Thursday, January 8, 2015

Mendiola v. CPS Security Solutions, S212704



Wage order (California) : minimum wage and overtime obligations: Industrial Welfare Commission (IWC): we have explained that “wage and hour claims are today governed by two complementary and occasionally overlapping sources of authority:  the provisions of the Labor Code, enacted by the Legislature, and a series of 18 wage orders, adopted by the IWC.”  (Brinker Restaurant Corp. v. Superior Court (2012) 53 Cal.4th 1004, 1026 (Brinker).)  The IWC, a state agency, was empowered to issue wage orders, which are legislative regulations specifying minimum requirements with respect to wages, hours, and working conditions .  (Brinker, at pp. 1026-1027; see Martinez v. Combs (2010) 49 Cal.4th 35, 52-57 (Martinez).) 
The Legislature defunded the IWC in 2004, but its wage orders remain in effect.  (Murphy v. Kenneth Cole Productions, Inc. (2007) 40 Cal.4th 1094, 1102, fn. 4 (Murphy); Lab. Code, § 1182.13, subd. (b).) Of the 18 wage orders in effect today, “16 cover specific industries and occupations, one covers all employees not covered by an industry or occupation order, and a general minimum wage order amends all others to conform to the amount of the minimum wage currently set by statute.”  (Martinez, at p. 57, fns. omitted.)  The number of wage orders, and their internal variations, reflects the reality that differing aspects of work in differing industries may call for different kinds of regulation; all industry-specific wage orders contain the same definition of hours worked except Wage Order 4 and IWC wage order No. 5-2001 (Cal. Code Regs., tit. 8, § 11050 (Wage Order 5)), both of which include additional language.  (Morillion v. Royal Packing Co. (2000) 22 Cal.4th 575, 581 (Morillion).)  Wage Order 4’s definition contains a second sentence:  “Within the health care industry, the term ‘hours worked’ means the time during which an employee is suffered or permitted to work for the employer, whether or not required to do so, as interpreted in accordance with the provisions of the federal Fair Labor Standards Act.”  (Wage Order 4, subd. 2(K).)  Wage Order 5 applies to persons employed in the public housekeeping industry.  (Wage Order 5, subd. 1.)  Its definition of hours worked includes (1) the “control” and “suffered or permitted” language common to all wage orders, (2) the health care industry language that appears in Wage Order 4, and (3) language providing that, “in the case of an employee who is required to reside on the employment premises, that time spent carrying out assigned duties shall be counted as hours worked.”  (Wage Order 5, subd. 2(K).)  We independently review the construction of statutes (Kirby v. Immoos Fire Protection, Inc. (2012) 53 Cal.4th 1244, 1250), and begin with the text.  If it “is clear and unambiguous our inquiry ends.”  (Murphy, supra, 40 Cal.4th at p. 1103.)  Wage and hour laws are “to be construed so as to promote employee protection.”  (Sav-On Drug Stores, Inc. v. Superior Court (2004) 34 Cal.4th 319, 340; see Brinker, supra, 53 Cal.4th at pp. 1026-1027.)  These principles apply equally to the construction of wage orders.  (Brinker, at p. 1027.)  Additionally, when the relevant facts are not in dispute, what qualifies as hours worked is a question of law, reviewed de novo.  (See Ramirez v. Yosemite Water Co. (1999) 20 Cal.4th 785, 794.); federal regulations provide a level of employee protection that a state may not derogate.  Nevertheless, California is free to offer greater protection.  We have stated that, “absent convincing evidence of the IWC’s intent to adopt the federal standard for determining whether time . . . is compensable under state law, we decline to import any federal standard, which expressly eliminates substantial protections to employees, by implication.”  (Morillion, supra, 22 Cal.4th at p. 592.)  More recently, we have “cautioned against ‘confounding federal and state labor law’ [citation] and explained ‘that where the language or intent of state and federal labor laws substantially differ, reliance on federal regulations or interpretations to construe state regulations is misplaced.’ ”  (Martinez, supra, 49 Cal.4th at p. 68.)  (…) Division of Labor Standards Enforcement (DLSE) (The DLSE is the state agency empowered to enforce California’s labor laws) (Morillion, supra, 22 Cal.4th at p. 581) (…); we instructed courts not to “engage in needless policy determinations regarding wage orders the IWC promulgates.”  Judicial review of wage orders is properly circumscribed. . . . A reviewing court does not superimpose its own policy judgment upon the IWC in the absence of an arbitrary decision . . . .  (Martinez, supra, 49 Cal.4th at p. 61)  (Cal. S. Ct., Jan. 8, 2015, Mendiola v. CPS Security Solutions, S212704).

Ordonnances administratives en droit californien portant sur la rémunération dans diverses branches professionnelles, sur le salaire minimum, et sur la compensation des heures supplémentaires : ordonnances promulguées par l’ Industrial Welfare Commission (IWC). La Cour Suprême de Californie rappelle que les prétentions portant sur la rémunération et celles portant sur les heures travaillées sont à ce jour régies par deux sources de droit complémentaires, qui occasionnellement se superposent : soit d’une part les dispositions du Code du travail, promulguées par le législatif de l’état, et d’autres part une série de 18 ordonnances administratives, adoptées par l’IWC, une agence administrative de l’état, qui a reçu compétence de promulguer ces ordonnances spécifiant les exigences minimales en matière de rémunérations du travail, d’heures de travail, et de conditions de travail. Le législatif a retiré son soutien financier à l’IWC en 2004, mais ses ordonnances précitées restent en vigueur. De ces 18 ordonnances, 16 couvrent des industries et des activités spécifiques, une seule couvre tous les employés qui ne sont pas couverts par les 16 précitées, et une ordonnance sur le salaire minimum général amende toutes les autres pour les rendre conformes au montant du salaire minimum actuellement fixé par une loi au sens formel. Le nombre de ces ordonnances, et leurs variations internes, reflètent la réalité selon laquelle des types différents de travail dans différentes industries peuvent demander différents types de réglementation. Par ailleurs, certaines de ces ordonnances se réfèrent au droit fédéral du travail, notamment au Fair Labor Standards Act. La Cour rappelle qu’elle revoit de manière indépendante l’interprétation des lois de l’état, et considère en premier lieu leurs textes-mêmes. Si le texte est clair et dépourvu d’ambiguïté, il est ainsi appliqué. Pour sa part, la législation sur la rémunération du travail et sur les heures de travail est à interpréter de manière à promouvoir la protection de l’employé. Ces principes s’appliquent également à l’interprétation des ordonnances précitées. En outre, lorsque les faits déterminants de la cause ne sont pas contestés, la définition des heures de travail est une question de droit, librement revue par la Cour. Il est par ailleurs rappelé que la réglementation fédérale en droit du travail apporte à l’employé un degré de protection auquel un état ne saurait déroger. Mais l’état de Californie reste libre de procurer un degré de protection plus élevé. La Cour ajoute qu’en l’absence de preuves convaincantes de l’intention d’IWC d’adopter le critère fédéral pour déterminer si du temps de travail doit être rémunéré selon le droit de l’état, dite Cour n’importe pas, par implication, des standards fédéraux qui éliminent expressément de substantielles protections en faveur des employés. La Cour a également mis en grade de ne pas confondre le droit du travail de l’état avec le droit fédéral du travail, et a précisé que lorsque le langage ou l’intention du droit du travail de l’état et du droit du travail fédéral diffère substantiellement, le recours aux règles ou aux interprétations fédérales pour appliquer le droit de l’état est inadéquat. Enfin, la Cour a donné instruction aux juridictions inférieures de ne pas s’engager dans des déterminations politiques inutiles s’agissant des ordonnances administratives promulguées par l’IWC. La révision judiciaire de ces ordonnances est circonscrite. Une juridiction ne saurait superposer sa propre détermination politique à l’encontre de celle de l’IWC, en l’absence toutefois d’une décision arbitraire.

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