Monday, June 25, 2012

Arizona v. U.S.



Immigration: the Federal Government’s broad, undoubted power over immi­gration and alien status rests, in part, on its constitutional power to “establish an uniform Rule of Naturalization,” Art. I, §8, cl. 4, and on its inherent sovereign power to control and conduct foreign relations, see Toll v. Moreno, 458 U. S. 1, 10. Federal governance is extensive and complex. Among other things, federal law specifies categories of aliens who are ineligible to be admitted to the United States, 8 U. S. C. §1182; requires aliens to register with the Federal Govern­ment and to carry proof of status, §§1304(e), 1306(a); imposes sanc­tions on employers who hire unauthorized workers, §1324a; and spec­ifies which aliens may be removed and the procedures for doing so, see §1227. Removal is a civil matter, and one of its principal features is the broad discretion exercised by immigration officials, who must decide whether to pursue removal at all. Immigration and Customs Enforcement (ICE), an agency within the Department of Homeland Security, is responsible for identifying, apprehending, and removing illegal aliens. It also operates the Law Enforcement Support Center, which provides immigration status information to federal, state, and local officials around the clock; the federal registration framework remains comprehensive. Because Congress has occupied the field, even complementary state regulation is impermissible; Section 5(C)’s criminal penalty stands as an obstacle to the federal regulatory system. The Immigration Reform and Control Act of 1986 (IRCA), a comprehensive framework for “combating the em­ployment of illegal aliens,” Hoffman Plastic Compounds, Inc. v. NLRB, 535 U. S. 137, 147, makes it illegal for employers to knowing­ly hire, recruit, refer, or continue to employ unauthorized workers, 8 U. S. C. §§1324a(a)(1)(A), (a)(2), and requires employers to verify pro­spective employees’ employment authorization status, §1324a(a)(1)(B), (b). It imposes criminal and civil penalties on em­ployers, §§1324a(e)(4), (f), but only civil penalties on aliens who seek, or engage in, unauthorized employment, e.g., §§1255(c)(2), (c)(8). IRCA’s express preemption provision, though silent about whether additional penalties may be imposed against employees, “does not bar the ordinary working of conflict pre-emption principles” or impose a “special burden” making it more difficult to establish the preemption of laws falling outside the clause. Geier v. American Honda Motor Co., 529 U. S. 861, 869–872. The correct instruction to draw from the text, structure, and history of IRCA is that Congress decided it would be inappropriate to impose criminal penalties on unauthorized em­ployees. It follows that a state law to the contrary is an obstacle to the regulatory system Congress chose; by authorizing state and local officers to make warrantless arrests of certain aliens suspected of being removable, §6 too creates an obstacle to federal law. As a general rule, it is not a crime for a removable alien to remain in the United States. The federal scheme instructs when it is appropriate to arrest an alien during the removal process. The Attorney General in some circumstances will issue a warrant for trained federal immigration officers to execute. If no fed­eral warrant has been issued, these officers have more limited au­thority. They may arrest an alien for being “in the United States in violation of any immigration law or regulation,” for example, but on­ly where the alien “is likely to escape before a warrant can be ob­tained.” §1357(a)(2). Section 6 attempts to provide state officers with even greater arrest authority, which they could exercise with no in­struction from the Federal Government. This is not the system Con­gress created. Federal law specifies limited circumstances in which state officers may perform an immigration officer’s functions. This includes instances where the Attorney General has granted that au­thority in a formal agreement with a state or local government. See, e.g., §1357(g)(1). Although federal law permits state officers to “coop­erate with the Attorney General in the identification, apprehension, detention, or removal of aliens not lawfully present in the United States,” §1357(g)(10)(B), this does not encompass the unilateral deci­sion to detain authorized by §6 (U.S.S.Ct., 25.06.12, Arizona v. U.S., J. Kennedy).

Immigration : le Gouvernement fédéral détient de larges compétences portant sur les questions d’immigration et de statut des étrangers. Ces compétences dérivent de la Constitution fédérale, qui attribue au Gouvernement fédéral le pouvoir d’établir des règles uniformes en matière de naturalisation. Elles dérivent également de son pouvoir souverain inhérent de contrôler et de conduire les affaires étrangères. Le droit fédéral décrit notamment les catégories d’étrangers qui ne sont pas admis aux Etats-Unis. Il impose aux étrangers une obligation de s’enregistrer auprès de l’autorité fédérale et de porter la preuve de leurs statuts. Il impose des sanctions aux employeurs qui engagent des employés dépourvus d’autorisation. Il précise quels étrangers peuvent être renvoyés du pays et définit les procédures à cet égard. Le renvoi relève du droit civil et l’une de ses principales caractéristiques consiste dans la large discrétion exercée par les autorités en matière d’immigration, qui doivent décider si elles entendent ou non engager la procédure de renvoi. L’administration de l’immigration et des douanes, une agence du Département de la sécurité intérieure, est responsable de l’identification, de l’appréhension et du renvoi des étrangers en situation illégale. Cette administration est également responsable du centre de support à l’exécution des lois en matière d’immigration, qui apporte des informations aux autorités fédérales, étatiques et locales portant sur les questions d’immigration. Tout ce corps de droit fédéral ne laisse aucune place à du droit complémentaire étatique. La loi fédérale de 1986 sur la réforme du droit de l’immigration vise à combattre l’emploi de travailleurs illégaux et impose aux employeurs de vérifier le statut d’un employé potentiel. La loi impose des peines civiles et pénales aux employeurs en infraction, et seulement des sanctions civiles aux employés en situation de travail irrégulière. Dite loi fédérale de 1986 prévoit une clause de préemption en faveur du droit fédéral, de sorte que la loi d’un état ne saurait imposer de sanctions pénales aux employés en situation irrégulière. Les états ne peuvent pas davantage autoriser des arrestations sans warrant de certains étrangers susceptibles d’être renvoyés. De manière générale, un étranger qui peut être renvoyé du territoire national mais qui y reste ne commet pas un crime. C’est le droit fédéral qui indique à quel moment il est approprié d’arrêter un étranger pendant le processus de renvoi. L’administration de l’immigration peut arrêter un étranger pour séjour illégal aux Etats-Unis, mais seulement si l’étranger présente un risque de fuite vraisemblable avant qu’un warrant ne puisse être obtenu. Les autorités d’un état ne peuvent pas se substituer aux autorités fédérales en cette matière. Le droit fédéral spécifie les circonstances limitées dans lesquelles les forces de l’ordre d’un état peuvent exercer les attributions de l’autorité fédérale en matière d’immigration. Ainsi en est-il par exemple lorsque le Procureur général a attribué de telles compétences par un accord formel avec le gouvernement d’un état ou avec une autorité administrative locale. Enfin, bien que le droit fédéral autorise les autorités d’un état à coopérer avec le Procureur général dans le cadre de l’identification, de l’appréhension, de la détention, et du renvoi d’étrangers illégalement présents aux Etats-Unis, les états ne sont pas autorisés à incarcérer de manière unilatérale.

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