Monday, June 4, 2012

Armour v. Indianapolis



Equal Protection Clause: rational basis: the City had a rational basis for its distinction and thus did not violate the Equal Protection Clause; for decades, Indianapolis (City) funded sewer projects using Indiana’s Barrett Law, which permitted cities to apportion a public improve­ment project’s costs equally among all abutting lots. Under that sys­tem, a city would create an initial assessment, dividing the total es­timated cost by the number of lots and making any necessary adjustments. Upon a project’s completion, the city would issue a final lot-by-lot assessment. Lot owners could elect to pay the assessment in a lump sum or over time in installments. After the City completed the Brisbane/Manning Sanitary Sewers Project, it sent affected homeowners formal notice of their payment obligations. Of the 180 affected homeowners, 38 elected to pay the lump sum. The following year, the City abandoned Barrett Law fi­nancing and adopted the Septic Tank Elimination Program (STEP), which financed projects in part through bonds, thereby lowering indi­vidual owner’s sewer-connection costs. In implementing STEP, the City’s Board of Public Works enacted a resolution forgiving all as­sessment amounts still owed pursuant to Barrett Law financing. Homeowners who had paid the Brisbane/Manning Project lump sum received no refund, while homeowners who had elected to pay in in­stallments were under no obligation to make further payments. The 38 homeowners who paid the lump sum asked the City for a refund, but the City denied the request. Thirty-one of these home­owners brought suit in Indiana state court claiming, in relevant part, that the City’s refusal violated the Federal Equal Protection Clause. The trial court granted summary judgment to the homeowners, and the State Court of Appeals affirmed. The Indiana Supreme Court re­versed, holding that the City’s distinction between those who had al­ready paid and those who had not was rationally related to its legiti­mate interests in reducing administrative costs, providing financial hardship relief to homeowners, transitioning from the Barrett Law system to STEP, and preserving its limited resources; the City’s classification does not involve a fundamental right or suspect classification. See Heller v. Doe, 509 U. S. 312, 319–320. Its subject matter is local, economic, social, and commercial. See United States v. Carolene Products Co., 304 U. S. 144, 152. It is a tax classi­fication. See Regan v. Taxation With Representation of Wash., 461 U. S. 540, 547. And no one claims that the City has discriminated against out-of-state commerce or new residents. Cf. Hooper  v. Berna­lillo County Assessor, 472 U. S. 612. Hence, the City’s distinction does not violate the Equal Protection Clause as long as “there is any reasonably conceivable state of facts that could provide a rational ba­sis for the classification,” FCC v. Beach Communications, Inc., 508 U. S. 307, 313, and the “ ‘burden is on the one attacking the classifi­cation to negative every conceivable basis which might support it,’ ” Heller, supra, at 320; administrative concerns can ordinarily justify a tax-related dis­tinction, see, e.g., Carmichael v. Southern Coal & Coke Co., 301 U. S. 495, 511–512, and the City’s decision to stop collecting outstanding Barrett Law debts finds rational support in the City’s administrative concerns. After the City switched to the STEP system, any decision to continue Barrett Law debt collection could have proved complex and expensive. It would have meant maintaining an administrative system for years to come to collect debts arising out of 20-plus differ­ent construction projects built over the course of a decade, involving monthly payments as low as $25 per household, with the possible need to maintain credibility by tracking down defaulting debtors and bringing legal action; fi­nally, the rationality of the distinction draws support from the fact that the line that the City drew—distinguishing past payments from future obligations—is well known to the law. See, e.g., 26 U. S. C. §108(a)(1)(E); petitioners have not shown that the admin­istrative concerns are too insubstantial to justify the classification (U.S.S.Ct., 04.06.12, Armour v. Indianapolis, J. Breyer).

Clause d’égalité devant la loi : critère du test rationnel : dans cette affaire, la politique de taxation par une ville d’un groupe de propriétaires fonciers ne contrevient pas au principe d’égalité. Une distinction entre contribuables ne viole en effet pas la Clause d’égalité aussi longtemps qu’il existe un état de fait raisonnablement concevable qui puisse apporter une base rationnelle à la classification. Quant à lui, le fardeau de la preuve incombe à celui qui attaque la classification sous l’angle de l’égalité devant la loi. Il lui incombe de contester avec succès l’existence d’une quelconque base rationnelle pouvant justifier la classification opérée par la collectivité publique. En l’espèce, la ville d’Indianapolis finançait des projets de collection des eaux usées en prélevant une taxe auprès des propriétaires d’habitations nouvelles bénéficiant elles aussi des nouvelles canalisations des eaux usées. Les propriétaires de fonds pouvaient choisir de payer la taxe en une seule fois, ou alors par acomptes. Dans le cadre de l’un des projets, la ville a ainsi envoyé sa facture à l’ensemble des propriétaires concernés, et certains d’entre eux ont payé de suite la totalité de la taxe. L’année suivante, la ville a modifié son système de financement de ces projets. Une nouvelle loi prévoit que le financement sera réalisé en partie par la souscription publique d’obligations, réduisant ainsi la part à charge des propriétaires fonciers concernés. Dans la foulée, la ville a décidé d’abandonner les créances contre les propriétaires qui avaient choisi le système de paiements par acomptes. Pour autant, les propriétaires qui avaient choisi le paiement en une fois n’ont pas été remboursés. Ils ont dès lors saisi le Tribunal étatique, en invoquant que la solution choisie par la ville viole le principe de l’égalité devant la loi tel que déduit de la Constitution fédérale. Après recours, la Cour Suprême de l’état de l’Indiana juge, avec raison selon la Cour Suprême fédérale, que la Clause d’égalité n’est pas violée, au motif que la distinction faite par la ville est rationnellement reliée à son intérêt légitime à la réduction des frais administratifs, à son choix d’apporter un soutien aux propriétaires éprouvant des difficultés de paiement, et à son intérêt de préserver ses ressources limitées. La classification effectuée par la ville n’implique aucun droit fondamental ni aucune classification suspecte. L’objet de la présente affaire est de nature locale, économique, sociale, et commerciale. Il s’agit d’une classification fiscale. Et aucune partie ne soutient dans cette affaire que la ville ait procédé à une discrimination dirigée contre le commerce inter-états, ou contre les nouveaux résidents. Par conséquent, dans la mesure où la ville peut se prévaloir d’un état de fait raisonnablement concevable pouvant apporter une base rationnelle à la classification, aucune violation de la Clause d’égalité ne saurait être retenue. Des préoccupations administratives peuvent ordinairement justifier une distinction fiscale. Pour la ville, continuer sous le nouveau système à procéder au recouvrement des paiements par acomptes aurait signifié de maintenir un système administratif à cette fin pendant des années, avec le fardeau additionnel de procéder au recouvrement judiciaires des arriérés, portant parfois sur des sommes mensuelles de 25 dollars. Ainsi, les propriétaires recourants n’ont pas démontré que les justifications administratives avancées par la ville sont par trop insubstantielles pour justifier la classification en question.

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