Vagueness, due process, first amendment: because the
Commission failed to give Fox or ABC fair notice prior to the broadcasts in
question that fleeting expletives and momentary nudity could be found
actionably indecent, the Commission’s standards as applied to these broadcasts
were vague; the fundamental principle that laws regulating persons or entities
must give fair notice of what conduct is required or proscribed, see, e.g.,
Connally v. General Constr. Co., 269 U. S. 385, 391, is essential
to the protections provided by the Fifth Amendment’s Due Process Clause, see United
States v. Williams, 553 U. S. 285, 304, which requires the
invalidation of impermissibly vague laws. A conviction or punishment fails to
comply with due process if the statute or regulation under which it is
obtained “fails to provide a person of ordinary intelligence fair notice of
what is prohibited, or is so standardless that it authorizes or encourages
seriously discriminatory enforcement.” Ibid. The void for vagueness
doctrine addresses at least two connected but discrete due process concerns: regulated
parties should know what is required of them so they may act accordingly; and
precision and guidance are necessary so that those enforcing the law do not act
in an arbitrary or discriminatory way. When speech is involved, rigorous
adherence to those requirements is necessary to ensure that ambiguity does not
chill protected speech.
These concerns are implicated here, where the
broadcasters claim that the lengthy procedural history of their cases shows
that they did not have fair notice of what was forbidden. Under the 2001
Guidelines in force when the broadcasts occurred, a key consideration was
“whether the material dwelled on or repeated at length” the offending
description or depiction, but in the 2004 Golden Globes Order, issued
after the broadcasts, the Commission changed course and held that fleeting
expletives could be a statutory violation. It then applied this new principle
to these cases. Its lack of notice to Fox and ABC of its changed interpretation
failed to give them “fair notice of what is prohibited.” Williams, supra,
at 304; it is necessary to make three observations about this decision’s scope.
First, because the Court resolves these cases on fair notice grounds under the
Due Process Clause, it need not address the First Amendment implications of the
Commission’s indecency policy or reconsider Pacifica at this time.
Second, because the Court rules that Fox and ABC lacked notice at the time of
their broadcasts that their material could be found actionably indecent under
then-existing policies, the Court need not address the constitutionality of
the current indecency policy as expressed in the Golden Globes Order and
subsequent adjudications. Third, this opinion leaves the Commission free to
modify its current indecency policy in light of its determination of the public
interest and applicable legal requirements and leaves courts free to review the
current, or any modified, policy in light of its content and application (U.S.S.Ct.,
21.06.12, FCC v. Fox Television Stations, Inc., J. Kennedy).
Une application d’une
loi ou d’une réglementation administrative trop vague peut être annulée sous
l’angle du droit à un procès équitable, tout spécialement si l’affaire implique
le Premier Amendement de la Constitution fédérale : en l’espèce, du fait
que la commission administrative a manqué de donner à deux chaînes de
télévision une notification équitable avant les diffusions litigieuses d’émissions
impliquant notamment une scène de nudité momentanée susceptible d’être
actionnée pour indécence, les standards de la commission administrative, tels
qu’appliqués à cette émission, doivent être qualifiés de vague. Le principe
fondamental selon lequel les lois qui régissent la conduite à tenir par des
personnes physiques ou morales doivent donner notification équitable expliquant
quelles conduites sont autorisées ou interdites constitue un principe essentiel
sous l’angle de la protection du droit à un procès équitable au sens du
Cinquième Amendement. Cet Amendement requiert l’invalidation des lois trop
vagues. Une condamnation n’est ainsi pas conforme au droit à un procès
équitable si la loi ou la règle administrative à la base de dite condamnation ne
donne pas une notification équitable à une personne d’intelligence ordinaire de
ce qui est prohibé. Il en va de même s’agissant d’une loi qui serait à ce point
dépourvue de critères définis qu’elle autoriserait ou encouragerait une
application sérieusement discriminatoire. La doctrine de nullité pour cause de
caractère vague se rapporte au moins à deux questions, connectées mais
discrètes, liées au droit à un procès équitable : les parties dont la
conduite est réglée doivent savoir ce qui est attendu d’elles, de sorte
qu’elles puissent se conformer aux exigences posées. Et la règle de conduite
doit être précise et doit pouvoir servir de guide à ceux qui doivent
l’appliquer, de manière à éviter une mise en œuvre arbitraire ou
discriminatoire. Lorsque la notion d’expression est impliquée, une adhérence
rigoureuse à ces exigences est nécessaire pour s’assurer qu’aucune ambiguïté ne
tempère la protection de la liberté d’expression. Les notions décrites
ci-dessus s’appliquent dans la présente espèce, où les diffuseurs soutiennent
que la longue histoire procédurale de leurs cas démontre qu’ils n’ont pas été
mis au bénéfice d’une notification équitable d’un changement de pratique de la
commission relativement à ce qui est interdit. En effet, selon ses anciennes
lignes directrices de 2001, en force lorsque les émissions litigieuses ont été
diffusées, une considération clé impliquant violation de la réglementation
consistait à savoir si la partie prohibée de l’émission se répétait ou se
prolongeait dans le temps. Mais une ordonnance rendue en 2004, soit après les
diffusions litigieuses, a modifié les conditions de prohibition, supprimant la
condition de répétition ou de longueur de temps. La commission appliqua ses
nouveaux standards à la présente affaire, déjà pendante. La Cour juge que
l’absence de notification de ce changement d’interprétation aux deux chaînes de
télévision implique qu’une notification équitable de ce qui est interdit n’a
pas été donnée. La Cour poursuit en indiquant qu’il est nécessaire de faire
trois observations au sujet du cadre de la présente décision : tout
d’abord, du fait que la Cour résout la présente affaire sur la base de la
notion de notification équitable exigée par le droit à un procès lui aussi
équitable, elle ne se prononce pas sur les implications qui pourraient découler
du Premier Amendement s’agissant de la politique de la commission
administrative liée à la notion d’indécence. Ensuite, du fait que la Cour juge
que les deux chaînes de télévision n’ont pas reçu notification, à l’époque de
la diffusion des émissions, qu’une partie de leur contenu pourrait être
actionnable pour indécence selon les règles prévalant à l’époque de la
diffusion, la Cour n’a pas besoin de se prononcer sur la constitutionnalité de
la politique actuelle de la commission administrative relativement à la
question de la notion d’indécence. Enfin, la présente décision laisse libre la
commission administrative de modifier sa politique actuelle relative à la
notion d’indécence à la lumière de sa détermination de la notion d’intérêt
public et à la lumière de son appréciation des exigences légales applicables.
La présente décision laisse également les Tribunaux libres de revoir la
politique actuelle de la commission administrative, ou sa politique future, à
la lumière de son contenu et de son application.
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