Monday, June 17, 2013

Salinas v. Texas



Fifth Amendment: privilege against self-incrimination: petitioner, without being placed in custody or receiving Miranda warn­ings, voluntarily answered some of a police officer’s questions about a murder, but fell silent when asked whether ballistics testing would match his shotgun to shell casings found at the scene of the crime. At petitioner’s murder trial in Texas state court, and over his objection, the prosecution used his failure to answer the question as evidence of guilt. He was convicted, and both the State Court of Appeals and Court of Criminal Appeals affirmed, rejecting his claim that the pros­ecution’s use of his silence in its case in chief violated the Fifth Amendment.
JUSTICE ALITO, joined by THE CHIEF JUSTICE and JUSTICE KENNEDY, concluded that petitioner’s Fifth Amendment claim fails because he did not expressly invoke the privilege in response to the officer’s question.

To prevent the privilege against self-incrimination from shield­ing information not properly within its scope, a witness who “ ‘desires the protection of the privilege . . . must claim it’ ” at the time he relies on it. Minnesota v. Murphy, 465 U. S. 420, 427. This Court has rec­ognized two exceptions to that requirement. First, a criminal de­fendant need not take the stand and assert the privilege at his own trial. Griffin v. California, 380 U. S. 609, 613–615. Petitioner’s si­lence falls outside this exception because he had no comparable un­qualified right not to speak during his police interview. Second, a witness’ failure to invoke the privilege against self-incrimination must be excused where governmental coercion makes his forfeiture of the privilege involuntary. See, e.g., Miranda v. Arizona, 384 U. S. 436, 467−468, and n. 37. Petitioner cannot benefit from this principle because it is undisputed that he agreed to accompany the officers to the station and was free to leave at any time.

Petitioner also suggests that it would be unfair to require a suspect unschooled in the particulars of legal doctrine to do anything more than remain silent in order to invoke his “right to remain si­lent.” But the Fifth Amendment guarantees that no one may be “compelled in any criminal case to be a witness against himself,” not an unqualified “right to remain silent.” In any event, it is settled that forfeiture of the privilege against self-incrimination need not be knowing. Murphy, 465 U. S., at 427–428 (U.S.S.Ct., 17.06.2013, Salinas v. Texas, J. Alito).

Cinquième Amendement : droit de ne pas s’incriminer soi-même : le recourant, sans avoir été en état d’arrestation, et sans que ses droits découlant de la décision Miranda ne lui aient été lus, a volontairement répondu à certaines questions de la police au sujet d’un meurtre. Il est cependant resté silencieux lorsque la police lui a demandé si à son avis les tests balistiques pourraient montrer que les douilles trouvées sur les lieux du crime provenaient de son tir à l’aide d’une arme à feu. Lors de son procès pénal en première instance, et nonobstant ses objections, l’accusation s’est prévalue du silence du prévenu comme une preuve de culpabilité. Le prévenu fut condamné. Les deux cours d’appel de l’état ont rejeté son recours, rejetant son argument selon lequel l’usage de son silence par l’accusation constituait une violation du cinquième Amendement. La Cour Suprême décide que la prétention du condamné fondée sur le Cinquième Amendement doit être rejetée, considérant qu’il n’avait pas expressément invoqué ce privilège en réponse à la question de la police.
La Cour reconnaît deux exceptions au fait qu’un prévenu doit expressément se prévaloir du droit de garder le silence pour se prévaloir du Cinquième Amendement : tout d’abord, un prévenu n’est pas tenu de s’exprimer lors de son procès. Ensuite, un prévenu ou un témoin doit être excusé de ne pas s’être prévalu du Cinquième Amendement lorsque une contrainte a été exercée par les autorités, rendant ainsi involontaire son omission de se prévaloir du cinquième Amendement.
Aucune de ces deux situations ne s’applique en l’espèce.
Le condamné soutient en outre qu’il n’est pas équitable d’exiger d’un suspect, qui n’a pas de connaissance juridique, de faire autre chose que de rester silencieux pour faire valoir son droit à garder le silence découlant du Cinquième Amendement. Mais la Cour précise que selon le Cinquième Amendement personne ne peut être contraint dans la procédure pénale de témoigner contre soi-même. Le Cinquième Amendement ne prévoit pas sans autre le droit de garder le silence. Par ailleurs, il est établi qu’il peut être renoncé au droit de garder le silence même de manière non consciente.

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