Trademark infringement:
Copyright infringement: Patent infringement: Laches: Statute of limitations:
Constructive notice:
The Lanham Act recognizes
laches as a defense to a petition for cancellation of a trademark registration.
15 U.S.C. § 1069. Although such a petition may be filed “at any time,” § 1064
limits the grounds for cancellation after five years have passed from the date
of registration—i.e., after the mark becomes incontestable. Id. § 1064.
Relying on Petrella v. Metro-Goldwyn-Mayer, Inc., 134 S. Ct. 1962 (2014),
and SCA Hygiene Products v. First Quality Baby Products, LLC, 137
S. Ct. 954 (2017), CWL argues that laches cannot bar a cancellation
claim if it is brought within the five-year period specified in § 1064.
We write principally to
address what effect, if any, Petrella and SCA Hygiene had on
applying laches to a trademark cancellation claim. In Petrella, the
Supreme Court held that laches could not bar a copyright infringement claim brought
within the Copyright Act’s three-year statute of limitations. 134 S. Ct. at
1967. And in SCA Hygiene, the Court held that laches could not bar a
patent infringement claim brought within the Patent Act’s six-year statute of limitations.
137 S. Ct. at 959. We conclude that the principle at work in these cases—a concern
over laches overriding a statute of limitations—does not apply here, where the Lanham
Act has no statute of limitations and expressly makes laches a defense to
cancellation.
(…) There was no
opposition to Pinkette’s application, and Pinkette’s LUSH mark was registered
in July 2010, thereby putting CWL on constructive notice of Pinkette’s claim to
ownership. See 15 U.S.C. § 1072 (“Registration of a mark on the
principal register . . . shall be constructive notice of the registrant’s claim
of ownership thereof.”).
It was not until June
2015—approximately four years and eleven months after Pinkette’s registration issued—that
CWL finally filed a petition with the Trademark Trial and Appeal Board (“TTAB”)
to cancel Pinkette’s registration.
After CWL filed its
cancellation petition, Pinkette filed this action in federal court, seeking a
declaratory judgment that it did not infringe on CWL’s trademark rights, or alternatively
that laches bars CWL from asserting its rights against Pinkette. CWL
counterclaimed for trademark infringement and cancellation of Pinkette’s
registration, among other claims. On the parties’ joint motion, proceedings
before the TTAB were stayed pending resolution of this case.
Laches :
“We analyze the
laches defense with a two-step process.” La Quinta Worldwide LLC v.
Q.R.T.M., S.A. de C.V., 762 F.3d 867, 878 (9th Cir. 2014). First, we assess
the plaintiff’s delay by looking to whether the most analogous state statute of
limitations has expired. Id. If the most analogous state statute of
limitations expired before suit was filed, there is a strong presumption in
favor of laches. Id. That presumption is reversed, however, if the most
analogous state statute of limitations expired after suit was filed. Id.
Second, we assess the
equity of applying laches using the E-Systems factors: (1) “strength and
value of trademark rights asserted;” (2) “plaintiff’s diligence in enforcing
mark;” (3) “harm to senior user if relief denied;” (4) “good faith ignorance by
junior user;” (5) “competition between senior and junior users;” and (6)
“extent of harm suffered by junior user because of senior user’s delay.” E-Sys.,
Inc. v. Monitek, Inc., 720 F.2d 604, 607 (9th Cir. 1983). We review
a district court’s application of laches for abuse of discretion. In re Beaty,
306 F.3d 914, 921 (9th Cir. 2002).
The most analogous
state statute of limitations in this case is California’s four-year statute of
limitations for trademark infringement actions. See Internet Specialties W.,
Inc. v. Milon-DiGiorgio Enters., Inc., 559 F.3d 985, 990 n.2 (9th
Cir. 2009).
(…) The district
court did not abuse its discretion in declining to apply the doctrine of
unclean hands.
(…) The inevitable
confusion doctrine is inapplicable.
(U.S. Court of
Appeals for the Ninth Circuit, June 29, 2018, Pinkette Clothing, Inc. v.
Cosmetic Warriors Ltd., Docket No. 17-55325, Judge Bybee)
Droit des marques, utilisation par un tiers, risque de confusion, action
en annulation de l’enregistrement d’une marque, défense fondée sur la tardiveté
à agir (« laches »), délai.
Dans le cadre d’une action en annulation de l’enregistrement d’une
marque, le Lanham Act prévoit que la tardiveté à agir peut être invoquée par le
défendeur. Cette action peut être ouverte à n’importe quel moment, mais 15
U.S.C. § 1064 limite les motifs d’annulation après un délai de cinq ans dès
l’enregistrement. Après ce délai, la marque est qualifiée d’ « incontestable ».
En l’espèce, la partie demanderesse soutient que la doctrine de la
tardiveté à agir ne peut pas être efficacement opposée à une action en
annulation déposée avant l’expiration du délai de cinq ans précité. A tort,
juge ici le 9è Circuit.
En effet, la Cour Suprême fédérale a jugé dans sa décision Petrella
qu’une action en violation d’un copyright, déposée dans le délai légal de trois
ans, ne pouvait pas être barrée par la défense de la tardiveté à agir. Et dans
sa décision SCA Hygiene, la même Cour Suprême a jugé qu’une action en violation
d’un brevet d’invention, déposée dans le délai légal de six ans, ne pouvait pas
échouer par l’invocation de la défense de la tardiveté à agir. Ces deux
décisions visent à empêcher que la doctrine de la tardiveté à agir ne chevauche
des délais légaux. Or, en l’espèce, le Lanham Act ne fixe aucun délai (légal)
au dépôt de l’action en annulation de l’enregistrement d’une marque. Le délai
de cinq ans précité (15 U.S.C. § 1064) n’est pas un délai légal au sens strict.
(…) L’enregistrement d’une marque entraine « constructive
notice », erga omnes, de la revendication de titularité de la marque (cf.
15 U.S.C. § 1072).
(…) En l’espèce, ce n’est que quatre ans et onze mois après
l’enregistrement que la demanderesse a ouvert action devant le « Trademark
Trial and Appeal Board » (TTAB). Puis la défenderesse a ouvert action en
constatation devant la cour fédérale, concluant à ce qu’il plaise à la cour de
dire et déclarer qu’elle n’avait pas porté atteinte au droit des marques,
subsidiairement de juger que la doctrine de la tardiveté à agir barrait les
allégations de la demanderesse. La procédure devant le TTAB a été suspendue
d’un commun accord.
Suit une description de la théorie de la tardiveté à agir
(« laches ») : ce moyen de défense suppose une analyse en deux
temps : tout d’abord, le délai pendant lequel le demandeur aurait pu agir
est comparé au délai légal prévu par la loi étatique qui se rapproche le plus de
la difficulté à juger. Si l’action a été ouverte après une durée de temps
supérieur au délai légal, la tardiveté à agir sera fortement présumée. Ensuite
et enfin est évalué le caractère équitable ou non d’une application de la théorie
de la tardiveté à agir. Les critères d’évaluation du caractère équitable sont
la force des droits des marques invoqués, la diligence avec laquelle le
demandeur a défendu sa marque, le dommage causé à l’usager antérieur si ses
conclusions sont rejetées, l’ignorance de bonne foi par l’usager postérieur,
les rapports de concurrence entre les usagers antérieur et postérieur, et
l’étendue du dommage causé à l’usager postérieur du fait de la tardiveté à
agir.
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