Monday, May 2, 2011

Bobby v. Mitts



Jury instructions: here death case; way to instruct: we considered virtually the same Ohio jury instructions last Term in Smith v. Spisak, 558 U. S. ___, ___ (2010) (slip op., at 7); in Beck, we held that the death penalty may not be imposed “when the jury was not permitted to consider a verdict of guilt of a lesser included non-capital offense, and when the evidence would have supported such a verdict.” 447 U. S., at 627. We explained that such a scheme intolerably enhances the “risk of an unwarranted conviction” because it “interjects irrelevant considerations into the factfinding process, diverting the jury’s attention from the central issue of whether the State has satisfied its burden of proving beyond a reasonable doubt that the defendant is guilty of a capital crime.” Id., at 638, 642. “Forcing the jury to choose between conviction on the capital offense and acquittal,” we observed, “may encourage the jury to convict for an impermissible reason—its belief that the defendant is guilty of some serious crime and should be punished,” even when there is “some doubt with respect to an element” of the capital offense. Id., at 632, 642, 637. Because the scheme in Beck created a danger that the jury would resolve any doubts in favor of conviction, we concluded that it violated due process. See id., at 638, 643; the instructions here are surely not invalid under our decision in Beck. The concern addressed in Beck was “the risk of an unwarranted conviction” created when the jury is forced to choose between finding the defendant guilty of a capital offense and declaring him innocent of any wrongdoing. 447 U. S., at 637; our fundamental concern in Beck was that a jury convinced that the defendant had committed some violent crime but not convinced that he was guilty of a capital crime might nonetheless vote for a capital conviction if the only alternative was to set the defendant free with no punishment at all; the question here, however, concerns the penalty phase, not the guilt phase, and we have already concluded that the logic of Beck is not directly applicable to penalty phase proceedings. In California v. Ramos, 463 U. S. 992 (1983), we rejected an argument that Beck prohibited an instruction to “a capital sentencing jury regarding the Governor’s power to commute a sentence of life without possibility of parole.” 463 U. S., at 994, 1006–1009. In so doing, we noted the “fundamental difference between the nature of the guilt/innocence determination at issue in Beck and the nature of the life/death choice at the penalty phase.” Id., at 1007. In light of that critical distinction, we observed that “the concern of Beck regarding the risk of an unwarranted conviction is simply not directly translatable to the deliberative process in which the capital jury engages in determining the appropriate penalty.” Id., at 1009; the jurors in Mitts’s case could not have plausibly thought that if they declined to recommend the death penalty Mitts would “escape all penalties for his alleged participation in the crime.” Beck, supra, at 629. They had just convicted him on two counts of aggravated murder and two counts of attempted murder. They were specifically instructed that if they did not find that the aggravating factors outweighed the mitigating factors—and therefore did not recommend the death penalty—they would choose from two life sentence options. There is accordingly no reason to believe that the jurors in this case, unlike the jurors in Beck, could have been improperly influenced by a fear that a decision short of death would have resulted in Mitts walking free (U.S.S.Ct., 02.05.11, Bobby v. Mitts, Per Curiam).

Instructions données au jury : ici dans un cas portant sur la peine capitale : dans la décision Beck, la Cour a jugé que la peine de mort ne pouvait pas être imposée lorsqu’il n’avait pas été permis au jury de considérer un jugement de culpabilité basée sur une infraction moins grave inclue dans le faisceau de faits qui permet l’application de la peine de mort, pour autant toutefois que les moyens de preuve permettent de rendre un jugement ne retenant que la peine moins grave et non la peine de mort. La Cour explique que se départir de la décision Beck à ce niveau augmente de manière intolérable le risque d’une condamnation non méritée, du fait que des considérations irrelevantes sont apportées dans le processus d’établissement des faits, de sorte que l’attention du jury est attirée hors de la question centrale, qui est celle de déterminer si l’accusation a satisfait le fardeau de la preuve qui lui incombe, soit prouver au-delà d’un doute raisonnable que le prévenu est coupable d’un crime puni de la peine de mort. Contraindre le jury à choisir entre une condamnation à la peine de mort ou un acquittement peut encourager le jury à condamner pour une raison illicite, sur la base de sa conviction que le prévenu est coupable d’une quelconque infraction grave et doit être puni, même s’il existe certains doutes portant sur un élément permettant l’application de la peine capitale. Comme le schéma décrit par la décision Beck crée un danger que le jury ne résolve la problématique de ce doute en prononçant la peine capitale, cette situation porte atteinte au droit à un procès équitable. Dans la présente affaire, les instructions données au jury ne sont pas invalides au sens de la décision Beck. La question qui se pose en l’espèce concerne la phase du procès qui porte sur la détermination de la peine, non sur la détermination de la culpabilité, et la Cour a déjà été amenée à juger que le raisonnement de la décision Beck n’était pas directement applicable à la phase de fixation de la peine. Dans une décision de 1983, la Cour a jugé que la décision Beck n’interdit pas d’instruire un jury appelé à statuer sur l’application de la peine de mort que le Gouverneur de l’état détient le pouvoir de commuer une peine de prison à vie sans possibilité de libération anticipée. A cette occasion, la Cour a relevé la différence fondamentale entre d’une part une détermination sur la culpabilité ou l’innocence, et d’autre part une détermination sur le choix de la peine de mort ou d’une autre peine dans la phase de détermination de la peine (une fois la culpabilité établie dans une première phase du procès). A la lumière de cette distinction fondamentale, la Cour a déclaré que le souci dans la décision Beck s’agissant du risque du prononcé d’une peine imméritée n’était pas directement applicable au processus délibératif dans lequel s’engage le jury habilité à prononcer la peine de mort. Dans la présente espèce, les jurés ne pouvaient avoir songé de manière plausible que s’ils déclinaient de recommander la peine de mort, le condamné était susceptible d’échapper à toute peine pour sa participation alléguée au crime. Ils venaient juste de le reconnaître coupable de meurtre aggravé et de tentative de meurtre. Ils ont été spécifiquement instruits que s’ils ne retenaient pas que les facteurs aggravants pesaient davantage que les circonstances atténuantes (impliquant que la peine de mort ne soit pas recommandée), ils avaient à choisir une parmi deux formes de réclusion à perpétuité. Aucune raison par conséquent de penser que les jurés dans cette affaire, au contraire des jurés dans l’affaire Beck, auraient pu être improprement influencés par crainte qu’une décision autre que la peine de mort aurait impliqué l’acquittement et la libération du prévenu.



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