Tort action under state law
and action under Bivens: respondent
Pollard sought damages from employees at a privately run federal prison in
California, claiming that they had deprived him of adequate medical care in
violation of the Eighth Amendment’s prohibition against cruel and unusual
punishment. The Federal District Court dismissed the complaint, ruling that the
Eighth Amendment does not imply an action under Bivens v. Six Unknown
Fed. Narcotics Agents, 403 U. S. 388, against a privately managed prison’s
personnel. The Ninth Circuit reversed.
Held: Because in the circumstance of this case, state
tort law authorizes adequate alternative damages actions—providing both
significant deterrence and compensation—no Bivens remedy can be implied
here.
(a) Wilkie v. Robbins,
551 U. S. 537, fairly summarizes the basic considerations the Court applies
here. In deciding whether to recognize a Bivens remedy, a court must
first ask “whether any alternative, existing process for protecting the constitutionally
recognized interest amounts to a convincing reason for the Judicial Branch to
refrain from providing a new and freestanding” damages remedy. Even absent an
alternative, a Bivens remedy is a subject of judgment: the federal
courts must make the kind of remedial determination that is appropriate for a
common-law tribunal, paying particular heed . . . to any special factors
counselling hesitation before authorizing a new kind of federal litigation. Id.,
at 550. In Bivens itself, the Court held that the Fourth Amendment
implicitly authorized a court to order federal agents to pay damages to a
person injured by the agents’ violation of the Amendment’s strictures, 403 U.
S., at 389, noting that the Fourth Amendment prohibited conduct that state law
might permit, id., at 392–393, and that the interests protected on the
one hand by state “trespass” and “invasion of privacy” laws and on the other
hand by the Fourth Amendment “may be inconsistent or even hostile,” id.,
at 394. It also stated that “historically, damages have been regarded as the
ordinary remedy for an invasion of personal interests in liberty,” id.,
at 395, and found “no special factors counselling hesitation in the absence of
affirmative action by Congress.” Id., at 396. Bivens actions were
allowed in Davis v. Passman, 442 U. S. 228, for a Fifth Amendment
due process claim involving gender based employment discrimination, and in Carlson
v. Green, 446 U. S. 14, for an Eighth Amendment claim based on
federal government officials’ “deliberate indifference” to a federal
prisoner’s medical needs, id., at 16, n. 1, 17. Since Carlson, this
Court has declined to imply a Bivens action in several different
instances. See, e.g., Bush v. Lucas, 462 U. S. 367, Correctional
Services Corp. v. Malesko, 534 U. S. 61.
Applying Wilkie’s
approach here, Pollard cannot assert a Bivens claim, primarily because
his Eighth Amendment claim focuses on a kind of conduct that typically falls
within the scope of traditional state tort law. And in the case of a privately
employed defendant, state tort law provides an “alternative, existing process”
capable of protecting the constitutional interests at stake. Wilkie, 551
U. S., at 550. The existence of that alternative remedy constitutes a “convincing
reason for the Judicial Branch to refrain from providing a new and
freestanding” damages remedy. Ibid.; that the state law may prove less
generous than would a Bivens action does not render the state law
inadequate, and state remedies and a potential Bivens remedy need not be
perfectly congruent (U.S.S.Ct., 10.01.12, Minneci v. Pollard, J. Breyer).
Actions en dommages-intérêts dirigées directement contre un employé et
non contre l’employeur (jurisprudence Bivens), relation avec les actions en
dommages-intérêts prévues par le droit étatique (affaire appliquant le droit
californien) : en l’espèce, un détenu agit en dommages-intérêts
directement contre des employés d’une prison fédérale en Californie gérée par
une société privée. Il soutient que les employés l’ont privé de soins médicaux
en violation de la prohibition des peines cruelles et inhabituelles prévues par
le Huitième Amendement. La cour de district fédérale rejette la demande. Le
Neuvième Circuit fédéral renverse. La Cour Suprême fédérale juge que dans les
circonstances de la présente espèce, le droit californien prévoit une action en
dommages-intérêts adéquate, qui procure à la fois compensation et dissuasion,
de sorte qu’aucune action en dommages-intérêts au sens de la jurisprudence
Bivens n’a besoin d’être établie. Pour se prononcer sur la reconnaissance ou
non d’un remède au sens de Bivens, un Tribunal doit tout d’abord se demander
s’il existe une procédure en place protégeant les intérêts constitutionnellement
reconnus, et si cette protection constitue une raison suffisamment convaincante
pour qu’une cour de justice s’abstienne de créer un nouveau remède en
dommages-intérêts. Même en l’absence d’une alternative, l’octroi d’un remède au
sens de Bivens relève de la libre détermination du Tribunal : les cours
fédérales sont tenues de se prononcer sur les remèdes qui sont appropriés dans
un système de Common law, tout en considérant particulièrement les
circonstances spéciales qui poussent à hésiter à créer une nouvelle forme de
procédure fédérale. Dans l’affaire Bivens elle-même, la Cour a jugé que le
Quatrième Amendement autorisait implicitement un Tribunal à condamner des
agents fédéraux à payer des dommages-intérêts à une personne victime d’un
préjudice du fait de la violation du Quatrième Amendement par lesdits agents.
La Cour a précisé que le Quatrième Amendement interdisait dans cette affaire
une conduite pourtant autorisée par le droit de l’état. Les intérêts protégés
par le droit de l’état régissant la notion de « trespass » et la
notion d’ »invasion of privacy » et les intérêts protégés par le
Quatrième Amendement peuvent ne pas correspondre ou peuvent même être
antagonistes. La Cour ajouta qu’historiquement, les dommages-intérêts constituaient
le remède ordinaire s’agissant d’une violation du droit à la liberté, de sorte
qu’il n’existait pas de facteur spécial qui empêcherait de les octroyer si le
Congrès ne s’était pas prononcé. Un dédommagement selon Bivens a été admis dans
l’affaire Davis pour une violation du droit à un procès équitable au sens du
Cinquième Amendement qui impliquait une discrimination basée sur le genre en
droit du travail, et dans l’affaire Carlson pour une prétention basée sur le
Huitième Amendement, le demandeur dirigeant son action contre des employés
pénitentiaires fédéraux qui auraient manifesté une indifférence délibérée à ses
besoin médicaux de prisonnier fédéral. En conclusion, dans la présente affaire,
le détenu ne peut agir valablement en violation du Huitième Amendement au sens
de la jurisprudence Bivens, du fait que le droit de la responsabilité civile
ordinaire de l’état prévoit un remède adéquat s’agissant d’une prétention
fondée sur le comportement d’un employé du secteur privé. Cela même si le droit
étatique est moins généreux que Bivens dans son résultat. Les remèdes prévus
par le droit de l’état et un remède selon Bivens ne doivent pas nécessairement
se juxtaposer parfaitement.
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