Monday, March 21, 2011

Felkner v. Jackson



Jury: Batson claim: Jackson raised a Batson claim, asserting that the prosecutor exercised peremptory challenges to exclude black prospective jurors on the basis of their race. See Batson v. Kentucky, 476 U. S. 79 (1986); Jackson renewed his Batson claim on direct appeal; the California Court of Appeal upheld the trial court’s denial of the Batson motion and affirmed Jackson’s convictions; after comparing Juror S to Juror 8, the court concluded that “Juror 8’s negative experience out of state and the car burglary is not comparable to Juror S’s 14 years of perceived harassment by law enforcement based in part on race.” As for Juror J, the court recognized that the prosecutor’s dismissal was based on her social services background—“a proper race-neutral reason”—and that this explained his different treatment of jurors with “backgrounds in law, bio-chemistry or environmental engineering.” The court also noted that the “prosecutor focused on Juror J’s internship experience” at the county jail.
After the California Supreme Court denied Jackson’s petition for review, Jackson sought federal habeas relief. The Federal District Court properly recognized that review of Jackson’s claim was governed by the Antiterrorism and Effective Death Penalty Act of 1996 (AEDPA). That law provides, in pertinent part, that federal habeas relief may not be granted unless the state court adjudication “resulted in a decision that was based on an unreasonable determination of the facts in light of the evidence presented in the State court proceeding.” 28 U. S. C. §2254(d)(2); the District Court therefore denied Jackson’s petition.
The Court of Appeals for the Ninth Circuit reversed in a three-paragraph unpublished memorandum opinion. 389 Fed. Appx. 640 (2010). In so doing, the court did not discuss any specific facts or mention the reasoning of the other three courts that had rejected Jackson’s claim. Instead, after setting forth the basic background legal principles in the first two paragraphs, the Court of Appeals offered a one-sentence conclusory explanation for its decision: “the prosecutor’s proffered race-neutral bases for peremptorily striking the two African-American jurors were not sufficient to counter the evidence of purposeful discrimination in light of the fact that two out of three prospective African-American jurors were stricken, and the record reflected different treatment of comparably situated jurors.”
That decision is as inexplicable as it is unexplained. It is reversed.
The Batson issue before us turns largely on an “evaluation of credibility.” 476 U. S., at 98, n. 21. The trial court’s determination is entitled to “great deference,” ibid., and “must be sustained unless it is clearly erroneous,” Snyder v. Louisiana, 552 U. S. 472, 477 (2008).
That is the standard on direct review. On federal habeas review, AEDPA “imposes a highly deferential standard for evaluating state-court rulings” and “demands that state-court decisions be given the benefit of the doubt.” Renico v. Lett, 559 U. S. ___, ___ (2010) (slip op., at 5); there was simply no basis for the Ninth Circuit to reach the opposite conclusion, particularly in such a dismissive manner (U.S.S.Ct., 21.03.11, Felkner v. Jackson, Per Curiam).

Jury : possibilité pour les parties au procès pénal d’exclure a priori des jurés de leur choix. Mais ce choix ne doit pas être motivé par des motifs discriminatoires. En l’espèce, le prévenu Jackson a soulevé une défense basée sur la jurisprudence Batson, soutenant que le procureur avait exercé son droit à exclure des jurés de manière discriminatoire, en excluant deux jurés noirs en raison de leur race. Les Tribunaux de l’état se sont prononcés comme suit : considérant par exemple la situation du Juré J, les Tribunaux ont déterminé que son exclusion par le procureur découlait de l’activité du juré en faveur des services sociaux, raison neutre du point de vue de la race, par conséquent admissible. Le juré J avait par ailleurs également travaillé pour la prison du comté.
Les prétentions de Jackson ont été rejetées par les Tribunaux inférieurs de l’état de Californie, puis par sa Cour Suprême. Jackson agit ensuite devant les cours fédérales sur la base du droit fédéral de l’habeas. La Cour Suprême fédérale juge que la cour de district fédérale a reconnu à juste titre que les prétentions de Jackson devaient être jugées à l’aune de la loi fédérale de 1996 contre le terrorisme et pour la peine de mort effective. Cette loi prévoit notamment que le remède fédéral de l’habeas ne peut être accordé que si la décision étatique résulte de considérations basées sur une détermination déraisonnable des faits à la lumière des preuves présentées. La cour de district fédérale rejeta ainsi les prétentions de Jackson. La cour d’appel fédérale pour le Neuvième circuit renversa dans une décision très courte de trois paragraphes non publiés. La cour d’appel n’a pas discuté les faits ni fait état des considérants à l’appui des décisions des cours antérieures.  Elle a conclu en une phrase que les justifications du procureur selon lesquelles l’exclusion des jurés était fondée sur des bases neutres quant à la race n’étaient pas suffisantes pour contrer la preuve d’un but discriminatoire, à la lumière des faits qui démontrent que deux des trois jurés afro-américains ont été écartés. En outre, le dossier montrerait l’existence de traitements différents s’agissant de jurés dans des situations comparables. La Cour Suprême fédérale renverse la décision du Neuvième circuit, la jugeant aussi inexplicable qu’inexpliquée. La Cour précise que la question pertinente découlant de la jurisprudence Batson consiste en une « évaluation de crédibilité ». Les décisions de la cour étatique de première instance bénéficient d’une grande déférence et doivent être confirmées à moins qu’elles ne soient clairement erronées. Tel est le standard applicable dans les procédures d’appel directes. S’agissant des procédures fédérales d’habeas, la loi fédérale de 1996 impose un critère de haute déférence pour évaluer les décisions des Tribunaux étatiques. Dite loi demande que les décisions étatiques soient mises au bénéfice du doute. C’est sur ces bases que la décision du Neuvième circuit a été annulée.

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