Monday, May 3, 2010

Runyon v. Trustees, Cal. State Univ., S168950



Labor law: University (CSU) employees: exhaustion of administrative remedies before suing with the court? “Nothing in this section is intended to prohibit the injured party from seeking a remedy if the university has not satisfactorily addressed the complaint within 18 months.”  (§ 8547.12, subd. (c).); Section 8547.12, subdivision (c) authorizes alleged CSU whistleblowers to bring actions for damages, but provides:  “However, any action for damages shall not be available to the injured party unless the injured party has first filed a complaint with the university officer identified pursuant to subdivision (a), and the university has failed to reach a decision regarding that complaint within the time limits established for that purpose by the trustees.  Nothing in this section is intended to prohibit the injured party from seeking a remedy if the university has not satisfactorily addressed the complaint within 18 months.” Plaintiff, as he has throughout the litigation, contends that the quoted phrase refers to the satisfaction of the complaining party, the alleged whistleblower.  Under this interpretation, CSU employees, like state agency employees under section 8547.8, may file an action for damages if CSU either fails to reach a timely decision or reaches a timely but adverse decision on their complaint. 
Defendants, adopting a version of the Court of Appeal’s interpretation, contend CSU has failed to satisfactorily address a whistleblower’s complaint only if “CSU’s investigatory process was so slipshod that it failed to be conducted in good faith and respect due process, or that if a violation was found in the internal process, the CSU failed to properly rectify the matter.”  Defendants also contend such procedural deficiencies must be shown in a mandate proceeding, not in the damages action itself. 
We agree with plaintiff; thus the most natural reading of the sentence is that the complainant may bring an action for damages if CSU does not, within 18 months, address the complaint to his or her satisfaction; thus, even if the employee proves a case of retaliation for whistleblowing and obtains damages in the civil action, that result does not “overturn” CSU’s administrative decision (as stated in Ohton, at p. 765); it is a completely separate remedy authorized by statute; generally speaking, if a complainant fails to overturn an adverse administrative decision by writ of mandate, “and if the administrative proceeding possessed the requisite judicial character (see Pacific Lumber Co. v. State Water Resources Control Bd. [(2006)] 37 Cal.4th [921,] 944), the administrative decision is binding in a later civil action brought in superior court.”  (Arbuckle, supra, 45 Cal.4th at p. 976.)
An administrative finding will not be given preclusive effect in a later judicial proceeding, however, “ ‘ “if doing so is contrary to the intent of the legislative body that established the proceeding in which res judicata or collateral estoppel is urged.” ’ ”  (Arbuckle, supra, 45 Cal.4th at p. 976, quoting Pacific Lumber Co. v. State Water Resources Control Bd., supra, 37 Cal.4th at p. 945, quoting Brosterhous v. State Bar (1995) 12 Cal.4th 315, 326.); the Legislature “expressly acknowledged the existence of the parallel administrative remedy” yet “did not require that the administrative findings be set aside by way of a mandate action . . . .”  (Arbuckle, supra, 45 Cal.4th at p. 976.)  (Cal. S.Ct., 03.05.10, Runyon v. Trustees, Cal. State Univ., S168950).

Droit du travail : employés de l’Université (CSU) : obligation d’épuiser les remèdes administratifs avant d’ouvrir action en justice ? La disposition ici étudiée n’empêche nullement l’employé lésé d’agir en justice si l’Université n’a pas donné raison à l’employé dans un délai de 18 mois. Dite loi autorise les dénonciateurs employés de CSU d’agir en dommages-intérêts devant le Tribunal, mais prévoit, cependant, qu’une telle action en dommages-intérêts ne peut être déposée que si le lésé a préalablement adressé une plainte administrative au responsable de l’Université désigné pour recevoir ces plaintes, et si l’Université n’a pas rendu de décision dans le délai imparti. La loi n’empêche nullement le lésé d’agir en justice si l’Université ne lui a pas donné satisfaction dans les 18 mois. Le lésé soutient cela depuis le début de la procédure. (…) Selon cette interprétation, les employés de CSU, comme les autres employés de l’état, peuvent déposer en justice une action en dommages-intérêts si CSU omet de rendre une décision dans le délai ou si CSU rend dans le délai une décision défavorable au lésé. Reprenant l’interprétation de la cour d’appel, le défendeur soutient que CSU n’omet de donner suite de manière satisfaisante à une requête en dénonciation (1) que si la procédure d’investigation de CSU est si déficiente qu’elle ne satisfait pas aux exigences du principe de la bonne foi et du principe due process, ou (2) que si CSU omet de corriger une violation découverte dans la procédure interne.
Le défendeur soutient en outre que de telles déficiences procédurales doivent être démontrées dans une procédure administrative de « mandate », et non dans l’action en dommages-intérêts elle-même. La Cour est en l’espèce de l’avis du requérant. La lecture la plus naturelle de la loi conduit à reconnaître que le requérant peut déposer une action en dommages-intérêts si CSU, dans le délai de 18 mois, omet de rendre une décision donnant raison au requérant. Il est à noter que même si l’employé prouve avoir été victime de représailles suite à sa dénonciation et obtient un dédommagement dans le procès civil, ce résultat n’annule pas la décision administrative de CSU. Il s’agit d’un remède complètement différent qui est autorisé par la loi. De manière générale, si un requérant n’obtient pas l’annulation d’une décision administrative adverse par un « writ of mandate », et si la procédure administrative satisfait au critère du caractère judiciaire, la décision administrative est contraignante dans le cadre d’un procès civil ultérieur devant la superior court. Cependant, une décision administrative sera dépourvue d’effet contraignant dans une procédure judiciaire subséquente si l’attribution d’un tel effet contraignant serait contraire à l’intention du législateur à l’origine de la procédure aboutissant à la décision dont l’une des parties, à tort, cherche à conférer le statut de chose jugée ou un statut définitif par la voie de la collateral estoppel. En l’espèce, le législateur a expressément reconnu l’existence du remède administratif parallèle, mais n’a nullement exigé que la décision administrative soit annulée par le biais d’une mandate action.

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