Wednesday, January 18, 2012

Maples v. Thomas



Procedure: deadline: missing a deadline: Maples has shown the requisite “cause” to excuse his procedur­al default; as a rule, a federal court may not entertain a state prisoner’s habeas claims “when (1) ‘a state court has declined to address those claims because the prisoner had failed to meet a state proce­dural requirement,’ and (2) ‘the state judgment rests on independent and adequate state procedural grounds.’ ” Walker v. Martin, 562 U. S. ___, ___. The bar to federal review may be lifted, however, if “the prisoner can demonstrate cause for the procedural default in state court and actual prejudice as a result of the alleged violation of federal law.” Coleman v. Thompson, 501 U. S. 722, 750.
Cause for a procedural default exists where “something external to the petitioner, something that cannot fairly be attributed to him,. . . ‘impeded his efforts to comply with the State’s procedural rule.’ ” Id., at 753. A prisoner’s postconviction attorney’s negligence does not qualify as “cause,” ibid., because the attorney is the prisoner’s agent, and under “well-settled” agency law, the principal bears the risk of his agent’s negligent conduct, id., at 753–754. Thus, a petitioner is bound by his attorney’s failure to meet a filing deadline and cannot rely on that failure to establish cause. Ibid.
A markedly different situation arises, however, when an attorney abandons his client without notice, and thereby occasions the default. In such cases, the principal-agent relationship is severed and the at­torney’s acts or omissions “cannot fairly be attributed to the client.” Id., at 753. Nor can the client be faulted for failing to act on his own behalf when he lacks reason to believe his attorneys of record, in fact, are not representing him. Holland v. Florida, 560 U. S. ___, is instructive. There, the Court found that the one-year deadline for filing a federal habeas petition can be tolled for equitable reasons, and that an attorney’s unprofes­sional conduct may sometimes be an “extraordinary circumstance” justifying equitable tolling. Id., at ___, ___–___. The Court recog­nized that an attorney’s negligence does not provide a basis for tolling a statutory time limit. Id., at ___. Holland’s claim that he was aban­doned by his attorney, however, if true, “would suffice to establish ex­traordinary circumstances beyond his control,” id., at ___ (opinion of ALITO, J.); not only was Maples left without any functioning attorney of record; the very listing of Munanka, Ingen-Housz, and Butler as his representatives meant that he had no right personally to receive no­tice. He in fact received none within the 42 days allowed for com­mencing an appeal. Given no reason to suspect that he lacked coun­sel able and willing to represent him, Maples surely was blocked from complying with the State’s procedural rule; “the cause and prejudice requirement shows due regard for States’ finality and comity interests while ensuring that ‘fundamen­tal fairness remains the central concern of the writ of habeas cor­pus.’ ” Dretke v. Haley, 541 U. S. 386, 393. In the unusual circum­stances of this case, agency law principles and fundamental fairness point to the same conclusion: there was indeed cause to excuse Ma­ples’ procedural default. Through no fault of his own, he lacked the assistance of any authorized attorney during the 42-day appeal peri­od. And he had no reason to suspect that, in reality, he had been re­duced to pro se status (U.S.S.Ct., 18.01.12, Maples v. Thomas, J. Ginsburg).

Procédure : délais et conséquences du non-respect d’un délai : en l’espèce (une procédure d’habeas corpus), le condamné M. a démontré l’existence d’une cause suffisante à excuser le non-respect d’un délai de procédure fédérale. Tout d’abord, il est rappelé que de manière générale, une cour fédérale ne peut déclarer recevable une requête d’habeas corpus d’un prisonnier qui a perdu sa liberté suite à un jugement d’un état lorsque (1) la cour de l’état a déclaré irrecevable une telle requête en raison du non-respect par le prisonnier d’une condition procédurale, et (2) ledit jugement de la cour étatique est fondé sur des motifs de procédure étatique indépendants et adéquats. L’irrecevabilité de la requête fédérale peut être évitée, si le prisonnier peut démontrer l’existence d’une « cause » à la base du manquement procédural devant la cour étatique ainsi que l’existence d’un préjudice actuel comme résultat de la violation invoquée du droit fédéral. Une telle « cause » existe lorsque quelque chose d’externe au prisonnier, quelque chose qui ne peut pas équitablement lui être attribué, a barré ses efforts tendant à se conformer aux règles de procédure de l’état. La négligence de l’avocat du détenu, survenue après condamnation, ne saurait constituer une telle « cause », parce que l’avocat est l’agent du prisonnier. Selon les principes bien établis du droit de l’ »agency », le principal supporte le risque de la conduite négligente de son agent. Ainsi, un requérant est lié par le non-respect du délai du fait de son avocat, qui ne constitue pas une « cause ». Il en va différemment si l’avocat a abandonné son client sans le lui dire, occasionnant ainsi le préjudice du prisonnier. Dans de telles situations, la relation découlant du contrat d’agence est rompue et les actes ou omissions de l’avocat ne peuvent équitablement pas être attribuées au client. On ne saurait non plus reprocher au client son inaction alors qu’il n’avait aucune raison de croire que son avocat, dans les faits, ne le représentait plus. En l’espèce, M. a été abandonné par ses avocats. Comme dans les faits leurs noms figuraient toujours au dossier, M. n’avait pas le droit de recevoir personnellement les notifications officielles, et dans les faits, il n’en a point reçues dans le délai lui permettant de sauvegarder ses droits. M. n’avait aucune raison de suspecter qu’il n’avait pas d’avocat disposé à le représenter. M. ne pouvait ainsi se conformer à la procédure de l’état. La Cour rappelle que le principe de base consiste en ce que les exigences de « cause » et de préjudice » garantissent la considération des intérêts de finalité et de déférence en faveur des états, tout en assurant que l’équité fondamentale reste la préoccupation centrale du writ d’habeas corpus. Dans les circonstances inhabituelles de cette affaire, les principes du droit du contrat d’agence et le principe d’équité fondamentale impliquent la même conclusion : la condition de la « cause » est remplie, de sorte que M. est excusé de n’avoir pas respecté le délai de procédure.

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