Interest (California law): Interest (administrative proceedings): Damages:
Vested rights: Mandamus action:
The Civil Code defines “damages” as monetary compensation for one “who
suffers detriment from the unlawful act or omission of another.” (Civ. Code, § 3281.) Under specified conditions, an award of
damages may include an award of prejudgment interest pursuant to section
3287(a).
Section 3287(a) provides that “a person who is entitled to recover
damages certain, or capable of being made certain by calculation, and the right
to recover which is vested in the person upon a particular day, is entitled
also to recover interest thereon from that day, except when the debtor is
prevented by law, or by the act of the creditor from paying the debt. This section is applicable to recovery of
damages and interest from any debtor, including the state or any county, city,
city and county, municipal corporation, public district, public agency, or any
political subdivision of the state.”
(…) This is “an exception to the general rule that interest cannot be recovered
against a state or municipality.” (Sanders v. City of Los Angeles (1970) 3
Cal.3d 252, 262 (Sanders).)
We have recognized that an employee who brings a successful mandamus
action to recover wrongfully withheld salary payments may satisfy the
requirements of section 3287(a). In Mass v. Bd. of Education (1964) 61
Cal.2d 612 (Mass), we concluded that
a wrongfully suspended teacher was entitled to prejudgment interest as an
element of his damages when the local board of education was ordered to
reinstate him with full back pay. We
stated that section 3287(a) “authorizes prejudgment interest on salary payments
from the date of accrual to the entry of judgment.” (Mass,
supra, at p. 624.) We rejected the argument of the board that
interest accrued only “from the date when the board bore the legal duty to
reinstate plaintiff because until that time the ‘right to recover’ did not
‘vest’ in him” as required by section 3287(a).
(Mass, supra, at p. 625.) We
explained as follows: “The Civil Code requires vesting . . . only in
order to fix with sufficient certainty the time when the obligation accrues so
that interest should not be awarded on an amount before it is due. Each salary payment in the instant case
accrued on a date certain. Unless the
suspension itself can be sustained and the board thus relieved of any
obligation whatsoever, the salary payments became vested as of the dates they
accrued. If plaintiff had not been
wrongfully suspended, he would have obtained the benefit of the moneys paid as
of those dates; he has thus lost the natural growth and productivity of the
withheld salary in the form of interest.”
(Ibid.)
(…) Vesting in the context of section 3287(a) must be understood in the framework
of allowing prejudgment interest as a component of damages. (§ 3287(a) [“A person who is entitled to
recover damages . . . , is entitled also to recover interest
thereon”].) As such, it has long
been settled that the primary purpose of section 3287(a) “is to provide just
compensation to the injured party for loss of use of the [underlying] award
during the prejudgment period — in other words, to make the plaintiff whole as
of the date of the injury.” (Lakin v. Watkins Associated Industries (1993)
6 Cal.4th 644, 663; Uzyel v. Kadisha
(2010) 188 Cal.App.4th 866, 919.)
(…) Unemployment insurance administrative process this court discussed
in American Federation of Labor, 13
Cal.4th 1017. In American Federation of Labor, we considered the “narrow question”
of “whether an administrative law judge may award interest on a payment of
retroactive unemployment insurance benefits.”
(Id., at p. 1021.) We answered that question in the negative,
finding no express or implied authority for such an award. (Id.,
at pp. 1022-1023, 1042-1043.) Of
assistance here is our explanation that “under the administrative scheme of the
Unemployment Insurance Code, the EDD has no underlying monetary obligation to
the claimant until it determines the claimant is eligible for the
benefits.” (Id., at p. 1023.) “The
Unemployment Insurance Code allows the EDD, and unemployment insurance
claimants, a reasonable time to process each legitimate claim. Benefits are not due immediately after a
claim is filed following employment termination. Rather, they are due promptly only after a
claimant has established benefit eligibility. The statutory scheme thus
accounts for the fact that delays are inherent in the entitlement claim review
process and are necessary to ensure that only those claimants who have
established eligibility will receive benefits. . . . The delays inherent in this system are
not, however, tantamount to a ‘wrongful withholding’ of benefits giving rise to
a right to section 3287(a) prejudgment interest once the Board rules in favor
of the claimant.” (Id., at p. 1026, italics
added.) Only if the Board wrongfully denies benefits, we
explained, would the claimant be entitled to section 3287(a) interest as part
of a court award of “compensation for the egregious delay in receiving benefits caused by the necessity of filing a
mandamus action challenging the Board’s denial.” (American
Federation of Labor, supra, 13
Cal.4th at p. 1022.) “Claimants may
not argue that their benefits have been wrongfully
withheld until the Board erroneously determines they are ineligible
. . . .” (Id., at p. 1037.) “Thus, ‘the central theme of [American Federation of Labor] …
is that interest is not available absent an agency decision or action which has
resulted in wrongful withholding of, and corresponding delay in receiving,
benefits to which the claimant is entitled.’ ”
(Currie, 24 Cal.4th at
p. 1118.)
Les intérêts
moratoires en droit privé et administratif : le Code civil de Californie
définit la notion de dommages-intérêts comme une compensation monétaire au
profit de celui qui subit un préjudice du fait de l'acte illicite ou de
l'omission d'un tiers (cf. § 3281 du Code civil). Dans certaines circonstances,
les dommages-intérêts comprendront l'allocation d'intérêts (cf. § 3287(a) du
Code civil).
Dite Section
3287(a) stipule que celui qui peut prétendre à des dommages-intérêts certains,
ou qui peuvent être déterminés par calcul, a droit à des intérêts à compter du
premier jour à indemniser. C'est ce jour que naît le droit acquis ("vested
right") aux dommages-intérêts. Le jour à partir duquel des intérêts sont
dus sera différent si la loi ou les actes du créancier empêche le débiteur de
régler sa dette. Cette Section s'applique au recouvrement des dommages-intérêts
dus par n'importe quel débiteur, y compris l'état, un comté, une municipalité,
un district public, une administration, ou une subdivision politique de l'état.
Il s'agit d'une exception à la règle générale selon laquelle des intérêts ne
peuvent être perçus d'un état ou d'une municipalité.
La Cour a
jugé précédemment que satisfait aux conditions de la Section 3287(a) l'employé
partie gagnante dans la procédure en mandamus par lui déposée aux fins de
récupérer des salaires retenus à tort par son employeur. Par exemple, un
enseignant suspendu à tort s'est vu allouer des intérêts portant sur une
période précédant le Jugement, comme un élément de son dommage, le "board
of education" local étant condamné au fond à le réintégrer et à lui verser
l'ensemble de ses rémunérations échues. La Cour a rejeté l'argument du
"board" : celui-ci soutenait que les intérêts n'étaient dus que du
jour où le "board" était tenu de réintégrer l'employé parce que
jusque-là le droit au salaire passé n'était pas un droit acquis ("vested
right"). La Cour a exposé à cet égard que le Code civil prévoit la
condition du droit acquis pour déterminer avec suffisamment de précision le
jour auquel l'obligation de base est échue, de sorte que l'intérêt ne soit pas
fixé pour une date antérieure. En l'espèce, chaque salaire était exigible à une
date certaine. A moins que la suspension de fonction elle-même ne fut confirmée
et que le "board" ne fut relevé de ses obligations envers l'employé,
les salaires étaient dus à leurs échéances respectives. Chaque salaire est
"vested" à son échéance. Si le demandeur n'avait pas été suspendu à
tort, il aurait obtenu le bénéfice de ses rémunérations dès celles-ci dues et
payées. Du fait de la rétention de ses rémunérations, il a perdu la
productivité naturelle des salaires retenus, qui doit lui être restituée sous
forme d'intérêts.
La règle
générale est ensuite rappelée : la notion de "vesting" dans le
contexte de la Section 3287(a) doit être comprise dans le cadre du droit à des
intérêts antérieurs au Jugement comme partie du préjudice. Le but est
d'indemniser le demandeur de manière complète, dès la date du dommage.
En
assurance-chômage, la Cour s'est demandé si le Juge administratif peut allouer
des intérêts en condamnant au versement d'indemnités de chômage rétroactives.
La réponse fut négative, en l'absence d'autorité expresse ou tacite permettant
une telle allocation. En effet, selon le schéma du Code de l'assurance-chômage,
l'Employment Development Department (EDD) n'a pas d'obligation financière
envers le requérant jusqu'au jour où il détermine que celui-ci a droit à une
prestation. Le Code de l'assurance-chômage accorde à l'EDD et au requérant un
délai raisonnable pour déposer une requête en prestations et pour la traiter.
Les prestations de chômage ne sont pas dues immédiatement après le dépôt d'une
requête suite à une résiliation des relations de travail. Bien plutôt, elles
sont dues dès que le requérant établit qu'il remplit les conditions pour les
percevoir.
La
systématique de la loi tient compte du fait que des délais sont inhérents à la
procédure administrative et sont nécessaires pour s'assurer que les prestations
ne sont servies qu'à ceux qui remplissent les conditions. Les délais inhérents
à ce système ne sont cependant pas équivalents à une rétention illicite de
prestations donnant droit à des intérêts avant Jugement au sens de la Section
3287(a), une fois que le "board" a décidé en faveur du requérant. Ce
n'est que si le "board" refuse les prestations à tort que le
requérant peut percevoir des intérêts au sens de la Section 3287(a) comme
partie d'une indemnisation judiciaire en raison d'un délai inadmissible causé
par la nécessité de déposer une procédure en mandamus contre le refus du "board".
Un requérant ne peut pas soutenir que des prestations ont été retenues à tort
tant que le "board" n'a pas décidé à tort de refuser de les servir.
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