Equal Protection Clause: rational basis: the
City had a rational basis for its distinction and thus did not violate the
Equal Protection Clause; for decades, Indianapolis (City) funded sewer projects
using Indiana’s Barrett Law, which permitted cities to apportion a public
improvement project’s costs equally among all abutting lots. Under that system,
a city would create an initial assessment, dividing the total estimated cost
by the number of lots and making any necessary adjustments. Upon a project’s
completion, the city would issue a final lot-by-lot assessment. Lot owners
could elect to pay the assessment in a lump sum or over time in installments.
After the City completed the Brisbane/Manning Sanitary Sewers Project, it sent
affected homeowners formal notice of their payment obligations. Of the 180
affected homeowners, 38 elected to pay the lump sum. The following year, the
City abandoned Barrett Law financing and adopted the Septic Tank Elimination
Program (STEP), which financed projects in part through bonds, thereby lowering
individual owner’s sewer-connection costs. In implementing STEP, the City’s
Board of Public Works enacted a resolution forgiving all assessment amounts
still owed pursuant to Barrett Law financing. Homeowners who had paid the
Brisbane/Manning Project lump sum received no refund, while homeowners who had
elected to pay in installments were under no obligation to make further
payments. The 38 homeowners who paid the lump sum asked the City for a refund,
but the City denied the request. Thirty-one of these homeowners brought suit
in Indiana state court claiming, in relevant part, that the City’s refusal
violated the Federal Equal Protection Clause. The trial court granted summary
judgment to the homeowners, and the State Court of Appeals affirmed. The
Indiana Supreme Court reversed, holding that the City’s distinction between
those who had already paid and those who had not was rationally related to its
legitimate interests in reducing administrative costs, providing financial
hardship relief to homeowners, transitioning from the Barrett Law system to
STEP, and preserving its limited resources; the City’s classification does not
involve a fundamental right or suspect classification. See Heller v. Doe, 509 U. S. 312, 319–320. Its subject matter is local,
economic, social, and commercial. See United
States v. Carolene Products Co.,
304 U. S. 144, 152. It is a tax classification. See Regan v. Taxation With
Representation of Wash., 461 U. S. 540, 547. And no one claims that the
City has discriminated against out-of-state commerce or new residents. Cf. Hooper
v. Bernalillo County
Assessor, 472 U. S. 612. Hence, the City’s distinction does not violate
the Equal Protection Clause as long as “there is any reasonably conceivable
state of facts that could provide a rational basis for the classification,” FCC v. Beach Communications, Inc., 508 U. S. 307, 313, and the “
‘burden is on the one attacking the classification to negative every
conceivable basis which might support it,’ ” Heller, supra, at 320; administrative concerns can ordinarily
justify a tax-related distinction, see, e.g.,
Carmichael v. Southern Coal & Coke Co., 301 U.
S. 495, 511–512, and the City’s decision to stop collecting outstanding Barrett
Law debts finds rational support in the City’s administrative concerns. After
the City switched to the STEP system, any decision to continue Barrett Law debt
collection could have proved complex and expensive. It would have meant
maintaining an administrative system for years to come to collect debts arising
out of 20-plus different construction projects built over the course of a
decade, involving monthly payments as low as $25 per household, with the
possible need to maintain credibility by tracking down defaulting debtors and
bringing legal action; finally, the rationality of the distinction draws
support from the fact that the line that the City drew—distinguishing past
payments from future obligations—is well known to the law. See, e.g., 26 U. S. C. §108(a)(1)(E); petitioners
have not shown that the administrative concerns are too insubstantial to
justify the classification (U.S.S.Ct., 04.06.12, Armour v. Indianapolis, J.
Breyer).
Clause d’égalité devant la loi : critère du test rationnel : dans cette
affaire, la politique de taxation par une ville d’un groupe de propriétaires
fonciers ne contrevient pas au principe d’égalité. Une distinction entre
contribuables ne viole en effet pas la Clause d’égalité aussi longtemps qu’il
existe un état de fait raisonnablement concevable qui puisse apporter une base
rationnelle à la classification. Quant à lui, le fardeau de la preuve incombe à
celui qui attaque la classification sous l’angle de l’égalité devant la loi. Il
lui incombe de contester avec succès l’existence d’une quelconque base
rationnelle pouvant justifier la classification opérée par la collectivité
publique. En l’espèce, la ville d’Indianapolis finançait des projets de
collection des eaux usées en prélevant une taxe auprès des propriétaires
d’habitations nouvelles bénéficiant elles aussi des nouvelles canalisations des
eaux usées. Les propriétaires de fonds pouvaient choisir de payer la taxe en
une seule fois, ou alors par acomptes. Dans le cadre de l’un des projets, la
ville a ainsi envoyé sa facture à l’ensemble des propriétaires concernés, et
certains d’entre eux ont payé de suite la totalité de la taxe. L’année
suivante, la ville a modifié son système de financement de ces projets. Une
nouvelle loi prévoit que le financement sera réalisé en partie par la
souscription publique d’obligations, réduisant ainsi la part à charge des
propriétaires fonciers concernés. Dans la foulée, la ville a décidé
d’abandonner les créances contre les propriétaires qui avaient choisi le
système de paiements par acomptes. Pour autant, les propriétaires qui avaient
choisi le paiement en une fois n’ont pas été remboursés. Ils ont dès lors saisi
le Tribunal étatique, en invoquant que la solution choisie par la ville viole
le principe de l’égalité devant la loi tel que déduit de la Constitution
fédérale. Après recours, la Cour Suprême de l’état de l’Indiana juge, avec
raison selon la Cour Suprême fédérale, que la Clause d’égalité n’est pas violée,
au motif que la distinction faite par la ville est rationnellement reliée à son
intérêt légitime à la réduction des frais administratifs, à son choix
d’apporter un soutien aux propriétaires éprouvant des difficultés de paiement,
et à son intérêt de préserver ses ressources limitées. La classification
effectuée par la ville n’implique aucun droit fondamental ni aucune
classification suspecte. L’objet de la présente affaire est de nature locale, économique,
sociale, et commerciale. Il s’agit d’une classification fiscale. Et aucune
partie ne soutient dans cette affaire que la ville ait procédé à une
discrimination dirigée contre le commerce inter-états, ou contre les nouveaux
résidents. Par conséquent, dans la mesure où la ville peut se prévaloir d’un
état de fait raisonnablement concevable pouvant apporter une base rationnelle à
la classification, aucune violation de la Clause d’égalité ne saurait être
retenue. Des préoccupations administratives peuvent ordinairement justifier une
distinction fiscale. Pour la ville, continuer sous le nouveau système à
procéder au recouvrement des paiements par acomptes aurait signifié de
maintenir un système administratif à cette fin pendant des années, avec le
fardeau additionnel de procéder au recouvrement judiciaires des arriérés,
portant parfois sur des sommes mensuelles de 25 dollars. Ainsi, les
propriétaires recourants n’ont pas démontré que les justifications administratives
avancées par la ville sont par trop insubstantielles pour justifier la
classification en question.
No comments:
Post a Comment