Friday, June 29, 2018

Pinkette Clothing, Inc. v. Cosmetic Warriors Ltd., Docket No. 17-55325


Trademark infringement: Copyright infringement: Patent infringement: Laches: Statute of limitations: Constructive notice:

The Lanham Act recognizes laches as a defense to a petition for cancellation of a trademark registration. 15 U.S.C. § 1069. Although such a petition may be filed “at any time,” § 1064 limits the grounds for cancellation after five years have passed from the date of registration—i.e., after the mark becomes incontestable. Id. § 1064. Relying on Petrella v. Metro-Goldwyn-Mayer, Inc., 134 S. Ct. 1962 (2014), and SCA Hygiene Products v. First Quality Baby Products, LLC, 137 S. Ct. 954 (2017), CWL argues that laches cannot bar a cancellation claim if it is brought within the five-year period specified in § 1064.
We write principally to address what effect, if any, Petrella and SCA Hygiene had on applying laches to a trademark cancellation claim. In Petrella, the Supreme Court held that laches could not bar a copyright infringement claim brought within the Copyright Act’s three-year statute of limitations. 134 S. Ct. at 1967. And in SCA Hygiene, the Court held that laches could not bar a patent infringement claim brought within the Patent Act’s six-year statute of limitations. 137 S. Ct. at 959. We conclude that the principle at work in these cases—a concern over laches overriding a statute of limitations—does not apply here, where the Lanham Act has no statute of limitations and expressly makes laches a defense to cancellation.
(…) There was no opposition to Pinkette’s application, and Pinkette’s LUSH mark was registered in July 2010, thereby putting CWL on constructive notice of Pinkette’s claim to ownership. See 15 U.S.C. § 1072 (“Registration of a mark on the principal register . . . shall be constructive notice of the registrant’s claim of ownership thereof.”).
It was not until June 2015—approximately four years and eleven months after Pinkette’s registration issued—that CWL finally filed a petition with the Trademark Trial and Appeal Board (“TTAB”) to cancel Pinkette’s registration.
After CWL filed its cancellation petition, Pinkette filed this action in federal court, seeking a declaratory judgment that it did not infringe on CWL’s trademark rights, or alternatively that laches bars CWL from asserting its rights against Pinkette. CWL counterclaimed for trademark infringement and cancellation of Pinkette’s registration, among other claims. On the parties’ joint motion, proceedings before the TTAB were stayed pending resolution of this case.

Laches :
“We analyze the laches defense with a two-step process.” La Quinta Worldwide LLC v. Q.R.T.M., S.A. de C.V., 762 F.3d 867, 878 (9th Cir. 2014). First, we assess the plaintiff’s delay by looking to whether the most analogous state statute of limitations has expired. Id. If the most analogous state statute of limitations expired before suit was filed, there is a strong presumption in favor of laches. Id. That presumption is reversed, however, if the most analogous state statute of limitations expired after suit was filed. Id.
Second, we assess the equity of applying laches using the E-Systems factors: (1) “strength and value of trademark rights asserted;” (2) “plaintiff’s diligence in enforcing mark;” (3) “harm to senior user if relief denied;” (4) “good faith ignorance by junior user;” (5) “competition between senior and junior users;” and (6) “extent of harm suffered by junior user because of senior user’s delay.” E-Sys., Inc. v. Monitek, Inc., 720 F.2d 604, 607 (9th Cir. 1983). We review a district court’s application of laches for abuse of discretion. In re Beaty, 306 F.3d 914, 921 (9th Cir. 2002).
The most analogous state statute of limitations in this case is California’s four-year statute of limitations for trademark infringement actions. See Internet Specialties W., Inc. v. Milon-DiGiorgio Enters., Inc., 559 F.3d 985, 990 n.2 (9th Cir. 2009).
(…) The district court did not abuse its discretion in declining to apply the doctrine of unclean hands.
(…) The inevitable confusion doctrine is inapplicable.

(U.S. Court of Appeals for the Ninth Circuit, June 29, 2018, Pinkette Clothing, Inc. v. Cosmetic Warriors Ltd., Docket No. 17-55325, Judge Bybee)

Droit des marques, utilisation par un tiers, risque de confusion, action en annulation de l’enregistrement d’une marque, défense fondée sur la tardiveté à agir (« laches »), délai.
Dans le cadre d’une action en annulation de l’enregistrement d’une marque, le Lanham Act prévoit que la tardiveté à agir peut être invoquée par le défendeur. Cette action peut être ouverte à n’importe quel moment, mais 15 U.S.C. § 1064 limite les motifs d’annulation après un délai de cinq ans dès l’enregistrement. Après ce délai, la marque est qualifiée d’ « incontestable ».
En l’espèce, la partie demanderesse soutient que la doctrine de la tardiveté à agir ne peut pas être efficacement opposée à une action en annulation déposée avant l’expiration du délai de cinq ans précité. A tort, juge ici le 9è Circuit.
En effet, la Cour Suprême fédérale a jugé dans sa décision Petrella qu’une action en violation d’un copyright, déposée dans le délai légal de trois ans, ne pouvait pas être barrée par la défense de la tardiveté à agir. Et dans sa décision SCA Hygiene, la même Cour Suprême a jugé qu’une action en violation d’un brevet d’invention, déposée dans le délai légal de six ans, ne pouvait pas échouer par l’invocation de la défense de la tardiveté à agir. Ces deux décisions visent à empêcher que la doctrine de la tardiveté à agir ne chevauche des délais légaux. Or, en l’espèce, le Lanham Act ne fixe aucun délai (légal) au dépôt de l’action en annulation de l’enregistrement d’une marque. Le délai de cinq ans précité (15 U.S.C. § 1064) n’est pas un délai légal au sens strict.
(…) L’enregistrement d’une marque entraine « constructive notice », erga omnes, de la revendication de titularité de la marque (cf. 15 U.S.C. § 1072).
(…) En l’espèce, ce n’est que quatre ans et onze mois après l’enregistrement que la demanderesse a ouvert action devant le « Trademark Trial and Appeal Board » (TTAB). Puis la défenderesse a ouvert action en constatation devant la cour fédérale, concluant à ce qu’il plaise à la cour de dire et déclarer qu’elle n’avait pas porté atteinte au droit des marques, subsidiairement de juger que la doctrine de la tardiveté à agir barrait les allégations de la demanderesse. La procédure devant le TTAB a été suspendue d’un commun accord.
Suit une description de la théorie de la tardiveté à agir (« laches ») : ce moyen de défense suppose une analyse en deux temps : tout d’abord, le délai pendant lequel le demandeur aurait pu agir est comparé au délai légal prévu par la loi étatique qui se rapproche le plus de la difficulté à juger. Si l’action a été ouverte après une durée de temps supérieur au délai légal, la tardiveté à agir sera fortement présumée. Ensuite et enfin est évalué le caractère équitable ou non d’une application de la théorie de la tardiveté à agir. Les critères d’évaluation du caractère équitable sont la force des droits des marques invoqués, la diligence avec laquelle le demandeur a défendu sa marque, le dommage causé à l’usager antérieur si ses conclusions sont rejetées, l’ignorance de bonne foi par l’usager postérieur, les rapports de concurrence entre les usagers antérieur et postérieur, et l’étendue du dommage causé à l’usager postérieur du fait de la tardiveté à agir.

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