First Amendment: Freedom of speech: a federal statute
is deemed here to be overbroad: Congress enacted 18 U. S. C. §48 to criminalize
the commercial creation, sale, or possession of certain depictions of animal
cruelty. The statute addresses only portrayals of harmful acts, not the
underlying conduct; Section §48 is substantially overbroad, and therefore invalid
under the First Amendment; depictions of animal cruelty are not, as a class,
categorically unprotected by the First Amendment. Because §48 explicitly
regulates expression based on content, it is “ ‘presumptively invalid,’ . . .
and the Government bears the burden to rebut that presumption.” United
States v. Playboy Entertainment Group, Inc., 529 U. S. 803, 817; while
the prohibition of animal cruelty has a long history in American law, there is
no evidence of a similar tradition prohibiting depictions of such
cruelty; in the First Amendment context, a law may be invalidated as overbroad
if “a ‘substantial number’ of its applications are unconstitutional, ‘ “judged
in relation to the statute’s plainly legitimate sweep.” ’ ” Washington State
Grange v. Washington State Republican Party, 552 U. S. 442, 449, n.
6; Section 48 creates a criminal prohibition of alarming breadth. The statute’s
definition of a “depiction of animal cruelty” does not even require that the
depicted conduct be cruel. While the words “maimed, mutilated, and tortured”
convey cruelty, “wounded” and “killed” do not; (…) For example, most hunting
depictions are not obviously instructional in nature; even “ ‘wholly neutral
futilities . . . come under the protection of free speech.’ ” Cohen v. California,
403 U. S. 15, 25. The First Amendment presumptively extends to many forms of
speech that do not qualify for §48(b)’s serious-value exception, but
nonetheless fall within §48(c)’s broad reach; the Court therefore does not
decide whether a statute limited to crush videos or other depictions of extreme
animal cruelty would be constitutional (U.S.S.Ct., 20.04.10, U.S. v. Stevens,
C.J. Roberts).
Premier amendement : liberté
d’expression : le champ d’application d’une loi fédérale est jugé ici trop
large, en ce sens qu’il porte atteinte à la liberté d’expression : le Congrès a
adopté dite loi pour criminaliser la création commerciale, la vente, ou la
possession de certaines représentations de cruauté envers les animaux. La loi
concerne uniquement la représentation des actes dommageables, non pas la
conduite sous jacente. Le champ d’application de la loi est en l’espèce jugé
substantiellement trop large, de sorte que la loi est invalide en application
du Premier Amendement. Les représentations de cruauté envers les animaux ne
sont pas, en tant que classe, laissées catégoriquement sans protection par le
Premier Amendement. Comme la loi règle expressément l’expression basée sur son
contenu, elle est présumée invalide, et le gouvernement supporte le fardeau de
la preuve du renversement de dite présomption. La prohibition de la cruauté
envers les animaux a une longue histoire en droit américain, ce qui n’est pas
le cas de la prohibition de la représentation de cette cruauté. Dans le
contexte du Premier Amendement, une loi peut être invalidée comme d’application
trop large, si un nombre substantiel de ses applications est inconstitutionnel,
jugé à l’aune de la relation avec le domaine d’application légitime de la loi.
La loi ici examinée crée une prohibition de droit pénal d’une étendue
alarmante. La définition que donne la loi de la « représentation de
cruauté envers les animaux » n’exige même pas que la conduite reproduite
soit cruelle. Il est vrai que les termes « mutilation » et
« torture » impliquent de la cruauté, ce qui n’est pas le cas des
mots « blessé » ou « tué ». (…) A titre d’exemple, la
plupart des représentations de parties de chasse ne sont pas de manière
évidente de nature pédagogique ; même des futilités complètement neutres
sont protégées par la liberté d’expression. Il est présumé que le Premier
Amendement étend sa protection à de nombreuses formes d’expression qui ne
peuvent entrer dans la liste des exceptions prévues par la loi, mais qui
néanmoins sont touchées par le large champ d’application de dite loi. La Cour
s’abstient en l’espèce de décider si une loi limitée aux « crush
videos » ou à d’autres représentations de cruauté animale extrême serait
conforme à la Constitution.
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