Securities: application abroad? §§10(b) and 20(a) of
the Securities and Exchange Act of 1934 and SEC Rule 10b–5; Section 10(b) does
not provide a cause of action to foreign plaintiffs suing foreign and American
defendants for misconduct in connection with securities traded on foreign
exchanges; it is a “longstanding principle of American law ‘that legislation of
Congress, unless a contrary intent appears, is meant to apply only within the
territorial jurisdiction of the United States.’ ” EEOC v. Arabian
American Oil Co., 499 U. S. 244, 248 (Aramco). When a statute gives
no clear indication of an extraterritorial application, it has none; nonetheless,
the Second Circuit believed the Exchange Act’s silence about §10(b)’s
extraterritorial application permitted the court to “discern” whether Congress
would have wanted the statute to apply. This disregard of the presumption
against extraterritoriality has occurred over many decades in many courts of
appeals and has produced a collection of tests for divining congressional
intent that are complex in formulation and unpredictable in application. The
results demonstrate the wisdom of the presumption against extraterritoriality.
Rather than guess anew in each case, this Court applies the presumption in all
cases, preserving a stable background against which Congress can legislate with
predictable effects; because Rule 10b–5 was promulgated under §10(b), it “does
not extend beyond conduct encompassed by §10(b)’s prohibition.” United
States v. O’Hagan, 521 U. S. 642, 651. Thus, if §10(b) is not
extraterritorial, neither is Rule 10b–5. On its face, §10(b) contains nothing
to suggest that it applies abroad; there being no affirmative indication in the
Exchange Act that §10(b) applies extraterritorially, it does not; the Exchange
Act’s focus is not on the place where the deception originated, but on
purchases and sales of securities in the United States. Section 10(b) applies
only to transactions in Securities listed on domestic exchanges and domestic
transactions in other Securities; moreover, the Court rejects the notion that
the Exchange Act reaches conduct in this country affecting exchanges or
transactions abroad for the same reason that Aramco rejected overseas
application of Title VII: the probability of incompatibility with other
countries’ laws is so obvious that if Congress intended such foreign
application “it would have addressed the subject of conflicts with foreign laws
and procedures.” 499 U. S., at 256 (U.S.S.Ct.,
24.06.10, Morrison v. National Australia, J. Scalia).
Droit des
Securities : application hors des Etats-Unis d’Amérique ? Analyse des §§10(b)
et 20(a) de la loi fédérale de 1934 et de la Règle 10b-5 de la SEC. La Section
10(b) ne confère pas de droit d’action à un demandeur étranger contre un
défendeur américain ou étranger pour mauvaise conduite en relation avec des
Securities échangées dans des places boursières étrangères. Il est établi
depuis longtemps en droit américain que la législation édictée par le Congrès
fédéral, à moins d’une intention contraire manifeste, s’applique seulement dans
les limites de la juridiction territoriale des Etats-Unis. Lorsqu’une loi au
sens formel ne donne pas d’indication claire qu’elle est d’application
extraterritoriale, elle ne s’applique pas hors des Etats-Unis. Certaines cours
d’appel fédérales ont à tort, parfois, jugé qu’il était possible de discerner
dans la loi une intention, pourtant non indiquée, d’application
extraterritoriale. D’où l’émergence de tests visant à deviner l’intention du
Congrès, tests qui se sont révélés de formulation complexe et d’application
imprévisible. La Cour juge qu’il convient d’appliquer son critère dans tous les
cas, plutôt que de deviner dans chaque cas d’espèce, préservant ainsi une
stabilité à l’encontre de laquelle le Congrès peut légiférer avec des effets
prévisibles. La Règle 10b-5 a été promulguée en application de la §10(b). La
§10(b) n’étant pas d’application extraterritoriale, la Règle 10b-5 ne l’est pas
non plus. Il n’existe en effet aucune indication affirmative dans la loi
fédérale de 1934 que la §10(b) serait d’application extraterritoriale. La loi
fédérale de 1934 s’intéresse à l’achat et à la vente de Securities aux
Etats-Unis, et non au lieu où s’est produit la tromperie. La Section 10(b) ne
s’applique qu’aux transactions impliquant des Securities listées dans les
places boursières aux Etats-Unis, ainsi qu’aux transactions domestiques
impliquant d’autres Securities. Enfin, la Cour juge que la loi fédérale de 1934
s’appliquerait à une conduite située aux Etats-Unis et affectant des échanges
ou des transactions à l’étranger. La probabilité d’une incompatibilité avec les
lois d’autres pays est tellement évidente que si le Congrès avait eu
l’intention d’une telle application extraterritoriale, il se serait prononcé
sur la question des conflits avec les ordres juridiques et avec les procédures
étrangères.
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