Jury instructions: here death case; way to instruct: we
considered virtually the same Ohio jury instructions last Term in Smith v.
Spisak, 558 U. S. ___, ___ (2010) (slip op., at 7); in Beck, we
held that the death penalty may not be imposed “when the jury was not permitted
to consider a verdict of guilt of a lesser included non-capital offense, and
when the evidence would have supported such a verdict.” 447 U. S., at 627. We explained that such a scheme intolerably
enhances the “risk of an unwarranted conviction” because it “interjects
irrelevant considerations into the factfinding process, diverting the jury’s
attention from the central issue of whether the State has satisfied its burden
of proving beyond a reasonable doubt that the defendant is guilty of a capital
crime.” Id., at 638, 642. “Forcing the jury to choose between conviction
on the capital offense and acquittal,” we observed, “may encourage the jury to
convict for an impermissible reason—its belief that the defendant is guilty of
some serious crime and should be punished,” even when there is “some doubt with
respect to an element” of the capital offense. Id., at 632, 642, 637.
Because the scheme in Beck created a danger that the jury would resolve
any doubts in favor of conviction, we concluded that it violated due process.
See id., at 638, 643; the instructions here are surely not invalid under
our decision in Beck. The concern addressed in Beck was “the risk
of an unwarranted conviction” created when the jury is forced to choose
between finding the defendant guilty of a capital offense and declaring him
innocent of any wrongdoing. 447 U. S., at 637; our fundamental concern in Beck
was that a jury convinced that the defendant had committed some violent
crime but not convinced that he was guilty of a capital crime might nonetheless
vote for a capital conviction if the only alternative was to set the defendant
free with no punishment at all; the question here, however, concerns the
penalty phase, not the guilt phase, and we have already concluded that the
logic of Beck is not directly applicable to penalty phase proceedings.
In California v. Ramos, 463 U. S. 992 (1983), we rejected an
argument that Beck prohibited an instruction to “a capital sentencing
jury regarding the Governor’s power to commute a sentence of life without
possibility of parole.” 463 U. S., at 994, 1006–1009. In so doing, we noted the
“fundamental difference between the nature of the guilt/innocence determination
at issue in Beck and the nature of the life/death choice at the penalty
phase.” Id., at 1007. In light of that critical distinction, we observed
that “the concern of Beck regarding the risk of an unwarranted
conviction is simply not directly translatable to the deliberative process in
which the capital jury engages in determining the appropriate penalty.” Id.,
at 1009; the jurors in Mitts’s case could not have plausibly thought that if
they declined to recommend the death penalty Mitts would “escape all penalties
for his alleged participation in the crime.” Beck, supra, at 629.
They had just convicted him on two counts of aggravated murder and two counts
of attempted murder. They were specifically instructed that if they did not
find that the aggravating factors outweighed the mitigating factors—and
therefore did not recommend the death penalty—they would choose from two life
sentence options. There is accordingly no reason to believe that the jurors in
this case, unlike the jurors in Beck, could have been improperly
influenced by a fear that a decision short of death would have resulted in
Mitts walking free (U.S.S.Ct., 02.05.11, Bobby v. Mitts, Per Curiam).
Instructions données
au jury : ici dans un cas portant sur la peine capitale : dans la décision
Beck, la Cour a jugé que la peine de mort ne pouvait pas être imposée lorsqu’il
n’avait pas été permis au jury de considérer un jugement de culpabilité basée
sur une infraction moins grave inclue dans le faisceau de faits qui permet
l’application de la peine de mort, pour autant toutefois que les moyens de
preuve permettent de rendre un jugement ne retenant que la peine moins grave et
non la peine de mort. La Cour explique que se départir de la décision Beck à ce
niveau augmente de manière intolérable le risque d’une condamnation non
méritée, du fait que des considérations irrelevantes sont apportées dans le
processus d’établissement des faits, de sorte que l’attention du jury est
attirée hors de la question centrale, qui est celle de déterminer si
l’accusation a satisfait le fardeau de la preuve qui lui incombe, soit prouver
au-delà d’un doute raisonnable que le prévenu est coupable d’un crime puni de
la peine de mort. Contraindre le jury à choisir entre une condamnation à la
peine de mort ou un acquittement peut encourager le jury à condamner pour une
raison illicite, sur la base de sa conviction que le prévenu est coupable d’une
quelconque infraction grave et doit être puni, même s’il existe certains doutes
portant sur un élément permettant l’application de la peine capitale. Comme le
schéma décrit par la décision Beck crée un danger que le jury ne résolve la
problématique de ce doute en prononçant la peine capitale, cette situation
porte atteinte au droit à un procès équitable. Dans la présente affaire, les
instructions données au jury ne sont pas invalides au sens de la décision Beck.
La question qui se pose en l’espèce concerne la phase du procès qui porte sur
la détermination de la peine, non sur la détermination de la culpabilité, et la
Cour a déjà été amenée à juger que le raisonnement de la décision Beck n’était
pas directement applicable à la phase de fixation de la peine. Dans une
décision de 1983, la Cour a jugé que la décision Beck n’interdit pas
d’instruire un jury appelé à statuer sur l’application de la peine de mort que
le Gouverneur de l’état détient le pouvoir de commuer une peine de prison à vie
sans possibilité de libération anticipée. A cette occasion, la Cour a relevé la
différence fondamentale entre d’une part une détermination sur la culpabilité
ou l’innocence, et d’autre part une détermination sur le choix de la peine de
mort ou d’une autre peine dans la phase de détermination de la peine (une fois
la culpabilité établie dans une première phase du procès). A la lumière de
cette distinction fondamentale, la Cour a déclaré que le souci dans la décision
Beck s’agissant du risque du prononcé d’une peine imméritée n’était pas
directement applicable au processus délibératif dans lequel s’engage le jury
habilité à prononcer la peine de mort. Dans la présente espèce, les jurés ne
pouvaient avoir songé de manière plausible que s’ils déclinaient de recommander
la peine de mort, le condamné était susceptible d’échapper à toute peine pour
sa participation alléguée au crime. Ils venaient juste de le reconnaître
coupable de meurtre aggravé et de tentative de meurtre. Ils ont été
spécifiquement instruits que s’ils ne retenaient pas que les facteurs
aggravants pesaient davantage que les circonstances atténuantes (impliquant que
la peine de mort ne soit pas recommandée), ils avaient à choisir une parmi deux
formes de réclusion à perpétuité. Aucune raison par conséquent de penser que
les jurés dans cette affaire, au contraire des jurés dans l’affaire Beck,
auraient pu être improprement influencés par crainte qu’une décision autre que
la peine de mort aurait impliqué l’acquittement et la libération du prévenu.
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