First Amendment: The Stolen Valor Act makes it a crime
to falsely claim receipt of military decorations or medals and provides an
enhanced penalty if the Congressional Medal of Honor is involved. 18 U. S. C.
§§704 (b), (c). Respondent pleaded guilty to a charge of falsely claiming that
he had received the Medal of Honor, but reserved his right to appeal his claim
that the Act is unconstitutional. The Ninth Circuit reversed, finding the Act
invalid under the First Amendment. Held:
The judgment is affirmed.
The Constitution “demands that content-based
restrictions on speech be presumed invalid . . . and that the Government bear
the burden of showing their constitutionality.” Ashcroft v. American
Civil Liberties Union, 542 U. S. 656, 660. Content-based restrictions
on speech have been permitted only for a few historic categories of speech,
including incitement, obscenity, defamation, speech integral to criminal
conduct, so-called “fighting words,” child pornography, fraud, true threats,
and speech presenting some grave and imminent threat the Government has the
power to prevent.
Absent from these few categories is any general
exception for false statements; the Act should be read as criminalizing only
false factual statements made with knowledge of their falsity and with intent
that they be taken as true. Although the Court has frequently said or implied
that false factual statements enjoy little First Amendment protection, see, e.g., Gertz v. Robert Welch, Inc., 418 U. S. 323,
340, those statements cannot be read to mean “no protection at all.” False factual
statements serve useful human objectives in many contexts. Moreover, the threat
of criminal prosecution for making a false statement can inhibit the speaker
from making true statements, thereby “chilling” a kind of speech that lies at
the First Amendment’s heart. See id., at
340−341. And the pervasiveness of false factual statements provides a weapon to
a government broadly empowered to prosecute falsity without more. Those who are
unpopular may fear that the government will use that weapon selectively against
them. Although there are many statutes and common-law doctrines making the
utterance of certain kinds of false statements unlawful, they tend to be
narrower than the Act, in that they limit the scope of their application in
various ways, for example, by requiring proof of specific harm to identifiable
victims. The Act lacks any such limiting features. Although it prohibits only
knowing and intentional falsehoods about readily verifiable facts within the
personal knowledge of the speaker, it otherwise ranges broadly, and that
breadth means that it creates a significant risk of First Amendment harm. (c)
The Act nonetheless has substantial justification. It seeks to protect the
interests of those who have sacrificed their health and life for their country
by seeking to preserve intact the country’s recognition of that sacrifice in
the form of military honors. (d) It may, however, be possible substantially to
achieve the Government’s objective in less burdensome ways. The First
Amendment risks flowing from the Act’s breadth of coverage could be diminished
or eliminated by a more finely tailored statute, for example, a statute that
requires a showing that the false statement caused specific harm or is focused
on lies more likely to be harmful or on contexts where such lies are likely to
cause harm (U.S.S.Ct., 28.06.12, U.S. v. Alvarez, J. Kennedy).
Premier Amendement : la loi fédérale sur les valeurs dérobées qualifie
de crime le fait d’affirmer à tort avoir reçu une décoration ou une médaille
militaire. Une peine aggravée est prévue si la Congressional Medal of Honor est
concernée. Le prévenu a plaidé coupable de la commission de l’infraction de
prétendre à tort avoir reçu la Medal of Honor, mais il a réservé son droit
d’appeler de la décision en ce qu’elle porte sur la question de la
constitutionnalité de la loi fédérale précitée. Le Neuvième Circuit fédéral a
renversé la décision de première instance, considérant la loi contraire au
Premier Amendement. La Cour Suprême fédérale confirme la décision du Neuvième Circuit.
Selon la jurisprudence de la Cour, la Constitution fédérale demande que
les restrictions liées à la liberté d’expression, lorsque ces restrictions sont
basées sur le contenu de l’expression, soient présumées invalides. C’est au
gouvernement qu’incombe la preuve de la constitutionalité. Des restrictions à
la liberté d’expression basées sur le contenu de l’expression n’ont été
permises que dans quelques catégories historiques d’expression, telles que
l’incitation à un acte illicite, l’obscénité, la diffamation, l’expression
intégrée à une conduite criminelle, les « fighting words », la
pornographie concernant les mineurs, la fraude, les menaces concrètes, et
l’expression qui présente une menace grave et imminente que le gouvernement à
le pouvoir de prévenir.
N’est pas comprise dans ces catégories une exception générale à la
liberté d’expression pour de fausses déclarations.
La loi fédérale qui régit la Congressional Medal of Honor doit être
comprise comme ne criminalisant que les fausses déclarations factuelles faites
en connaissance de leur fausseté et avec l’intention que ces fausses
déclarations soient crues par ceux qui les entendent. Il est vrai que la Cour a
répété que les fausses déclarations ne bénéficient que de peu de protection
sous l’angle du Premier Amendement, mais elles bénéficient tout de même d’une
certaine protection. A cet égard, la crainte de poursuites pénales pour fausses
déclarations est susceptible d’inhiber l’expression de déclarations conformes à
la vérité, lesquelles se trouvent au cœur de la protection conférée par le
Premier Amendement. Et l’existence largement répandue de fausses déclarations
procure une arme à un gouvernement qui serait compétent de manière étendue pour
poursuivre sans plus les fausses déclarations. Les personnes impopulaires
pourraient craindre que le gouvernement utilise sélectivement cette arme contre
eux. Bien qu’il existe un certain nombre de lois et de théories provenant de la
Common law qui rendent illicites certaines expressions fausses, ces
restrictions à la libre expression tendent à être plus étroites que la
restriction figurant dans la loi fédérale précitée régissant la médaille
d’honneur. Ces lois et théories limitent en effet l’étendue de leur application
de différentes manières, par exemple en requérant la preuve d’un dommage
spécifique causé à des victimes déterminables. La loi fédérale régissant la médaille
d’honneur ne contient pas de telles limitations. Elle n’interdit certes que la
diffusion intentionnelle de faits erronés, mais elle est d’application trop
large, créant un risque significatif de violation du Premier Amendement. La loi
fédérale ainsi libellée présente cependant de substantielles
justifications : elle vise à protéger les intérêts de ceux qui ont
sacrifié leur santé et leur vie pour leur pays en recherchant à maintenir
intacte la reconnaissance du pays pour ces sacrifices par la forme d’honneurs
militaires. Il est toutefois possible d’atteindre substantiellement les
objectifs du Gouvernement d’une manière moins contraignante, par exemple par
une loi qui requiert la preuve que la fausse déclaration a causé un dommage
spécifique, ou que la fausse déclaration a été exprimée dans un contexte
susceptible de causer un dommage.
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