Thursday, June 17, 2010

Stop the Beach v. Florida



Water law: SCALIA delivered the opinion of the Court with respect to Parts I, IV, and V, concluding that the Florida Supreme Court did not take property without just compensation in violation of the Fifth and Fourteenth Amendments: Florida owns in trust for the public the land permanently submerged beneath navigable waters and the foreshore. The mean high-water line is the ordinary boundary between private beachfront, or littoral property, and state-owned land. Littoral owners have, inter alia, rights to have access to the water, to use the water for certain purposes, to have an unobstructed view of the water, and to receive accretions and relictions (collectively, accretions) to the littoral property. An accretion occurs gradually and imperceptibly, while a sudden change is an avulsion. The littoral owner automatically takes title to dry land added to his property by accretion. With avulsion, however, the seaward boundary of littoral property remains what it was: the mean high-water line before the event. Thus, when an avulsion has added new land, the littoral owner has no right to subsequent accretions, because the property abutting the water belongs to the owner of the seabed (ordinarily the State). Florida’s Beach and Shore Preservation Act establishes procedures for depositing sand on eroded beaches (restoration) and maintaining the deposited sand (nourishment). When such a project is undertaken, the State entity that holds title to the seabed sets a fixed “erosion control line” to replace the fluctuating mean high-water line as the boundary between littoral and state property. Once the new line is recorded, the common law ceases to apply. Thereafter, when accretion moves the mean high-water line seaward, the littoral property remains bounded by the permanent erosion-control line; two core Florida property-law principles intersect here. First, the State as owner of the submerged land adjacent to littoral property has the right to fill that land, so long as it does not interfere with the rights of the public and of littoral landowners. Second, if an avulsion exposes land seaward of littoral property that had previously been submerged, that land belongs to the State even if it interrupts the littoral owner’s contact with the water. Prior Florida law suggests that there is no exception to this rule when the State causes the avulsion. Thus, Florida law as it stood before the decision below allowed the State to fill in its own seabed, and the resulting sudden exposure of previously submerged land was treated like an avulsion for ownership purposes. The right to accretions was therefore subordinate to the State’s right to fill (U.S.S.Ct., 17.06.10, Stop the Beach v. Florida, J. Scalia).

Etat des droits de propriété quand une surface immergée est impliquée : en l’espèce, une décision rendue par le Juge Scalia, il est jugé que la Cour Suprême de l’état de Floride n’a pas procédé à une expropriation sans juste compensation en violation des Cinquième et Quatorzième Amendement de la Constitution fédérale. L’état de Floride détient en trust, pour le bénéfice du public, les territoires submergés en permanence, entre les eaux navigables et l’avant-côte. La ligne des hautes eaux moyennes constitue la limite ordinaire entre le front de mer privé (ou propriété littorale) et le territoire détenu par l’état. Les propriétaires de terrains littoraux bénéficient entre autres d’un droit d’accès aux eaux, d’un droit d’utiliser les eaux dans certains buts, d’un droit de vue sur les eaux sans obstruction, et d’un droit de propriété sur les accrétions de sédiments au littoral. Une accrétion se produit graduellement et imperceptiblement, tandis qu’une modification soudaine constitue une « avulsion ». Le propriétaire d’un terrain littoral acquiert automatiquement la propriété des terres émergées qui se trouvent ajoutées à son territoire par accrétion. Mais pour ce qui est du phénomène soudain de l’ »avulsion », les limites de propriété littorale restent ce qu’elles étaient : la ligne des hautes eaux moyennes avant la survenance de l’événement soudain. Par conséquent, lorsqu’une « avulsion » a ajouté une surface émergée, le titulaire d’un droit de propriété littoral n’est au bénéfice d’aucun droit d’accrétion subséquente, du fait que le territoire apporté et jouxtant ainsi les eaux appartient au propriétaire des fonds marins (ordinairement l’état). Par ailleurs, la loi sur la préservation des plages et des côtes de Floride établit des procédures pour déposer du sable sur les plages érodées (restauration) et pour maintenir ce sable (nourishment). Quand un tel projet est mis en œuvre, l’entité étatique qui détient le titre de propriété sur les fonds marins détermine une « ligne de contrôle de l’érosion », qui est fixe, pour remplacer la fluctuante ligne des hautes eaux moyennes en tant que limite entre la propriété littorale et la propriété étatique. Dès que la nouvelle ligne est enregistrée, la Common law cesse de s’appliquer. Ultérieurement, lorsque le phénomène de l’accrétion déplace la ligne des hautes eaux moyennes en direction de la mer, l’étendue de la propriété littorale reste déterminée par la ligne de contrôle de l’érosion, qui est permanente. Deux principes fondamentaux du droit de propriété de Floride se croisent ici : tout d’abord, l’état, en qualité de propriétaire des terres submergées adjacentes aux propriétés littorales, dispose du droit de remplissage sur ces terres immergées, aussi longtemps qu’il n’interfère pas avec les droits du public et des propriétaires littoraux. Ensuite, si une « avulsion » expose des terres situées en-deçà de la ligne séparative, en direction de la mer, alors que ces terres étaient préalablement submergées, les nouvelles terres résultant de l’ »avulsion » appartiennent à l’état, même si l’ »avulsion » interrompt le contact du propriétaire littoral avec l’eau. Le droit antérieur de l’état de Floride suggère que cette règle ne connaît pas d’exception si l’état lui-même est à la cause de l’ »avulsion ». Ainsi, le droit de l’état de Floride en vigueur au moment où la décision inférieure a été rendue permettait à l’état de remplir les fonds marins qui lui appartenaient, et la soudaine exposition de terres antérieurement submergées  était traitée comme une « avulsion » pour ce qui est des droits résultants de la propriété foncière. Le droit sur les accrétions était ainsi subordonné au droit de remplissage de l’état.

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