cour de renverser l'ordonnance par laquelle la certification de classe était
refusée. La question posée en l'espèce est dès lors celle de savoir si la cour
d'appel fédérale est compétente pour connaître d'un appel sous l'angle de la
Section 1291 (qui lui confère compétence dans les procédures contre les
décisions finales rendues par les cours de district fédérales) et sous l'angle
de l'Art. III de la Constitution fédérale, qui limite la compétence du système
fédéral aux affaires litigieuses, le litige devant être actuel et susceptible
d'être réglé par une décision judiciaire.
La Cour
Suprême juge en l'espèce que la cour d'appel n'est pas compétente au sens de la
Section 1291 parce que l'ordonnance d'annulation "avec préjudice" ne
s'analyse pas en une décision finale. Le Juge Thomas conteste ce raisonnement.
Selon lui, une décision est finale au sens de la Section 1291 si elle met fin à
la procédure au fond, ne laissant à la cour aucune tâche, si ce n'est
l'exécution de dite décision de clôture de procédure. Et en l'espèce, c'est
justement ce qui est advenu.
Le Juge
Thomas convient que les demandeurs ne pouvaient valablement appeler dans les
circonstances de l'espèce. Mais, selon lui, ils ne le pouvaient parce que la
cour d'appel n'était pas compétente au sens de l'Art. III de la Constitution
fédérale. La compétence des cours fédérales ne s'étend qu'aux affaires
litigieuses, présentant des intérêts actuels et concrets, susceptibles de
résolution judiciaire, affectant les droits des parties.
L'appel des
demandeurs contre la décision d'annulation qu'ils ont eux-mêmes sollicitée ne
satisfait pas aux conditions posées par l'Art. III de la Constitution fédérale.
En demandant à la cour de district fédérale d'annuler leurs prétentions contre
M., ils ont de ce fait accepté la décision rendue contre eux et ont ainsi
renoncé à l'ensemble de leurs prétentions contre M. Les parties n'étaient ainsi
plus parties adverses, et la cour d'appel ne pouvait pas modifier le contenu de
leurs droits. La jurisprudence a par ailleurs établi à cet égard qu'une partie
ne saurait recourir contre l'annulation judiciaire volontaire d'une prétention.
C'est à tort
que les demandeurs soutiennent que leur intérêt à l'annulation de l'ordonnance
qui refusait de certifier la classe est un intérêt suffisant au sens de l'Art.
III de la Constitution. En effet, les allégués dans la procédure de classe,
sans une prétention individuelle sous-jacente, n'entrainent nullement
l'existence d'une controverse au sens de l'Art. III. Ces allégués "de
classe" ne sont que le moyen de recourir à un mécanisme procédural qui
permet à un demandeur de porter en justice sa propre prétention au nom d'une
classe. Comme la cour d'appel n'était pas compétente pour se saisir de
prétentions individuelles, elle n'était pas compétente non plus pour connaître
de l'appel contre l'ordonnance refusant de certifier la classe.
Les
demandeurs se trompent en soutenant que leurs prétentions individuelles
pourraient renaître en cas de succès de leur appel contre l'ordonnance
précitée. L'art. III de la Constitution impose l'existence d'un litige à tous
les stades de la procédure, et non seulement au moment du dépôt de la demande.
Par surabondance, une décision certifiant la classe ne provoquerait aucune
renaissance des prétentions individuelles : une décision judiciaire certifiant
une classe est sans effet sur la question du mérite de prétentions
individuelles.
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