Tuesday, March 20, 2012

Martinez v. Ryan



Habeas review: federal: and ineffective assistance of counsel: where, under state law, ineffective-assistance-of-trial-counsel claims must be raised in an initial-review collateral proceeding, a procedural default will not bar a federal habeas court from hearing those claims if, in the initial-review collateral proceeding, there was no counsel or counsel in that proceeding was ineffective; this is not the case to resolve the question left open in Coleman: whether a prisoner has a constitution­al right to effective counsel in initial-review collateral proceedings; a federal court can hear Martinez’s ineffective-assistance claim only if he can establish cause to excuse the procedural default and prejudice from a violation of federal law. Coleman held that a postconviction attorney’s negligence “does not qualify as ‘cause,’ ” be­cause “the attorney is the prisoner’s agent,” and “the principal bears the risk of ” his agent’s negligent conduct, Maples v. Thomas, ante, at 12; an attorney’s errors during an appeal on direct review may provide cause to excuse a procedural default; for if the attorney appointed by the State is ineffective, the prisoner has been denied fair process and the opportunity to comply with the State’s procedures and obtain an adjudication on the merits of his claim. Without adequate represen­tation in an initial-review collateral proceeding, a prisoner will have similar difficulties vindicating a substantial ineffective-assistance-at ­trial claim. The same would be true if the State did not appoint an attorney for the initial-review collateral proceeding. A prisoner’s in­ability to present an ineffective-assistance claim is of particular con­cern because the right to effective trial counsel is a bedrock principle in this Nation’s justice system.
Allowing a federal habeas court to hear a claim of ineffective assis­tance at trial when an attorney’s errors (or an attorney’s absence) caused a procedural default in an initial-review collateral proceeding acknowledges, as an equitable matter, that a collateral proceeding, if undertaken with no counsel or ineffective counsel, may not have been sufficient to ensure that proper consideration was given to a substan­tial claim. It thus follows that, when a State requires a prisoner to raise a claim of ineffective assistance at trial in a collateral proceed­ing, a prisoner may establish cause for a procedural default of such claim in two circumstances: where the state courts did not appoint counsel in the initial-review collateral proceeding for an ineffective ­assistance-at-trial claim; and where appointed counsel in the initial­ review collateral proceeding, where that claim should have been raised, was ineffective under Strickland v. Washington, 466 U. S. 668. To overcome the default, a prisoner must also demonstrate that the underlying ineffective-assistance-at-trial claim is substantial. Most jurisdictions have procedures to ensure counsel is appointed for substantial ineffective-assistance claims. It is likely that such attor­neys are qualified to perform, and do perform, according to prevailing professional norms. And where that is so, States may enforce a pro­cedural default in federal habeas proceedings.
(c) This limited qualification to Coleman does not implicate stare decisis concerns. Coleman’s holding remains true except as to initial­ review collateral proceedings for claims of ineffective assistance at trial. The holding in this case should not put a significant strain on state resources (U.S.S.Ct., 20.03.12, Martinez v. Ryan, J. Kennedy).

Procédure fédérale de l’habeas corpus : dans un cas lié à la violation du devoir de diligence de l’avocat : lorsque, selon le droit d’un état, les requêtes en violation, par l’avocat de la défense, de son devoir de diligence, en cours de procédure pénale, doivent faire l’objet d’une procédure collatérale de premier examen, un défaut procédural n’empêche pas une cour fédérale d’habeas d’entrer en matière sur une requête d’habeas fondée sur dite violation du devoir de diligence par l’avocat de la défense, cela pour autant que dans la procédure collatérale étatique, l’accusé ne soit pas représenté par un avocat, ou que l’avocat ait violé son devoir de diligence. En outre, la cour fédérale d’habeas ne sera compétente pour connaître de la question de la violation ou non par l’avocat de son devoir de diligence que si le requérant peut justifier le défaut de procédure ainsi qu’un dommage provenant de la violation du droit fédéral. De manière générale, l’erreur d’un avocat dans le cadre de la procédure d’appel directe peut constituer la cause permettant d’excuser un défaut procédural : en effet, si le travail de l’avocat commis d’office est ineffectif, le prisonnier n’a pas eu droit à un procès équitable et n’a pas été en mesure de se conformer au droit de procédure de l’état, étant ainsi privé d’un jugement au fond. De même, sans une représentation adéquate dans la procédure collatérale initiale, un prisonnier connaîtra des difficultés similaires pour se plaindre efficacement d’une violation substantielle du devoir de diligence de son avocat dans la conduite de la procédure. Le même raisonnement doit être tenu si l’état ne commet pas d’avocat d’office pour représenter le délinquant dans le cadre de la procédure collatérale visant à statuer sur la question de la violation du devoir de diligence du premier conseil. L’impossibilité pour un prisonnier de se plaindre efficacement de la violation du devoir de diligence de son avocat serait particulièrement préoccupante, du fait que le droit à un avocat efficace pendant la procédure de première instance qui se penche pour la première fois sur les faits constitue un droit inscrit dans la pierre dans le système judiciaire des Etats-Unis. Il est encore précisé par la Cour que pour permettre à une cour fédérale d’habeas de connaître de la plainte du prisonnier portant sur les conditions de la procédure collatérale mise en place par l’état pour décider de la question de l’assistance ineffective ou non de l’avocat, le prisonnier doit démontrer le caractère substantiel de l’assistance ineffective de son avocat pendant la procédure pénale principale. La présente décision ne tranche donc que les questions posées par les droits du prisonnier dans le cadre d’une procédure collatérale étatique à l’issue de laquelle est jugée le caractère adéquat ou non de l’avocat de la défense. Les implications financières de cette décision pour les états ne devraient pas être significatives.

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