Monday, June 27, 2016

Voisine v. United States, Docket 14-10154


Recklessness: Intent: Willfulness: Mens rea: Common law: Model Penal Code:

To commit an assault recklessly is to take that action with a certain state of mind (or mens rea)—in the dominant formulation, to “consciously disregard” a substantial risk that the conduct will cause harm to an­other. ALI, Model Penal Code §2.02(2)(c) (1962); Me. Rev. Stat. Ann., Tit. 17–A, §35(3) (Supp. 2015) (adopting that definition); see Farmer v. Brennan, 511 U. S. 825, 836–837 (1994) (noting that a person acts recklessly only when he disregards a substantial risk of harm “of which he is aware”). For purposes of comparison, to commit an as­sault knowingly or intentionally (the latter, to add yet another adverb, sometimes called “purposefully”) is to act with another state of mind respecting that act’s conse­quences—in the first case, to be “aware that harm is practically certain” and, in the second, to have that result as a “conscious object.” Model Penal Code §§2.02 (2)(a)–(b); Me. Rev. Stat. Ann., Tit. 17–A, §§35(1)–(2).

Recklessness was not a word in the common law’s standard lexicon, nor an idea in its conceptual framework.

(…) Watershed change in how state legislatures thought of mens rea after the Model Penal Code.

The common law traditionally used a variety of overlapping and, frankly, confusing phrases to describe culpable mental states—among them, specific intent, general intent, presumed intent, willfulness, and malice. See, e.g., Morissette v. United States, 342 U. S. 246, 252 (1952); Model Penal Code §2.02, Comment 1, at 230. Whether and where conduct that we would today describe as reckless fits into that obscure scheme is any­one’s guess.

(U.S.S.C., June 27, 2016, Voisine v. United States, Docket 14-10154, J. Kagan).

Les degrés de l’intention en droit pénal ou les divers types de conditions subjectives : par ordre de gravité décroissant : acte intentionnel (le résultat dommageable est l’objectif consciemment recherché), avec conscience (que le dommage est pratiquement certain), avec conscience mais sans égard aux conséquences (seul ce dernier cas qualifie de « recklessness).

Ainsi, agir avec « recklessness » implique un état d’esprit qui consiste à connaître la conséquence vraisemblable de l’acte, mais à ne pas en tenir compte, dans le sens qu’il n’importe pas pour l’auteur que ce résultat se produise ou non. Le résultat n’est pas recherché, mais il est accepté s’il se produit. Il s’agit d’une sorte d’indifférence quant au résultat.

Le terme « recklessness » n’est pas connu dans le répertoire de la Common law. Son sens ne s’insère pas non plus dans dite Common law. A cet égard, les législateurs ont compris la notion de « mens rea » d’une manière nouvelle après que le Code pénal modèle se fut penché sur cette question.

Il est remarqué que pour décrire les états mentaux coupables,  la Common law a traditionnellement utilisé toute une variété de termes qui se superposent en partie et qui induisent une certaine perplexité : « specific intent, general intent, presumed intent, willfulness, and malice ». Il appartient à chacun de deviner si et dans quelle mesure une conduite qui serait aujourd’hui qualifiée de « reckless » trouve sa place dans cette obscure classification.




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