First Amendment: The Court
considers only whether a public institution’s conditioning access to a
student-organization forum on compliance with an all-comers policy violates the
Constitution; the all-comers policy is a reasonable, viewpoint-neutral
condition on access to the RSO forum; it therefore does not transgress First
Amendment limitations; the Court’s limited public forum decisions supply the
appropriate framework for assessing both CLS’s free-speech and
expressive-association claims; those decisions recognize that a governmental
entity, in regulating property in its charge, may impose restrictions on speech
that are reasonable in light of the purposes of the forum and viewpoint
neutral, e.g., Rosenberger v. Rector and Visitors of Univ. of Va.,
515 U. S. 819, 829; the Court’s inquiry is shaped by the educational context in
which it arises: “First Amendment rights must be analyzed in light of the
special characteristics of the school environment.” Widmar, 454 U. S.,
at 268, n. 5; the justifications Hastings asserts in support of its allcomers
policy are reasonable in light of the RSO forum’s purposes. First, the policy
ensures that the leadership, educational, and social opportunities afforded by
RSOs are available to all students. RSOs are eligible for financial assistance
drawn from mandatory student activity fees; the policy ensures that no Hastings
student is forced to fund a group that would reject her as a member; Hastings’
policy is all the more creditworthy in light of the “substantial alternative
channels that remain open for CLS-student communication to take place.” Perry
Ed. Assn. v. Perry Local Educators’ Assn., 460 U. S. 37, 53.
Hastings offered CLS access to school facilities to conduct meetings and the
use of chalkboards and certain bulletin boards to advertise events. Although
CLS could not take advantage of RSO-specific methods of communication, the
advent of electronic media and social-networking sites lessens the importance
of those channels. Private groups, such as fraternities and sororities,
commonly maintain a presence at universities without official school
affiliation. CLS was similarly situated: it hosted a variety of activities the
year after Hastings denied it recognition, and the number of students attending
those meetings and events doubled. “The variety and type of alternative modes
of access present here,” in short, “compare favorably with those in other
limited public forum cases where the Court has upheld restrictions.” Id., at
53–54; a State’s restriction on access to a limited public forum, moreover,
“need not be the most reasonable or the only reasonable limitation.” Cornelius,
473 U. S., at 808; the policy draws no distinction between groups based on
their message or perspective; its requirement that all student groups
accept all comers is textbook viewpoint neutral; “a regulation that serves purposes unrelated to the content of
expression is deemed neutral, even if it has an incidental effect on some
speakers or messages but not others.” Ward v. Rock Against Racism,
491 U. S. 781, 791 (U.S.S.Ct., 28.06.10, Christian Legal Hastings v. Martinez,
J. Ginsburg).
Premier Amendement : la Cour ne considère ici que la question de savoir
si les conditions d’accès à un forum pour les associations d’étudiants établies
par une institution publique, conditions que doivent respecter tous les
participants aux réunions organisées dans ce forum, sont ou non conformes à la
Constitution fédérale. La Cour juge que ces conditions, qui s’appliquent à
tous, sont raisonnables. Elles n’accordent de préférence à aucun point de vue,
de sorte qu’elles ne transgressent pas les limites posées par le premier
Amendement. Les décisions de la Cour s’appliquant aux lieux de réunions
publiques limités apportent le cadre approprié permettant de statuer sur les
requêtes invoquant la liberté d’expression et les droits d’expression d’une
association. Ces décisions reconnaissent qu’une entité gouvernementale, en
régulant l’usage de la propriété placée sous son autorité, peut imposer des
limitations à la liberté d’expression. Ces limitations doivent être
raisonnables à la lumière du but du lieu de réunion et ne doivent pas favoriser
une opinion. Elles doivent être neutres s’agissant de cette dernière condition.
La Cour appréhende le cas d’espèce sous l’angle de son contexte éducationnel.
Les droits découlant du Premier Amendement doivent être analysés à la lumière
des caractéristiques spéciales présentées par l’environnement scolaire. Les
justifications alléguées ici par l’université en support de sa politique
applicable à tous les participants aux divers fora sont raisonnables à la
lumière du but de l’établissement de ce lieu de réunion pour les étudiants. En
premier lieu, la politique de l’université consiste à s’assurer que les
opportunités de conduite, éducationnelles et sociales soient ouvertes à tous
les étudiants. Tous les nouveaux venus qui souhaitent adhérer à l’une des
associations actives au sein de l’université doivent être admis, telle est la
réglementation de l’université qui pose spécifiquement problème dans cette
affaire. L’université s’assure ensuite qu’aucun étudiant ne soit contraint de
contribuer financièrement à un groupe qui ne l’accepterait pas comme membre. Les
lieux de réunions sont offerts par l’université aussi aux associations qui ne
lui sont pas affiliées, lesquelles disposent de salles de conférences, de
tableaux noirs, et de l’accès à certains bulletins universitaires pour faire de
la publicité à des événements organisés par ces associations non rattachées à
l’université. Considérant la politique générale ainsi suivie par l’université,
les associations qui ne sont pas rattachées à l’université, même si elles
doivent composer avec certaines restrictions, ne sont pas discriminées sous
l’angle du Premier Amendement. Et même si ces associations non rattachées ne
peuvent utiliser les moyens de communications digitaux internes à l’université,
l’importance prise par les médias sociaux relativise cette contrainte. Preuve
en est que les groupes privés, tels les fraternités et les sororités,
maintiennent communément une présence à l’université sans affiliation
officielle à dite université. L’association privée qui recourt dans la présente
affaire est dans une situation semblable à ces fraternités et sororités :
la recourante a organisé un certain nombre d’activités dans l’année qui a suivi
son refus de reconnaissance par l’université. Le nombre d’étudiants qui a pris
part à ces réunions et événements ainsi organisés a doublé. La variété des
modes d’accès à l’université et à ses étudiants implique que la politique de
l’université ne porte pas atteinte au Premier Amendement. Elle est conforme à
la jurisprudence relative aux fora publics limités. Il est encore rappelé que
si l’état restreint l’accès à un forum public limité, la restriction n’a pas à
être la plus raisonnable ou n’a pas à être la seule limitation raisonnable. La
politique de l’université ne dessine aucune distinction entre groupes basée sur
leurs messages. La condition posée par l’université selon laquelle tous les
groupes d’étudiants doivent accepter tous les nouveaux venus est un cas d’école
de neutralité. Une réglementation qui sert des buts sans rapport avec le
contenu de l’expression doit être considérée comme neutre. Cela même si la
réglementation entraine un effet incident sur certains orateurs ou sur certains
messages et non sur d’autres.
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