Securities: securities fraud class action, to fail to
disclose: securities fraud class action, alleging that petitioners (hereinafter
Matrixx) violated §10(b) of the Securities Exchange Act of 1934 and Securities
and Exchange Commission Rule10b–5 by failing to disclose reports of a possible
link between Matrixx’s leading product, Zicam Cold Remedy, and loss of smell
(anosmia), rendering statements made by Matrixx misleading; the complaint
adequately alleged information linking Zicam and anosmia that would have been
significant to a reasonable investor. It also held that Matrixx’s withholding
of information about reports of adverse effects and about pending lawsuits by
Zicam users gave rise to a strong inference of scienter.
Held: Respondents have stated a claim
under §10(b) and Rule 10b–5.
a ) To prevail on their claim, respondents must prove,
as relevant here, a material misrepresentation or omission by Matrixx and
scienter. See Stoneridge Investment Partners, LLC v. Scientific-Atlanta,
Inc., 552 U. S. 148, 157; under Basic Inc. v. Levinson, 485
U. S. 224, §10(b)’s materiality requirement is satisfied when there is “ ‘a
substantial likelihood that the disclosure of the omitted fact would have been
viewed by the reasonable investor as having significantly altered the “total
mix” of information made available.’ ” Id., at 231–232; Matrixx’s
premise that statistical significance is the only reliable indication of
causation is flawed. Both medical experts and the Food and Drug Administration
rely on evidence other than statistically significant data to establish an
inference of causation. It thus stands to reason that reasonable investors
would act on such evidence. Because adverse reports can take many forms,
assessing their materiality is a fact-specific inquiry, requiring consideration
of their source, content, and context. The question is whether a reasonable investor
would have viewed the nondisclosed information as having significantly altered
the “total mix” of information made available. Applying Basic’s “total
mix” standard here, respondents adequately pleaded materiality; respondents
have also adequately pleaded scienter, “ ‘a mental state embracing intent to
deceive, manipulate, or defraud,’ ” Tellabs, Inc. v. Makor Issues
& Rights, Ltd., 551 U. S. 308, 319; under the Private Securities
Litigation Reform Act of 1995, a complaint adequately pleads scienter “only if
a reasonable person would deem the inference of scienter cogent and at least as
compelling as any opposing inference one could draw from the facts alleged.” Id.,
at 324 (U.S.S.Ct., 22.03.11, Matrixx v. Siracusano, J. Sotomayor, unanimous).
Securities,
action de classe contre l’entreprise, motivée par une fraude à l’encontre de
l’investisseur, consistant à ne pas publier des informations déterminantes.
L’action de l’investisseur est ici fondée sur le §10(b) de la loi fédérale de
1934 sur les transactions en matière de Securities et sur la Règle 10b-5 de la
SEC. Est reprochée l’omission par l’entreprise de publier des rapports
établissant un lien possible entre la prise du produit pharmaceutique phare de
l’entreprise et la perte de l’odorat comme effet secondaire, rendant ainsi
trompeuses les déclarations faites par l’entreprise. C’est à juste titre que la
demande allègue que l’information liant le médicament à l’effet secondaire est
de nature significative pour un investisseur raisonnable. C’est également à
juste titre que le demandeur allègue que la rétention de l’information par
l’entreprise portant sur les rapports mentionnant l’effet secondaire, ainsi que
la rétention de l’information concernant l’existence de procédures déposées
contre l’entreprise par des consommateurs du médicament impliquent une forte
présomption d’intention. Par conséquent, la Cour juge que les demandeurs à
l’action de classe ont valablement établi les motifs permettant d’instruire
leur action.
Pour
l’emporter au fond, les demandeurs doivent prouver une fausse représentation
matérielle ou une omission, ainsi qu’une intention. Selon la jurisprudence
Basic v. Levinson, l’exigence de matérialité au sens de la Section §10(b) est
satisfaite lorsqu’existe une vraisemblance substantielle que la publication du
fait dissimulé aurait été considérée par un investisseur raisonnable comme un
événement qui aurait pu significativement modifier le « mélange
complet » d’informations disponibles. L’entreprise défenderesse allègue à
tort que seules des données statistiques peuvent constituer des indications
fiables s’agissant du critère de la causalité. En effet, aussi bien les experts
médicaux que la FDA se réfèrent à d’autres moyens de preuves que des données
statistiques pour inférer de la causalité. Il se conçoit ainsi qu’un
investisseur raisonnable se base lui aussi sur les autres critères, comme le
font les experts médicaux et la FDA. De manière générale, les rapports
défavorables à une entreprise défenderesse dans ce type de litiges peuvent
prendre des formes variées. Par conséquent, se prononcer sur leur matérialité
se fait au cas par cas, qui requiert la prise en compte de la source des
rapports, de leur contenu et de leur contexte. La question déterminante est
celle de savoir si un investisseur raisonnable aurait considéré l’information
dissimulée comme susceptible de modifier significativement le « mélange
complet » d’informations disponibles. En invoquant en l’espèce le standard
du « mélange total » découlant de la jurisprudence Basic, les
demandeurs ont plaidé la matérialité de manière suffisante. Ils ont également
plaidé l’intention de manière suffisante, soit un état mental qui implique
l’intention de tromper, de manipuler ou de frauder. Selon la loi fédérale de
1995 sur la réforme de la procédure en matière de « Private
Securities », un demandeur plaide l’intention de manière suffisante s’il
peut démontrer qu’une personne raisonnable considérerait l’inférence d’une
intention comme s’imposant, à tout le moins comme s’imposant autant que toute
autre inférence contraire que l’on pourrait tirer des faits de la cause.
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