Standing in Art. 3: in criminal cases: it is a basic
principle of Article III that a justiciable case or controversy must remain
“extant at all stages of review, not merely at the time the complaint is
filed.” Arizonans for Official English
v. Arizona, 520 U. S.
43, 67 (1997). “Throughout the litigation,” the party seeking relief “‘must
have suffered, or be threatened with, an actual injury traceable to the
defendant and likely to be redressed by a favorable judicial decision.’” Spencer, supra, at 7 (quoting Lewis
v. Continental Bank Corp.,
494 U. S. 472, 477 (1990)).
In criminal cases, this requirement means that a
defendant wishing to continue his appeals after the expiration of his sentence
must suffer some “continuing injury” or “collateral consequence” sufficient to
satisfy Article III. See Spencer,
523 U. S., at 7–8. When the defendant challenges his underlying conviction, this Court’s cases have
long presumed the existence of collateral consequences. Id., at 8; see Sibron v.
New York, 392 U. S. 40, 55–56
(1968). But when a defendant challenges only an expired sentence, no such presumption applies, and the defendant must
bear the burden of identifying some ongoing “collateral consequence” that is
“traceable” to the challenged portion of the sentence and “likely to be
redressed by a favorable judicial decision.” See Spencer, supra,
at 7, 14; as we noted in our prior opinion, one “potential collateral
consequence that might be remedied” by an order invalidating the registration
conditions “is the requirement that respondent remain registered” under Montana
law. 560 U. S., at ___ (slip op., at 3). But as the Montana Supreme Court has
now clarified, respondent’s “state law duty to remain registered as a sex
offender is not contingent upon the validity of the conditions of his federal
supervision order,” 2011 WL 2162807, *1, and continues to apply regardless of
the outcome in this case. True, a favorable decision in this case might serve
as a useful precedent for respondent in a hypothetical lawsuit challenging
Montana’s registration requirement on ex
post facto grounds. But this possible, indirect benefit in a future
lawsuit cannot save this case
from mootness. See Camreta v. Greene, 563 U. S. ___, ___ (2011)
(slip op., at 16); Commodity Futures
Trading Comm’n v. Board of
Trade of Chicago, 701 F. 2d 653, 656 (CA7 1989) (Posner, J.) (“One can
never be certain that findings made in a decision concluding one lawsuit will
not some day . . . control the outcome of another suit. But if that were enough
to avoid mootness, no case would ever be moot”); the established exception to
mootness for disputes that are “‘capable of repetition, yet evading review.’” Id., at 8 (quoting Weinstein v. Bradford, 423 U. S. 147, 148–149 (1975) (per curiam)). This exception, however, applies only where “(1)
the challenged action is in its duration too short to be fully litigated prior
to cessation or expiration, and (2) there is a reasonable expectation that the
same complaining party will be subject to the same action again.” Spencer, supra, at 17 (U.S.S.Ct., 27.06.11, United States v. Juvenile
Male, Per Curiam).
Standing (Art. III de la
Constitution fédérale) : application dans les affaires pénales : pour permettre
à la Cour d’accepter un cas, il faut que la question litigieuse soit encore
d’actualité. Et pour lui permettre de juger l’affaire, la question litigieuse
doit le rester durant toute la durée de la procédure. A défaut, le cas se
périme et la Cour s’en dessaisit (mootness). Tout au long de la procédure, la
partie requérante doit souffrir ou être menacée d’un dommage attribuable au
défendeur et susceptible d’être réparé par une décision judiciaire favorable.
Dans les affaires pénales, ces exigences signifient que le condamné qui entend
poursuivre son appel après l’expiration de sa peine doit souffrir d’un
préjudice qui se poursuit « dans la durée » ou doit souffrir d’une
conséquence collatérale suffisante au sens de l’Art. III. Lorsque le condamné
appelle du principe même de sa condamnation, la Cour, de jurisprudence
constante, a présumé de l’existence de conséquences collatérales. Mais si le
condamné n’appelle que de sa peine déjà purgée, une telle présomption ne
s’applique pas, et le condamné doit apporter la preuve de l’existence d’une
conséquence collatérale pouvant être attribuée à la partie de la peine qu’il
conteste. Le condamné doit aussi démontrer que la conséquence collatérale est
susceptible d’être supprimée par une décision judiciaire favorable. Une
conséquence collatérale potentielle susceptible d’être corrigée par une
décision judiciaire favorable : le droit de l’état du Montana prévoit
l’enregistrement des condamnés pour une infraction à caractère sexuel. Ainsi,
après une peine exécutée, et exécutée à tort, le maintien de l’enregistrement
constitue la conséquence collatérale qui peut être corrigée. Toutefois était en
jeu dans la présente affaire la validité d’une ordonnance fédérale de supervision
d’un délinquant condamné pour une infraction d’ordre sexuel, et la Cour Suprême
du Montana a précisé dans une de ses décisions que l’obligation en l’espèce
pour le condamné de rester enregistré comme délinquant sexuel ne dépendait pas
de la validité des conditions de l’ordonnance fédérale de supervision qui le
concernait. De la sorte, l’obligation de rester enregistré ne dépend pas de
l’issue de la présente affaire devant la Cour Suprême fédérale. Il est vrai
cependant qu’une décision favorable dans cette affaire pourrait servir au
condamné comme précédent utile dans le cadre d’une action en justice
hypothétique visant à remettre en cause l’exigence d’enregistrement prévue par
le droit de l’état du Montana, en se basant sur le fait que la promulgation de l’obligation
d’un enregistrement serait postérieure à la commission de l’infraction. Mais ce
bénéfice indirect possible, obtenu dans le cadre d’une hypothétique action en
justice future, ne permet pas au condamné d’échapper à la péremption d’instance
(mootness). Selon les termes du Juge Posner dans une affaire rendue en 1989 par
le Septième Circuit fédéral, nul ne peut être certain que des considérants
rendus dans une décision terminant un procès ne seront pas un jour décisifs
dans une autre procédure. Mais si cette constatation était suffisante pour
échapper à la déchéance de l’action (mootness), aucune affaire ne se périmerait
de cette manière. La Cour rappelle encore l’exception permettant d’échapper à
un cas de « mootness » : à savoir si le problème disputé est
susceptible de se répéter, évitant ainsi tout contrôle judiciaire. Cependant
cette exception ne s’applique que si l’action litigieuse, dans sa durée, est
trop brève pour être judiciairement réglée avant qu’elle ne se termine, et que
si l’on peut raisonnablement s’attendre que le même requérant sera dans le
futur l’objet de la même action dont il se plaint.
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