Monday, January 24, 2011

Swarthout v. Cooke



Habeas corpus: federal habeas corpus relief: the habeas statute “unambiguously provides that a federal court may issue a writ of habeas corpus to a state prisoner ‘only on the ground that he is in custody in violation of the Constitution or laws or treaties of the United States.’” Wilson v. Corcoran, 562 U. S. ___, ___ (2010) (per curiam) (slip op., at 4) (quoting 28 U. S. C. §2254(a)). “We have stated many times that ‘federal habeas corpus relief does not lie for errors of state law.’” Estelle v. McGuire, 502 U. S. 62, 67 (1991) (quoting Lewis v. Jeffers, 497 U. S. 764, 780 (1990)).
As for the Due Process Clause, standard analysis under that provision proceeds in two steps: we first ask whether there exists a liberty or property interest of which a person has been deprived, and if so we ask whether the procedures followed by the State were constitutionally sufficient. Kentucky Dept. of Corrections v. Thompson, 490 U. S. 454, 460 (1989). Here, the Ninth Circuit held that California law creates a liberty interest in parole, see 606 F. 3d, at 1213. While we have no need to review that holding here, it is a reasonable application of our cases. See Board of Pardons v. Allen, 482 U. S. 369, 373–381 (1987); Greenholtz v. Inmates of Neb. Penal and Correctional Complex, 442 U. S. 1, 12 (1979).
Whatever liberty interest exists is, of course, a state interest created by California law. There is no right under the Federal Constitution to be conditionally released before the expiration of a valid sentence, and the States are under no duty to offer parole to their prisoners. Id., at 7. When, however, a State creates a liberty interest, the Due Process Clause requires fair procedures for its vindication—and federal courts will review the application of those constitutionally required procedures. In the context of parole, we have held that the procedures required are minimal. In Greenholtz, we found that a prisoner subject to a parole statute similar to California’s received adequate process when he was allowed an opportunity to be heard and was provided a statement of the reasons why parole was denied. 442 U. S., at 16. “The Constitution,” we held, “does not require more.” Ibid. Cooke and Clay received at least this amount of process: they were allowed to speak at their parole hearings and to contest the evidence against them, were afforded access to their records in advance, and were notified as to the reasons why parole was denied. 606 F. 3d, at 1208–1212; App. to Pet. for Cert. 69a–80a; Cal. Penal Code Ann. §§3041, 3041.5 (West Supp. 2010); no opinion of ours supports converting California’s “some evidence” rule into a substantive federal requirement. The liberty interest at issue here is the interest in receiving parole when the California standards for parole have been met, and the minimum procedures adequate for due-process protection of that interest are those set forth in Greenholtz; it will not do to pronounce California’s “some evidence” rule to be “a component” of the liberty interest, 606 F. 3d, at 1213; “a ‘mere error of state law’ is not a denial of due process.” Engle v. Isaac, 456 U. S. 107, 121, n. 21 (1982); see also Estelle, 502 U. S., at 67–68. Because the only federal right at issue is procedural, the relevant inquiry is what process Cooke and Clay received, not whether the state court decided the case correctly (U.S.S.Ct., 24.01.11, Swarthout v. Cooke, Per Curiam).

Rappel de la jurisprudence Wilson v. Corcoran ci-dessus.
En l’espèce, le droit fédéral clairement établi qui aurait été violé par la décision de l’état de Californie est le droit à un procès équitable déduit de la Constitution fédérale (Due Process Clause). L’analyse standard selon cette clause s’opère en deux temps. La Cour Suprême fédérale examine tout d’abord s’il existe un droit à la liberté ou à la propriété qui aurait été nié dans un cas particulier. Si tel est le cas, la Cour examine si la procédure suivie par l’état à ce niveau est conforme à la Constitution fédérale. Dans la présente affaire, le Neuvième circuit fédéral a jugé que le droit de l’état de Californie prévoit un droit du prisonnier à une libération conditionnelle (parole). Cet intérêt du prisonnier à être libéré s’il remplit les conditions est un intérêt de nature étatique crée par le droit californien. Il n’existe pas de droit constitutionnel fédéral à être libéré avant l’expiration de la peine, et les états n’ont pas l’obligation de prévoir un régime de libération anticipée. Cependant, lorsqu’un état crée un tel droit, la Clause du procès équitable prévue par la Constitution fédérale s’applique et requiert précisément la mise en place d’une telle procédure équitable par l’état pour permettre au prisonnier de faire valoir son droit à la libération conditionnelle. Les cours fédérales sont compétentes pour revoir les procédures mises en place par les états. Dans le contexte de la libération conditionnelle, la Cour Suprême fédérale a jugé que la procédure requise est minimale. Il suffit que le prisonnier soit entendu, et que lui soient exposées les raisons du refus de la libération conditionnelle anticipée. En l’espèce, la procédure suivie par l’état de Californie est conforme à la Constitution fédérale : les détenus ont été autorisés à s’exprimer pendant une audience, ils ont pu contester les preuves retenues contre eux, et ils ont eu accès à leurs dossiers avant l’audience. Enfin, les raisons pour lesquelles leur libération anticipée a été refusée leur ont été exposées. La Cour rappelle encore qu’une simple erreur dans l’application du droit de l’état ne constitue encore pas une violation du droit constitutionnel à une procédure équitable. Parce qu’en l’espèce le seul droit fédéral en cause est de nature procédural, l’examen auquel doit procéder la Cour consiste à déterminer quel type de procédure a été suivi dans le cas d’espèce. La Cour n’a pas à juger si le Tribunal californien a rendu un jugement correct.

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