Water: appropriation: Article V(A) of the Yellowstone
River Compact ratified by Montana, Wyoming, and North Dakota provides:
“Appropriative rights to the beneficial uses of the water of the Yellowstone
River System existing in each signatory State as of January 1, 1950, shall
continue to be enjoyed in accordance with the laws governing the acquisition and
use of water under the doctrine of appropriation.” 65 Stat. 666; because
Article V(A) of the Compact incorporates the ordinary doctrine of appropriation
without significant qualification, and because in Wyoming and Montana that
doctrine allows appropriators to improve their irrigation systems, even to the
detriment of downstream appropriators, Montana’s increased-efficiency
allegation fails to state a claim for breach of the Compact under Article V(A);
background appropriation law principles do not support Montana’s position. The
doctrine of appropriation provides that rights to water for irrigation are
perfected and enforced in order of seniority, starting with the first person to
divert water from a natural stream and apply it to a “beneficial use.” Once perfected,
that water right is senior to any later appropriators’ rights and may be
fulfilled entirely before the junior appropriators get any water. However,
junior appropriators do acquire rights to the stream basically as it exists
when they find it. Under this no-injury rule, junior users may, subject to the
fulfillment of the senior users’ existing rights, prevent senior users from
enlarging their rights to the junior users’ detriment. Here, the question is
whether a switch to more efficient irrigation with less return flow is within
Wyoming’s pre-1950 users’ existing appropriative rights or is an improper
enlargement of that right. Although the law of return flows is an unclear area
of appropriation doctrine, the Special Master correctly concluded that Wyoming’s
pre-1950 users may switch to sprinkler irrigation; if Article V(A) were
intended to guarantee Montana a set quantity of water, it could have done so
plainly, as done in other compacts, e.g., the Colorado River Compact of
1922 (U.S.S.Ct., 02.05.11, Montana v. Wyoming, J. Thomas).
Droit sur les eaux
fluviales adjacentes à des propriétés foncières ; droit de captage à des fins
d’irrigation : ces droits peuvent faire l’objet de « compacts »,
sorte de contrats entre états (quand la rivière traverse plusieurs états) et
intégrés au droit fédéral. La présente espèce porte sur l’application du
compact passé par les états du Montana, Wyoming, et North Dakota, au sujet de
la Yellowstone River. Le compact prévoit que les droits de captage de l’eau
existant dans chaque état signataire au 1er janvier 1950 restent en
vigueur conformément aux lois régissant l’acquisition et l’usage de l’eau selon
la doctrine de l’appropriation (cf. 65 Stat. 666). La Cour juge dans la
présente affaire que le compact incorpore la doctrine ordinaire d’appropriation
sans spécifications significatives, et remarque que dans le Wyoming et le
Montana dite doctrine permet aux bénéficiaires d’une appropriation d’améliorer
leurs systèmes d’irrigation, cela même au détriment des bénéficiaires en aval.
La doctrine de l’appropriation prévoit que le droit de captage aux fins
d’irrigation est acquis et protégé par ordre de séniorité. Priorité est donnée
à la première personne qui détourne une partie du cours d’eau de son cours
naturel pour en tirer « un profit ». Une fois en place, le droit de
captage bénéficie de la priorité sur un droit de captage établit ultérieurement
et peut être exercé entièrement avant que le titulaire ultérieur ne puisse
capter de l’eau. En outre, un titulaire d’un droit ultérieur de captage
acquiert des droits sur le cours d’eau dans l’état où le cours d’eau se trouvait
quand est intervenu ce titulaire ultérieur. Selon la théorie de ne pas porter
préjudice aux bénéficiaires antérieurs, des usagers présents plus récemment
peuvent, en respectant le droit de captage complet de l’usager antérieur,
empêcher l’élargissement des droits de ce dernier au détriment de dit usager
ultérieur. La présente affaire pose la question de savoir s’il est permis à un
détenteur de droits de captage d’utiliser un système d’irrigation plus
efficient que celui employé précédemment, changement impliquant une moindre
quantité d’eau restituée, question examinée sous l’angle du droit
d’appropriation prévu par la législation du Wyoming telle qu’en vigueur avant
l’année 1950. Un tel changement du système d’irrigation est-il permis ou
constitue-t-il un élargissement illicite du droit d’appropriation ? Bien
que la législation sur la restitution des eaux captées constitue un domaine de
la doctrine de l'appropriation qui manque de clarté, le « Special
Master » (un spécialiste désigné par la Cour, chargé de rendre un rapport
sur diverses questions permettant la résolution judiciaire de l’espèce) a
correctement conclu qu’avant 1950, les usagers du Wyoming pouvaient changer
leur système d’irrigation en choisissant le système des
« sprinklers » modernes. Si le compact aurait dû être compris comme
garantissant au Montana une quantité d’eau déterminée, dit compact aurait pu le
dire explicitement, comme l’ont fait d’autres compacts, par exemple le compact
de 1922 relatif à la Colorado River.
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